CAMPAGNE NATIONALE d’AFFICHage :  » HARCELEMENT DES EXILE.E.S PAR L’ETAT FRANÇAIS » 24-01-2022

L’idée de départ est venue du groupe des amis de Anaïs et Ludovic grévistes de la faim à Calais en octobre / nov 2021. Surpris par les nombreux témoignages de soutien arrivés des 4 coins de France et d’Europe, ils ont voulu prolonger les dénonciations du harcèlement par une opération nationale.

L’organisation générale, la mise en page des affiches est gérée par le groupe de Calais pour en assurer l’uniformité.

5 TERRITOIRES DE TEMOIGNAGE :

Briançon-Chambéry // Calais – Grande-Synthe // Paris // La Roya-Nice-Menton // Le Pays Basque

4 AFFICHES AVEC SLOGANS PAR TERRITOIRE – pour le Bays-Basque :

N°1 ; A LA FRONTIERE FRANCO-ESPAGNOLE LES EXILE.E.S SE NOIENT DANS LA BIDASOA
N°1 : FRANTSES ETA ESPAINIAR MUGAN ETORKINAK BIDASOAN ITOTZEN DIRA

N° 2 : AU PAYS BASQUE FERMETURES DES FRONTIERES = VIES EN DANGER
N° 2 : EUSKAL HERRIAN, MUGA HETSIAK = BIZIAK ARRISKUA

N° 3 : AU PAYS BASQUE L’ETAT FRANCAIS REFOULE AUSSI LES MINEURS
N°3 : EUSKAL HERRIAN FRANTSES ESTATUAK ADINGABEAK ERE KAMPORATZEN DITU

N° 4 : AU PAYS BASQUE LES EXILE.E.S MEURENT SUR LES VOIES FERRES
N° 4 : EUSKAL HERRIAN ERBESTERATUAK TRENBIDEETAN HILTZEN DIRA

La campagne se compose donc de 20 affiches en français + les 4 nôtres imprimées aussi en basque donc 24 affiches différentes

Macron, on fait le bilan

En 2017, la France s’est retrouvée avec un président tout neuf, qui se voulait moderne et ouvert. Un quinquennat plus tard, le jeune chef d’État a pris un coup de vieux et sa politique s’est révélée n’être que le recyclage des vieilles recettes néolibérales : baisse des impôts, destruction des services publics, aides massives aux entreprises.

À l’approche des présidentielles, Attac tire le bilan de ce quinquennat calamiteux. Éducation, droits sociaux, santé, libertés publiques, droits des femmes, culture, fiscalité, environnement, immigration… en 23 chapitres, l’association pose une analyse sérieuse et accablante sur les choix d’Emmanuel Macron.

Le livre est disponible à la vente depuis le 19 janvier.

Participation à L’enquête Publique SAGE ADOUR AVAL 06/09/21- 06/10/21

Document soutenu par le Collectif des Associations de Défense de l’Environnement du Pays Basque (CADE), sa Commission Eau et les associations la composant : Action Citoyenne Environnementale (ACE) et Coordination Santé Environnement

Attac Pays Basque a mené une première analyse du projet de Sage Adour aval dans le cadre de l’enquête publique en cours. Voici ci-dessous notre analyse du Plan d’aménagement et de développement durable (PAGD) produit par l’Institution Adour dans le cadre des travaux préparatoires du SAGE. Voici le courrier envoyé au commissaire enquêteur.

Cadre général

Nous nous étonnons de l’absence de documents non-techniques réellement synthétiques dans le cadre d’une consultation du public sur le SAGE Adour aval. La somme de documents à lire et à comprendre est tout simplement décourageante pour un.e citoyen.ne qui souhaiterait y participer. Dans ces conditions, nous recommandons une prolongation significative de cette consultation avec la mise à disposition de documents de synthèse pertinents, comme l’a déjà fait remonté l’autorité environnementale.

Par ailleurs, nous constatons que la validation des partenaires sur les documents préparatoires n’a permis de faire ressortir que 12 avis favorables sur 76, avec également 4 avis défavorables et surtout 59 abstentions. Dire comme la CLE que le SAGE actuel présente 93 % d’avis favorables est une supercherie : il n’y a à ce jour que 16 % d’avis favorables et 77 % d’indécis ou de services qui n’ont pas en interne les compétences pour juger d’un tel document. Là encore, nous demandons que les partenaires se prononcent et s’engagent sur ce SAGE qui, en l’état, manque singulièrement de légitimité.

