Les « fonds vautour » prospèrent sur la misère en spéculant sur l’endettement des particuliers

Cet article de Eric Toussaint ( CADTM ) paru le 8 décembre 2017 sur Bastamag mentionne le rôle de Blackstone parmi les fonds vautour.

Elles s’appellent Intrum, Cabot, ou encore Arrow... Si vous avez déjà eu une facture impayée, auprès d’un opérateur de téléphonie ou d’une société de crédit, peut-être avez-vous eu affaire à l’une de ces sociétés de recouvrement et à leurs méthodes agressives. Nées en Scandinavie, puis implantées en Grande-Bretagne et aux États-Unis, elles montent en puissance depuis la crise financière de 2008, qui a plongé des populations entières dans la pauvreté. Au point que leurs profits se chiffrent désormais en centaines de millions d’euros.

L’auteur de ce texte, Eric Toussaint, est porte-parole du CADTM international, et membre du Conseil scientifique d’Attac France.

Grâce à la campagne internationale lancée par le Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM), on connaît l’action néfaste des fonds vautours à l’égard des dettes souveraines contractées par les États : ils achètent des titres de cette dette souveraine à prix bradés (5 à 20 % de la valeur initiale des titres), avant de recourir à des tribunaux pour récupérer un maximum d’argent.

Le même type d’activité est en plein développement dans le domaine des dettes contractées par les particuliers. Il faut dire que les possibilités d’expansion sont énormes, car en Europe le volume des crédits privés en suspension de paiement s’élève à 1000 milliards de dollars [1]. Avec l’appauvrissement des catégories populaires, le volume des défauts de paiement des dettes des ménages et des micro-entreprises va inéluctablement augmenter....

Voir la suite sur le site de Basta !