Archives de catégorie : ATTAC France

Macron, on fait le bilan

En 2017, la France s’est retrouvée avec un président tout neuf, qui se voulait moderne et ouvert. Un quinquennat plus tard, le jeune chef d’État a pris un coup de vieux et sa politique s’est révélée n’être que le recyclage des vieilles recettes néolibérales : baisse des impôts, destruction des services publics, aides massives aux entreprises.

À l’approche des présidentielles, Attac tire le bilan de ce quinquennat calamiteux. Éducation, droits sociaux, santé, libertés publiques, droits des femmes, culture, fiscalité, environnement, immigration… en 23 chapitres, l’association pose une analyse sérieuse et accablante sur les choix d’Emmanuel Macron.

Le livre est disponible à la vente depuis le 19 janvier.

Participation à L’enquête Publique SAGE ADOUR AVAL 06/09/21- 06/10/21

Document soutenu par le Collectif des Associations de Défense de l’Environnement du Pays Basque (CADE), sa Commission Eau et les associations la composant : Action Citoyenne Environnementale (ACE) et Coordination Santé Environnement

Attac Pays Basque a mené une première analyse du projet de Sage Adour aval dans le cadre de l’enquête publique en cours. Voici ci-dessous notre analyse du Plan d’aménagement et de développement durable (PAGD) produit par l’Institution Adour dans le cadre des travaux préparatoires du SAGE. Voici le courrier envoyé au commissaire enquêteur.

Cadre général

Nous nous étonnons de l’absence de documents non-techniques réellement synthétiques dans le cadre d’une consultation du public sur le SAGE Adour aval. La somme de documents à lire et à comprendre est tout simplement décourageante pour un.e citoyen.ne qui souhaiterait y participer. Dans ces conditions, nous recommandons une prolongation significative de cette consultation avec la mise à disposition de documents de synthèse pertinents, comme l’a déjà fait remonté l’autorité environnementale.

Par ailleurs, nous constatons que la validation des partenaires sur les documents préparatoires n’a permis de faire ressortir que 12 avis favorables sur 76, avec également 4 avis défavorables et surtout 59 abstentions. Dire comme la CLE que le SAGE actuel présente 93 % d’avis favorables est une supercherie : il n’y a à ce jour que 16 % d’avis favorables et 77 % d’indécis ou de services qui n’ont pas en interne les compétences pour juger d’un tel document. Là encore, nous demandons que les partenaires se prononcent et s’engagent sur ce SAGE qui, en l’état, manque singulièrement de légitimité.

Analyse du PAGD :

§« perspectives d’évolution du territoire et de mise en valeur des ressources »

« Concernant la population saisonnière, l’augmentation de la fréquentation touristique ne conduira pas nécessairement à une urbanisation accrue mais permettra une utilisation optimisée des infrastructures existantes. »

Nous contestons totalement cet avis. Actuellement, le Pays Basque comprend près de 20% de logements secondaires avec plus de 12.000 logements vacants et de plus en plus de difficultés à se loger pour ses habitants qui sont parfois obligé d’habiter à plus d’une heure de transport de leur lieu de travail. Pour des villes comme Guétary, Saint-Jean de Luz ou Biarritz, le taux de logement secondaire atteint 40 à 50% (source : «  Reporterre » du 29 mai 2021). Certaines communes se vident de leurs occupants permanents, allant jusqu’à la fermeture de poste d’enseignants comme à Urrugne. Le taux d’urbanisation des terres ne cesse de croître, comme au niveau national, toujours au détriment des terres agricoles et des zones naturelles (projet de centre oncologique à Bayonne, zones commerciales et d’habitation à Sutar, etc…).

Dans ces conditions et alors que le SAGE pourrait être un des moyens de lutte contre ces dérives catastrophiques pour les populations comme pour le milieu naturel, comment peut-on parler d’optimisation des infrastructures existantes ?