Analyse du PAGD :

§« perspectives d’évolution du territoire et de mise en valeur des ressources »

« Concernant la population saisonnière, l’augmentation de la fréquentation touristique ne conduira pas nécessairement à une urbanisation accrue mais permettra une utilisation optimisée des infrastructures existantes. »

Nous contestons totalement cet avis. Actuellement, le Pays Basque comprend près de 20% de logements secondaires avec plus de 12.000 logements vacants et de plus en plus de difficultés à se loger pour ses habitants qui sont parfois obligé d’habiter à plus d’une heure de transport de leur lieu de travail. Pour des villes comme Guétary, Saint-Jean de Luz ou Biarritz, le taux de logement secondaire atteint 40 à 50% (source : «  Reporterre » du 29 mai 2021). Certaines communes se vident de leurs occupants permanents, allant jusqu’à la fermeture de poste d’enseignants comme à Urrugne. Le taux d’urbanisation des terres ne cesse de croître, comme au niveau national, toujours au détriment des terres agricoles et des zones naturelles (projet de centre oncologique à Bayonne, zones commerciales et d’habitation à Sutar, etc…).

Dans ces conditions et alors que le SAGE pourrait être un des moyens de lutte contre ces dérives catastrophiques pour les populations comme pour le milieu naturel, comment peut-on parler d’optimisation des infrastructures existantes ?

« Concernant les besoins en eau potable et assainissement, c’est la population présente simultanément à un moment donné qui déterminera les besoins de pointe. Ces besoins devraient augmenter progressivement si la fréquentation touristique en période estivale (période d’affluence maximale) continue d’augmenter. Ceci nécessitera un renforcement des capacités des usines de potabilisation et d’épuration pour un supplément de consommation relativement faible. A l’inverse, le renforcement de la fréquentation en début et fin de saison contribuera à faire augmenter les consommations (donc les revenus) sans nécessiter d’aménagements supplémentaires. »

Une partie des stations d’épuration dysfonctionnent dès aujourd’hui. Nous avons toujours un réseau non séparatif dans de très nombreuses communes qui entraîne des saturations du réseaux d’assainissement lors des épisodes pluvieux. Certaines de nos plages (Ouhabia nord) sont toujours interdites à la baignade pour cause de pollution des eaux. Toutes les études prospectives sur le changement climatique montrent qu’il y aura une baisse de la ressource en eau partout et notamment au Pays Basque. Inversement, tout est fait pour augmenter le taux de fréquentation touristique, sans se préoccuper des capacités du territoire à supporter cette pression. Dans ces conditions, nous remettons en cause ce diagnostic partial et nous nous interrogeons sur l’intérêt de mentionner une potentielle hausse des revenus pour compenser ces hausses de consommations sans nécessité d’équipements supplémentaires. Bien au contraire, le Pays Basque demande un investissement massif au moins sur l’épuration et un retour à une économie locale plus pérenne et socialement positive, à l’inverse d’une économie délétère basée sur le tourisme de masse.

§ « Divers climat »

Les auteurs n’ont probablement pas eu le temps de modifier leur diagnostic suite au dernier rapport du GIEC, ce qui explique sans doute le virage à 90° entre ce SAGE et les préconisations des experts internationaux pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le « etc. » en fin de chapitre est hors de propos et totalement inconséquent face aux enjeux qui sont majeurs, tant au niveau local que global. Il est donc nécessaire d’en connaître très précisément tous les risques et si possible de les quantifier, notamment sur la hausse du niveau marin et sur le recul du trait de côte. Si les données sont manquantes sur le territoire, cela demande à être identifié et corrigé. Et c’est potentiellement une des missions du SAGE, que nous n’avons pas retrouvé dans le document.

« Dans le contexte du changement climatique et en envisageant l’utilisation des mêmes techniques d’irrigation, les prélèvements pour l’irrigation seraient susceptibles d’augmenter. »

Là encore, quels sont les chiffres qui permettent de fonder cet avis, alors qu’il est dit dans le § précédent que les modifications climatiques vont générer des baisses de la ressource en eau ? Le SAGE va même jusqu’à valider la continuité et le renforcement de cultures consommatrices d’eau et de biocides comme le maïs au lieu de se positionner comme accompagnateur d’une transition agricole adaptée aux territoires et au changement climatique. C’est non seulement sans ambition, mais également complètement décalé face aux attentes locales dont nous rappelons ici l’importance : consommation locale, diversité des cultures, achat/vente aux producteurs, circuits courts. De nombreux organismes portent avec succès ces problématiques comme EHLG ou BLE. Les arguments avancés dans le PAGD ne reflètent pour nous qu’un seul discours, celui de la FNSEA et des tenants de l’agro-industrie productiviste qui détruit l’environnement, nos ressources en eau, notre santé et le tissu social local tourné vers une agriculture beaucoup plus diversifiée et saine que celle qui est mentionnée par le SAGE.

