ATOMIK TOUR : les militant.e.s anti-CIGEO de passage dans le Pays Basque

L’Atomik Tour, c’est une sympathique caravane qui sillonne les routes avec une 50aine d’étapes à travers la France afin de militer pour la dénucléarisation et rencontrer les populations et les associations militantes de toutes le régions. Composée de militant.e.s anti-CIGEO, en lutte contre le projet d’enfouissement des déchets radioactifs sur le site de Bure, leur caravane vient de passer dans le Pays Basque. ATTAC a profité de leur présence pour organiser une réunion avec eux vendredi 22 mars à la salle Goriak.

Cette caravane s’impose comme une alternative au Grand débat national sur la gestion des déchets radioactifs dangereux. Géré par le CNDP (pour une fois!), ce débat public est cependant très cadré et n’envisage ni l’abandon du projet CIGEO, ni la dénucléarisation de notre économie ou de notre armée. Dans ces conditions, de nombreux organismes dont Sortir du nucléaire ont décidé de boycotter le débat. L’Atomik Tour est une des réponses à ce débat partial pour permettre de sensibiliser les citoyens et regrouper les énergies militantes pour continuer la lutte contre cette source d’énergie dangereuse, chère, polluante, et mal maîtrisée.

Nous avons pu faire un point sur l’avancée du projet CIGEO qui est pour l’instant en attente des résultats du grand débat, mais qui reprendra dès les conclusions de celui-ci si nous n’y faisons pas barrage. Nous avons également évoqué la répression et la criminalisation des militants anti-CIGEO et les méthodes employées par l’Etat pour se débarrasser d’eux. Toutes les techniques d’intimidation ou de répression y sont utilisées, dont une bonne part à la limite du légal, voire hors la loi : vexation, intimidation, contrôles, répression, amendes, incarcération… tout l’arsenal répressif y est organisé, institutionnalisé, testé pour défaire la volonté militante locale. Le but est de briser leur volonté, mais également de les briser dans leur vie, d’en faire des exemples pour montrer la force de l’Etat et créer un climat de peur et de défiance au sein même du mouvement. Ces techniques autoritaires portent leur fruits : une dizaine de personnes ont été placées sous contrôle judiciaire et accusées d’association de malfaiteurs. Interdit.e.s de territoire, interdit.e.s de réunion ou de contacts entre accusé.e.s, le mouvement militant plie mais ne cède pas. Leur lutte continue sous d’autres formes dont cet Atomik Tour.

Eternelle question : Que faire ?

Un comité de soutien Pays Basque est en cours de création. Les coordonnées seront diffusées très prochainement. Ce comité de soutien permettra de diffuser l’ensemble des informations sur les moments chauds des procès à venir et des luttes en Meuse, et d’organiser des réponses locales sous formes de regroupements ou d’actions.

Les Legal Team s’organisent également en réseau national pour mobiliser l’ensemble de leurs ressources pour aider les militant.e.s qui subissent la répression policière et judiciaire. Là encore, coordonnées à venir.

Et du 9 au 11 août, pour les plus nomades, le festival les Bure’lesques est en préparation dans la Meuse, en soutien à la lutte résistante contre le projet CIGEO.

Un grand merci à Angélique, Aymeric, Isa, Max, pour cet exemple de militantisme engagé et impliqué. Bonne route à vous, les amis, ainsi qu’à tous ceux qui vous rejoindront sur le trajet.