« Concernant les besoins en eau potable et assainissement, c’est la population présente simultanément à un moment donné qui déterminera les besoins de pointe. Ces besoins devraient augmenter progressivement si la fréquentation touristique en période estivale (période d’affluence maximale) continue d’augmenter. Ceci nécessitera un renforcement des capacités des usines de potabilisation et d’épuration pour un supplément de consommation relativement faible. A l’inverse, le renforcement de la fréquentation en début et fin de saison contribuera à faire augmenter les consommations (donc les revenus) sans nécessiter d’aménagements supplémentaires. »

Une partie des stations d’épuration dysfonctionnent dès aujourd’hui. Nous avons toujours un réseau non séparatif dans de très nombreuses communes qui entraîne des saturations du réseaux d’assainissement lors des épisodes pluvieux. Certaines de nos plages (Ouhabia nord) sont toujours interdites à la baignade pour cause de pollution des eaux. Toutes les études prospectives sur le changement climatique montrent qu’il y aura une baisse de la ressource en eau partout et notamment au Pays Basque. Inversement, tout est fait pour augmenter le taux de fréquentation touristique, sans se préoccuper des capacités du territoire à supporter cette pression. Dans ces conditions, nous remettons en cause ce diagnostic partial et nous nous interrogeons sur l’intérêt de mentionner une potentielle hausse des revenus pour compenser ces hausses de consommations sans nécessité d’équipements supplémentaires. Bien au contraire, le Pays Basque demande un investissement massif au moins sur l’épuration et un retour à une économie locale plus pérenne et socialement positive, à l’inverse d’une économie délétère basée sur le tourisme de masse.

§ « Divers climat »

Les auteurs n’ont probablement pas eu le temps de modifier leur diagnostic suite au dernier rapport du GIEC, ce qui explique sans doute le virage à 90° entre ce SAGE et les préconisations des experts internationaux pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le « etc. » en fin de chapitre est hors de propos et totalement inconséquent face aux enjeux qui sont majeurs, tant au niveau local que global. Il est donc nécessaire d’en connaître très précisément tous les risques et si possible de les quantifier, notamment sur la hausse du niveau marin et sur le recul du trait de côte. Si les données sont manquantes sur le territoire, cela demande à être identifié et corrigé. Et c’est potentiellement une des missions du SAGE, que nous n’avons pas retrouvé dans le document.

« Dans le contexte du changement climatique et en envisageant l’utilisation des mêmes techniques d’irrigation, les prélèvements pour l’irrigation seraient susceptibles d’augmenter. »

Là encore, quels sont les chiffres qui permettent de fonder cet avis, alors qu’il est dit dans le § précédent que les modifications climatiques vont générer des baisses de la ressource en eau ? Le SAGE va même jusqu’à valider la continuité et le renforcement de cultures consommatrices d’eau et de biocides comme le maïs au lieu de se positionner comme accompagnateur d’une transition agricole adaptée aux territoires et au changement climatique. C’est non seulement sans ambition, mais également complètement décalé face aux attentes locales dont nous rappelons ici l’importance : consommation locale, diversité des cultures, achat/vente aux producteurs, circuits courts. De nombreux organismes portent avec succès ces problématiques comme EHLG ou BLE. Les arguments avancés dans le PAGD ne reflètent pour nous qu’un seul discours, celui de la FNSEA et des tenants de l’agro-industrie productiviste qui détruit l’environnement, nos ressources en eau, notre santé et le tissu social local tourné vers une agriculture beaucoup plus diversifiée et saine que celle qui est mentionnée par le SAGE.

§ « Assainissement collectif »

Pas de mention faite de l’absence de réseau séparatif sur de nombreux secteurs. Pas de mention faite des stations qui dysfonctionnent actuellement. Pas de mention faite des fermetures préventives de plages lorsque les stations débordent les jours de pluie. Pas de mention faite des régulières alertes des services médicaux de baigneurs, nageurs, surfeurs atteints de maladies typiques de contact avec des eaux polluées. Est-ce un oubli ou une volonté de ne pas s’attaquer au problème ? Au vu de la déception globale sur ce document, Attac Pays Basque penche pour la deuxième réponse.

§ « Assainissement non collectif »

Le conditionnel employé dans le diagnostic sur l’assainissement non collectif est totalement hors de propos. Il est urgent de renforcer les SPANCs et de connaître très précisément quels sont les territoires à risque, les méthodes pour supprimer ce risque et de définir un agenda pour lutter contre la pollution organique diffuse.

Surtout le fatalisme de dire que « les difficultés déjà connues par les SPANC pour la mise aux normes des systèmes non-conformes par les particuliers existeront toujours » démontre le peu d’ambition du SAGE sur ce secteur. Au contraire, le SAGE pourrait être le moyen de permettre d’effacer ces difficultés. S’il ne le fait pas, c’est son choix, mais on peut alors se poser la question de sa légitimité et de son intérêt.

