Arnault, Bettencourt, Drahi, Pinault : Attac affiche le « gang des profiteurs » dans la station de métro Bercy

, par Attac France

Ce samedi matin, 40 activistes d’Attac ont mené une action symbolique à Paris, dans la station de métro Bercy, sous le ministère de l’Economie et des finances. Les militant·e·s ont recouvert 5 panneaux de publicité par des affiches du « gang des profiteurs », Arnault, Bettencourt, Drahi, Pinault en demandant « Qui doit payer la crise ? ».

L’action visait à interpeller le gouvernement afin qu’il prenne des mesures pour faire payer la crise du Covid à celles et ceux qui se sont enrichis pendant la pandémie. Elle s’est déroulée en présence de parlementaires venu·e·s apporter leur soutien aux revendications d’Attac : la députée communiste Elsa Faucillon et le député insoumis Ugo Bernalicis.

Selon Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France, « les récentes déclarations du Fonds monétaire international, favorable à une imposition des entreprises ayant bénéficié de la crise ainsi qu’à une taxation temporaire des plus riches, confirment que nos revendications n’ont rien d’utopiques et ne demandent que de la volonté politique. Attac se félicite de voir que le débat fiscal évolue mais déplore qu’une fois de plus, le gouvernement français refuse toute réforme fiscale, s’entête à repousser l’instauration d’un impôt sur le patrimoine des plus riches et poursuit sa politique de baisse de l’imposition des entreprises. »

Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac France dénonce : « Alors que l’INSEE vient de confirmer que les plus pauvres sont celles et ceux qui ont le plus souffert de la crise, le dernier classement Forbes révèle que les milliardaires français se sont fortement enrichis pendant la pandémie. Les appels en faveur d’une taxation des riches et des multinationales se multiplient, mais le gouvernement refuse toujours de faire payer les profiteurs de la crise et s’obstine à vouloir faire des économies sur le dos des chômeurs et des allocataires des APL. »

Notre action, lance la campagne « Qui doit payer la crise ? » avec des initiatives qui vont se multiplier dans les semaines à venir pour mettre en avant deux mesures d’urgence :

  • une taxe sur le patrimoine des 1% les plus fortunés ;
  • une taxe sur le bénéfice exceptionnel réalisé par les multinationales pendant la crise.

Ces recettes supplémentaires exigées sont un premier pas vers la mise en œuvre d’autres mesures de justice fiscale qu’Attac défend depuis des années : lutte contre l’évasion fiscale, rétablissement et rénovation de l’impôt sur la fortune, taxation des transactions financières... qui permettraient de financer les urgences sociales en matière de santé, éducation... et l’indispensable transition écologique.

Voir en ligne : https://france.attac.org/actus-et-m...