4 février 2008 : il y a un os dans mon traité !

, par Christine

Le pr ?sident Sarkozy aura alors
r ?ussi son pari : faire adopter par les
parlementaires le Trait ? constitutionnel
que 55 % des ?lecteurs avaient rejet ? en
2005, et dont le nouveau trait ? est le
fr ?re jumeau. Face ? cette forfaiture, des
dizaines de milliers de Fran ?aises et de
Fran ?ais ont d ?j ? sign ? une p ?tition
demandant un r ?f ?rendum, et des
comit ?s unitaires se sont constitu ?s
dans de nombreux d ?partements.

Il importe d’accentuer la pression
sur le chef de l’ ?tat et sur les
parlementaires, afin d’obtenir que la
ratification se fasse par voie
r ?f ?rendaire. Attac-France va continuer
 ? s’y employer durant les jours et les
semaines qui viennent, en liaison avec
les Attac d’Europe confront ?es au m ?me
probl ?me, avec qui elle publie le
communiqu ? ci-dessous.

Le jeudi 13 d ?cembre, les vingt-sept
chefs d’ ?tat ou de gouvernement de
l’Union europ ?enne ont sign ? le trait ?
de Lisbonne qui, s’il est ratifi ? par tous
les ?tats membres, devrait pendant de
longues ann ?es continuer ? imposer aux
peuples d’Europe, auxquels on ne
demandera pas leur avis, un lib ?ralisme
 ?conomique ?chappant ? toute
contrainte. Ce trait ? est condamnable ?
la fois dans son ?laboration, dans son
contenu et dans le mode de ratification
choisi.

Les Attac d’Europe demandaient que
tout nouveau texte fondamental
europ ?en, qu’on l’appelle trait ? ou
constitution, soit r ?dig ? par une
assembl ?e ?lue ? cet effet. On est loin du
compte : le nouveau trait ? a ?t ? ?labor ?
dans le plus grand secret par un groupe
d’experts sur lesquels on ne sait rien,
puis soumis pendant l’ ?t ? ? une
Conf ?rence intergouvernementale
(CIG), avant d’ ?tre approuv ? dans la
nuit du 18 au 19 octobre par les
dirigeants europ ?ens. Le tout sans la
moindre transparence !

Quant au contenu, chacun ou
presque s’accorde ? reconna ?tre qu’il est
 ? plus de 90 % identique au Trait ?
constitutionnel de 2004, rejet ? en 2005
par les peuples fran ?ais et n ?erlandais.
La principale diff ?rence, c’est que le
texte est totalement illisible, apportant
de fa ?on confuse pr ?s de 360
amendements au trait ? de Maastricht
(Trait ? sur l’Union europ ?enne) et ?
celui de Rome, rebaptis ? pour la
circonstance “Trait ? sur le
fonctionnement de l’Union
europ ?enne”. Autrement, tous les
ingr ?dients du Trait ? constitutionnel
sont r ?unis : libre concurrence, stabilit ?
des prix promue au rang d’objectif de
l’Union, soumission ? l’OTAN, n ?cessit ?
pour les ?tats d’am ?liorer
progressivement leurs capacit ?s
militaires, droit d’ing ?rence dans les
pays tiers, etc. La Banque centrale
europ ?enne conserve son ind ?pendance
vis- ?-vis des ?tats, tandis que le
Parlement p ?se toujours bien peu face ?
la Commission et au Conseil des
ministres.

La grande diff ?rence se situe au
niveau de la ratification : cette fois-ci,
plus question de consulter les citoyens,
c’est trop dangereux : seule l’Irlande le
fera pour respecter l’article 46 de sa
constitution. Ailleurs, c’est la course ?
qui arrivera le plus vite ? ratifier le
trait ?, par voie parlementaire bien
 ?videmment. La col ?re est grande en
France et aux Pays-Bas, qui voient leur
vote de 2005 bafou ?. Elle l’est aussi au
Royaume-Uni, qui devait se prononcer
par r ?f ?rendum en 2006, mais o ?, l ?
non plus, il n’est pas pr ?vu de consulter
le peuple. Elle s’ ?tend ?galement ?
l’Allemagne, ? l’Autriche, ? la Belgique,
au Danemark et ? bien d’autres pays de
l’Union. Les citoyennes et les citoyens
veulent pouvoir s’exprimer, ils ne
veulent plus ?tre ?cart ?s de la
construction europ ?enne. C’est
pourquoi les Attac d’Europe exigent
ensemble que le trait ? de Lisbonne soit
soumis ? un r ?f ?rendum dans chaque
 ?tat membre. C’est le seul moyen de
permettre de combler, au moins en
partie, le foss ? qui s’est creus ? entre les
dirigeants de l’Europe et ses peuples.

Lundi 4 f ?vrier, Marche
symbolique sur Versailles lors de
la r ?union du Congr ?s.


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