§ « Tourisme et loisirs »

Le tourisme de masse comme le subit le Pays Basque et une bonne partie des Landes est une des économies les plus destructrices pour les territoires, tant au niveau social qu’environnemental : saturation des infrastructures, dégradation des monuments et des sites, risque de mono-activité touristique au détriment du reste de l’économie, nuisances environnementales, pression à la hausse des prix à la consommation, « confiscation » de certains lieux, raréfaction des logements proposés à la location des habitants et la hausse des loyers…. Il est inconséquent pour un SAGE de ne pas tenir compte de ces points négatifs et de valider sans critique cette politique touristique locale.

Il ne faut pas maintenir et encore moins développer l’attractivité touristique du Pays Basque qui montre déjà des signes de saturation, saturation que le SAGE valide d’ailleurs dans son état des lieux. Il faut au contraire la réguler, notamment en arrêtant de communiquer sur une soi-disant excellente qualité de nos plages, maintenue artificiellement grâce à près de 300j de fermeture préventive par an.

§ « Aménagement du territoire »

Aucune mention du Zéro artificialisation nette ? Est-ce bien correct pour un document de l’importance du SAGE ? Encore un grand manque d’ambition alors que l’artificialisation augmente sans cesse, et que le mitage du territoire se poursuit, malgré la soi-disant promotion de la « limitation de la dispersion de l’habitat et le renouvellement urbain », dont les résultats sont actuellement nuls.

Enfin, « les relations entre les acteurs de l’eau et de l’urbanisme » ne doivent pas être renforcées, elles doivent respecter les avis des services de l’eau et tenir compte des capacités des milieux tant pour les problématiques eau potable qu’assainissement ou consommation des espaces naturels et agricoles.

§ « Agriculture »

Pour rappel, les zones tampons à proximité des cours d’eau (bandes enherbées, ripisylve) sont obligatoires depuis de nombreuses années. Le SAGE, lui, « incite fortement les acteurs locaux à mettre en place des bandes tampons entre les surfaces agricoles cultivées et les berges ». De fait, c’est une régression. On n’en est pas à l’incitation, mais à l’application réglementaire !

Conclusions

Nous nous permettrons d’utiliser le même procédé que les rédacteurs du PAGD pour le reste du document qui nous a autant intéressé qu’ils ont été intéressé par les problèmes climatiques : « etc. »

En effet, le reste du PAGD est un pensum avec déclaration d’intention, communication et sensibilisation à tous les étages. Les budgets sont pour bonne partie inexistants à l’aune des enjeux, notamment sur les réseaux séparatifs pour l’assainissement. Beaucoup de bilan et d’outils de suivis mis en œuvre, souvent en doublons de ce qui existe déjà, mais très peu d’action réelle.

Même pour des problèmes clés comme la contamination aux biocides des captage d’Orist, les échéances sont de 5 à 8 ans et on ne parle que d’incitation à réduire l’utilisation de biocides… dans le cadre d’une problématique de santé publique qui dure déjà depuis de nombreuses années et qui a déjà amené EHLG à invalidé le PAGD.

Ce SAGE ressemble donc à une usine à gaz dont la préparation aura duré des années, coûté des fortunes, sans ambition marquée, avec des bonnes intentions, et un diagnostic à peu près correct, mais surtout insuffisant en terme d’analyse pour de nombreux secteurs, et néfaste pour d’autres.

Non seulement ce SAGE manque singulièrement d’ambition, non seulement il propose des diagnostics plutôt douteux, mais surtout, après lecture, il ne sert visiblement qu’à conforter les politiques publiques déjà en place : aucune avancées sur l’artificialisation, l’aménagement du territoire, la gestion des milieux naturels, l’assainissement, la politique touristique, etc. Sur chacun des éléments clés, les politiques actuelles sont reprises pour les valider, en rajoutant des observatoires, des outils de communication, des réunions de concertation… un sentiment de grand vide, alors même que c’est un document opposable et qui pourrait tout à fait aller plus loin que les grands documents d’orientation pour permettre une vraie prise en compte des besoins du territoire. Pire, il valide sur certains points un statu quo non réglementaire :

– les agriculteurs ne respectent pas la mise en œuvre de zone tampons en bordure de cours d’eau de certains bassins? Le Sage se limite à des incitations, alors qu’ils y sont tenus réglementairement.

