Réunion Attac Paris-Centre le 18/01/2018

Compte rendu de la réunion ATTAC Paris-Centre le 18 janvier 2018

par Jean-François

1. Compte rendu de lecture par Claude
L’économie symbiotique – régénerer la planète l’économie et la société
Par Isabelle Delannoy (ingénieure agronome)
2017, Actes sud
Voir ici le détail

2. Point sur les luttes et évènements passés

  • Europacity : Grand rassemblement festif dimanche 27 mai.
  • Présentation du dernier livre d’ATTAC à la Colonie (« Toujours plus pour les riches », sous la direction de Dominique Pilhon). 3 membres du CL étaient présents et un CR pourra être fait par l’un des 3 à la prochaine réunion.

3. Colloque "Libérons le travail" à la Bourse du travail.
Plusieurs membres du CL étaient présents.
La matinée a été jugée peu intéressante par Pierre et Pauline : les discussions ont principalement porté sur "la santé au travail" en dehors de toute discussion sur la signification même du travail aujourd’hui. Il s’agissait selon nous de discussions relativement superficielles sur le bien-être des travailleurs alors qu’on attendait une interrogation sur les causes du mal-être au travail. On notera une citation de la représentante de la CFDT qui n’a jamais été contestée : "on est obligé de négocié [avec le patronat]", occultant ainsi l’éventualité d’une action collective (ex : grève) et de création d’un véritable rapport de force entre travailleurs et patronat.

L’après-midi a été en partie intéressante selon JF :
Christine Castejon (analyste du travail) : 
Notion de « travail réel » 
Managing par le "travail réel" : définir le cadre de travail et l’activité à partir d’une observation du travail tel qu’il se réalise, en faisant participer les travailleurs.
Inspiré des idées des lois Auroux
La notion de « travail réel » est ambigüe : c’est une contestation de la gestion MAIS une participation à la gestion.
Cela ne permet pas de développer l’élaboration d’une organisation collective de remise en cause des directions managériales.

Conclusion par Danièle Linhardt (CNRS)
Le problème est qu’il n’y a pas de modèle alternatif à l’organisation du travail face au capitalisme actuellement. 
Dans ces « groupes de travail » qui se sont constitués durant la journée, on ne peut pas imaginer cette alternative qui est entièrement à inventer.
L’opinion publique est persuadée sur cette question du travail qu’il n’y a pas d’autre alternative (=TINA)
Elle pense : « pas possible de faire autrement si on veut sauvegarder des emplois »
Pour détricoter la légitimité de ce modèle capitaliste, il faut remettre en question la notion de subordination.
La question est : « jusqu’où peut on accepter d’obéir à son patron si on veut conserver son emploi ». Cela rejoint la notion de « lanceur d’alerte », qui passe une limite d’interdit.

Le problème est également l’accaparement par les dirigeants d’entreprise de leurs entreprises qui appartiennent aussi aux travailleurs qui y travaillent.
Symptomatique : le CNPF (Patrons) est devenu le MEDEF (Entreprises).
L’entreprise ne peut pourtant pas être réduite au patronat, elle appartient aussi aux salariés, et aux autres entités (fournisseurs) qui interagissent avec elle.

On observe que la question du travail mobilise (grosses manifs l’an dernier, sujet de campagne présidentielle) mais elle divise : difficulté à unifier.

La question de la liberté, par exemple, divise : pour certains il faut plus de liberté dans le travail, pour d’autres la question de la liberté ne peut se poser dans le cadre du travail qui se définit par un rapport de subordination. Pour d’autres, la liberté peut être le pivot à utiliser pour porter et inventer une alternative.

Prochaine réunion du comité Attac Paris Centre samedi 3/2/2018