– Il y a des déversements de biocides sur les périmètres de captage ? On va inciter les agriculteurs, dans un délai de 5 à 8 ans à ne plus le faire, mais s’ils décident de passer outre, libre à eux.

– Les SPANC n’ont pas les moyens de mettre à niveau les équipements d’assainissement non-collectifs ? C’est la fatalité, on ne peut pas résoudre les problèmes techniques qu’ils n’arrivent pas à gérer.

Ce manque total d’ambition que nous relevons a d’ailleurs été confirmé par la mission régionale de l’autorité environnementale. Pire, le PAGD favorise le statu quo sur des critères réglementaires que l’État n’arrive pas à faire appliquer.

C’est bien dommage, car comme document opposable, le Sage est un outil extrêmement puissant qui aurait pu par exemple, sur certains territoires, imposer le zéro artificialisation net. Il aurait pu également accélérer les échéances pour un réseau 100% séparatif plutôt que de valider la rénovation actuelle qui ne serait achevée que vers 2050 alors même que l’analyse des taux de renouvellement de réseau ne permet pas de respecter cette dead-line. Il aurait pu décréter par territoire la part acceptable de SAU utilisant des engrais et des biocides. Il aurait pu imposer le rapport entre les services des eaux et les aménageurs pour une réelle prise en compte des capacités de production d’eau potable et d’assainissement.

Il ne le fait pas, c’est plus que dommage, c’est une perte de temps. Et compte tenu de l’urgence climatique et écologique dans laquelle nous sommes, cette perte de temps devient de plus en plus catastrophique.


Bloquons Amazon

L’équipe d’Attac Pays Basque accompagné d’une représentante d’Herri Berri a participé samedi 4 décembre à la campagne nationale « bloquons Amazon ».

Devenue gigantesque, la multinationale Amazon balaie d’un revers de la main les droits fiscaux, sociaux et environnementaux. Elle est également responsable d’un gaspillage énorme de ressources et de terres, en participant à la surconsommation globale.
Amazon a construit un système particulièrement efficace d’évasion fiscale et ce n’est pas la taxe GAFA instaurée par le gouvernement français qui va rétablir la situation. Pour décrocher les emplois que leur fait miroiter Amazon, les élu·e·s acceptent toutes les conditions imposées par l’entreprise, tandis qu’à l’intérieur des entrepôts surdimensionnés, les salarié·e·s triment à des cadences infernales. Comment contrer l’appétit du géant de la vente en ligne ?
C’est tout l’enjeu des résistances locales déjà en cours et de la campagne que nous lançons avec nos partenaires.

https://france.attac.org/nos-publications/lignes-d-attac/article/le-monde-selon-amazon

Conférence-débat : vers une écologie spinoziste

ATTAC Pays Basque vous invite à une conférence débat samedi 25 septembre à la Maison pour tous d’Anglet, 6 rue le Barillier, à partir de 14h00. Nous proposons de réfléchir aux apports que Spinoza peut avoir pour une science et une politique moderne : l’écologie.

Nous sommes à une époque où il devient urgent de relire Spinoza. Penseur de la laïcité, de la société apaisée, de la liberté d’expression, de la connaissance, et surtout de nos affects et de la Nature, il offre des pistes de réflexions et de compréhensions qui nous aident encore aujourd’hui, presque 400 ans après sa mort, à comprendre aussi bien la politique que les rapports sociaux et à mieux appréhender notre rapport au monde.
Attac Pays Basque vous propose donc une conférence sur les apports de la pensée de Spinoza à l’écologie dans un contexte de crise sociale, écologique et climatique majeure. Animée par Attac Pays Basque et présentée par Cédric Molino-Machetto, cette conférence-débat aura lieu à la salle Ansbach de la Maison pour tous d’Anglet, le samedi 26 septembre à 14h00.
Venez nombreux avec vos questions, vos propositions, et participez au débat qui suivra la conférence.
Cédric Molino-Machetto est professeur agrégé en philosophie et membre des Ateliers d’écologie politique (ATECOPOL) de Toulouse.

LURRAMA 2019

L’équipe de Lurrama a présenté la thématique 2019 et le programme des conférences à la ferme Pintan Darricau de Bayonne.

« Le climat c’est la vie ! » sera le fil conducteur de nombreuses conférences et projections. C’est Valérie Masson Delmotte, vice-présidente du GIEC, et Piero Sardo, président de Slow Food et Biodiversité qui parraineront cette 14ème édition.

ATTAC Pays Basque sera présent pour montrer la responsabilité des multinationales et le rôle des accords de libre échange:
1/ dans la dégradation du climat,
2/l’empêchement du développement d’une agriculture paysanne, au service de la population pour une alimentation saine, respectueuse du bien-être animal et de l’environnement.

Réservez vos dates : 8 – 9 et 10 novembre 2019
à la Halle d’Iraty
Rue de Pitchot
64200 Biarritz

Pour toute information pratique : Lurrama 2019

Contre-sommet G7 Ez !

Le G7 est terminé. Macron crie victoire, Biarritz a été protégé et les militants altermondialistes étouffés par la militarisation du Pays-Basque. Laurent Nunez explique que la collaboration avec les organisateurs a été parfaite et a permis d’éviter les débordements ; il remercie donc la plate-forme G7 Ez ! nous donnant ainsi le « baiser de la mort ». Et pourtant, de ce G7, il n’en sera rien sorti. D’officiel en tout cas… les tractations secrètes entre les services les moins démocratiques des 7 puissances ont certainement été très actives, mais de cela, nous n’en saurons rien.

Côté contre-sommet, les conférences, ateliers et expositions dans le village alternatif d’Hendaye et au Ficoba à Irun auront été un vrai succès, avec plus de 5.000 participants et de vrais discussions et débats, mettant notamment certains responsables d’organisations faces à leurs responsabilités.
Autre succès, le camp d’accueil qui aura permis à plus de 4.000 militants de venir nous rejoindre. Autogestion, circuit court, démocratie directe, prix libres, entre-aide, toutes nos propositions d’un mode de fonctionnement alternatif ont pu être mise en avant durant la semaine de fonctionnement de ce camp.
Enfin, la grande manifestation du 24 août aura vu plus de 15.000 personnes défiler sous le soleil à Hendaye, une grande manifestation populaire et familiale pour exposer à la presse du monde entier nos demandes et nos propositions pour « un autre monde ».

Côté action, c’est l’échec patent. Pour des raisons diverses. Mais nous n’avons jamais été en mesure de pouvoir organiser des actions permettant de perturber la mécanique bien huilée et ultra-sécuritaire de ce G7. C’est d’ailleurs la seule chose que nous avons pu mettre en évidence : nous vivons dans un Etat de plus en plus policier, de plus en plus militarisé, qui infiltre les mouvements contestataires avec des agents provocateurs, qui interdit aux journalistes de pouvoir travailler, qui interpelle des observateurs des Droits de l’homme, qui bunkérise une ville et toute une région, qui frappe, humilie et interne les opposants…

Pour ceux qui veulent se faire une opinion de l’ambiance de ces quelques jours de contre-sommet, voici une revue de presse relativement complète produite par ATTAC France : Revue de presse ATTAC.

Pour aller un peu plus loin, voici les principales critiques de ce contre-sommet, ainsi que des démentis produits par des membres de la plateforme :

Série de reportages de Radio-Parleur
Texte très virulent contre G7 Ez du collectif « Désarmons-les »
Tribune d’un militant ATTAC et membre de G7 Ez sur le bilan du contre-sommet
Démenti de Bizi
Démenti d’Alternatiba



Appel pour l’annulation des mesures liberticides du 18 mars

Un appel signé par plus de trente organisations (syndicats, associations, médias, collectifs citoyens, forces politiques, élus et groupes politiques) et des personnalités :

Un nouveau seuil a été franchi dans la dérive autoritaire du gouvernement. Après l’inscription de l’état d’urgence dans le droit commun, l’adoption du projet de loi « anti-manifestant·e·s » qui accroît les mesures liberticides vis-à-vis des manifestant·e·s et des Gilets Jaunes, nous apprenons que l’exécutif souhaite mobiliser les militaires de l’opération Sentinelle pour intervenir face aux mobilisations sociales. Un État de droit, une démocratie, la République ne sauraient accepter que l’armée se retrouve face au peuple, comme s’il était un ennemi, comme si la guerre civile était déclarée.

L’ONU a déjà mis en garde la France, pays de la déclaration des Droits de l’Homme, pour ses manquements à ses engagements pour les libertés fondamentales. Beaucoup connaissent l’aggravation de cette situation depuis longtemps, que ce soient les migrant·e·s, les quartiers populaires, qui ont été le champ d’expérimentation d’un maintien de l’ordre souvent en dehors des principes de l’État de droit. La situation prend cependant une gravité inédite. La pénalisation du mouvement social, écologiste et syndical, le mépris au regard des contre-pouvoirs, est une façon d’empêcher tout dialogue, toute issue positive aux crises de notre époque.

Face aux destructions de bâtiments ou autres actes de violence, le gouvernement ne doit pas jouer aux pompiers pyromanes mais faire preuve de responsabilité. Il est temps de penser les conditions de la désescalade. Pour cesser de nourrir la tension, l’État a le devoir d’en finir avec les provocations et le recours à un arsenal sécuritaire aussi exponentiel qu’inefficace, comme il le fait depuis des semaines vis-à-vis des gilets jaunes. Il est intolérable que des armes dangereuses, dont nous réclamons l’interdiction, aient tant blessé, estropié de manifestant·e·s. Le bilan est déjà tragique et historique. Le droit fondamental de manifester se trouve maintenant clairement menacé. Nous refusons cette menace, y compris dès le samedi 23 mars.

La baisse des tensions que nous souhaitons suppose également que les pouvoirs publics répondent concrètement aux aspirations qui s’expriment largement dans le pays pour la justice sociale, pour une vie digne pour chacune et chacun, pour la lutte contre le mortifère réchauffement climatique.

Nous appelons toutes les forces vives progressistes du pays, attachées aux libertés publiques, à faire cause commune pour que le gouvernement change de ton et de réponse, pour que la démocratie ne soit pas bafouée mais renforcée, pour le retrait de la loi anti-manifestants, et l’annulation des mesures liberticides annoncées ce lundi 18 mars par le Premier ministre.

Nous prenons date en ce jour pour une nouvelle réunion plus large encore jeudi 28 mars afin d’y prendre ensemble des initiatives.

Signataires :

ANV-COP 21 ;
ATTAC ;
Comité Justice pour Adama ;
Coopérative Ecologie Sociale ;
Le DAL ;
EELV ;
Ensemble ;
Gauche républicaine et socialiste
Génération.s ;
L’Humanité ;
L’UNEF ;
L’Union Nationale Lycéenne ;
La Chapelle Debout ;
La France insoumise ;
La FSU ;
Là-Bas si j’y suis ;
La Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) ;
Le groupe de la Gauche démocrate et Républicaine ;
Le groupe parlementaire de la France Insoumise ;
Le Mouvement National Lycéen ;
Le Parti Communiste Français ;
Le Nouveau Parti Anticapitaliste ;
Le Parti communiste des ouvriers de France ;
Le Parti de Gauche ;
Le Parti Ouvrier indépendant ;
Le Parti Ouvrier indépendant démocratique ;
Le SNES ;
Le Syndicat de la Magistrature ;
Le Syndicat des avocats de France ;
Les Amis de la Terre ;
Regards ;
Solidaires ;
Sud Postes 92 ;
Union Syndicale Solidaires ;

Jean-Félix Acquaviva, Député de Corse ;
Taha Bouhafs, Journaliste ;
Paul André Colombani, Député de Corse ;
Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice ;
Bénédicte Monville, Conseillère régionale d’ile de France
Jean-Marc Salmon, chercheur

D’autres signataires devraient rejoindre cet appel. Une prochaine réunion aura lieu le 28 mars pour décider d’initiatives communes.

Débat Public sur l’Europe

Flyer de grand débat public sur l’Europe organisé par Attac Pays Basque : au format PDF

Durant cette période pré-électorale, ATTAC Pays Basque a souhaité organiser un grand débat public sur l’Europe. Co-animé par F. Viale, juriste, et Attac PB, ce débat permettra de faire le point sur ce qu’attendent les citoyens des futurs élus et ouvrir la réflexion sur l’orientation que nous voulons donner au fonctionnement de l’Union Européenne.

A partager massivement.

Conférence loi travail JEAN-MARIE HARRIBEY

Le 24 Octobre à la maison pour tous d’Anglet
                                   Jean-Marie Harribey décortique la loi travail
                                             18h30: accueil expo/apéro
                                             19h15: Exposé
                                             20h15: Questions/débat
                                             21h30: Fin de soirée