§ « Assainissement collectif »

Pas de mention faite de l’absence de réseau séparatif sur de nombreux secteurs. Pas de mention faite des stations qui dysfonctionnent actuellement. Pas de mention faite des fermetures préventives de plages lorsque les stations débordent les jours de pluie. Pas de mention faite des régulières alertes des services médicaux de baigneurs, nageurs, surfeurs atteints de maladies typiques de contact avec des eaux polluées. Est-ce un oubli ou une volonté de ne pas s’attaquer au problème ? Au vu de la déception globale sur ce document, Attac Pays Basque penche pour la deuxième réponse.

§ « Assainissement non collectif »

Le conditionnel employé dans le diagnostic sur l’assainissement non collectif est totalement hors de propos. Il est urgent de renforcer les SPANCs et de connaître très précisément quels sont les territoires à risque, les méthodes pour supprimer ce risque et de définir un agenda pour lutter contre la pollution organique diffuse.

Surtout le fatalisme de dire que « les difficultés déjà connues par les SPANC pour la mise aux normes des systèmes non-conformes par les particuliers existeront toujours » démontre le peu d’ambition du SAGE sur ce secteur. Au contraire, le SAGE pourrait être le moyen de permettre d’effacer ces difficultés. S’il ne le fait pas, c’est son choix, mais on peut alors se poser la question de sa légitimité et de son intérêt.

§ « Tourisme et loisirs »

Le tourisme de masse comme le subit le Pays Basque et une bonne partie des Landes est une des économies les plus destructrices pour les territoires, tant au niveau social qu’environnemental : saturation des infrastructures, dégradation des monuments et des sites, risque de mono-activité touristique au détriment du reste de l’économie, nuisances environnementales, pression à la hausse des prix à la consommation, « confiscation » de certains lieux, raréfaction des logements proposés à la location des habitants et la hausse des loyers…. Il est inconséquent pour un SAGE de ne pas tenir compte de ces points négatifs et de valider sans critique cette politique touristique locale.

Il ne faut pas maintenir et encore moins développer l’attractivité touristique du Pays Basque qui montre déjà des signes de saturation, saturation que le SAGE valide d’ailleurs dans son état des lieux. Il faut au contraire la réguler, notamment en arrêtant de communiquer sur une soi-disant excellente qualité de nos plages, maintenue artificiellement grâce à près de 300j de fermeture préventive par an.

§ « Aménagement du territoire »

Aucune mention du Zéro artificialisation nette ? Est-ce bien correct pour un document de l’importance du SAGE ? Encore un grand manque d’ambition alors que l’artificialisation augmente sans cesse, et que le mitage du territoire se poursuit, malgré la soi-disant promotion de la « limitation de la dispersion de l’habitat et le renouvellement urbain », dont les résultats sont actuellement nuls.

Enfin, « les relations entre les acteurs de l’eau et de l’urbanisme » ne doivent pas être renforcées, elles doivent respecter les avis des services de l’eau et tenir compte des capacités des milieux tant pour les problématiques eau potable qu’assainissement ou consommation des espaces naturels et agricoles.

§ « Agriculture »

Pour rappel, les zones tampons à proximité des cours d’eau (bandes enherbées, ripisylve) sont obligatoires depuis de nombreuses années. Le SAGE, lui, « incite fortement les acteurs locaux à mettre en place des bandes tampons entre les surfaces agricoles cultivées et les berges ». De fait, c’est une régression. On n’en est pas à l’incitation, mais à l’application réglementaire !

Conclusions

Nous nous permettrons d’utiliser le même procédé que les rédacteurs du PAGD pour le reste du document qui nous a autant intéressé qu’ils ont été intéressé par les problèmes climatiques : « etc. »

En effet, le reste du PAGD est un pensum avec déclaration d’intention, communication et sensibilisation à tous les étages. Les budgets sont pour bonne partie inexistants à l’aune des enjeux, notamment sur les réseaux séparatifs pour l’assainissement. Beaucoup de bilan et d’outils de suivis mis en œuvre, souvent en doublons de ce qui existe déjà, mais très peu d’action réelle.

Même pour des problèmes clés comme la contamination aux biocides des captage d’Orist, les échéances sont de 5 à 8 ans et on ne parle que d’incitation à réduire l’utilisation de biocides… dans le cadre d’une problématique de santé publique qui dure déjà depuis de nombreuses années et qui a déjà amené EHLG à invalidé le PAGD.

Ce SAGE ressemble donc à une usine à gaz dont la préparation aura duré des années, coûté des fortunes, sans ambition marquée, avec des bonnes intentions, et un diagnostic à peu près correct, mais surtout insuffisant en terme d’analyse pour de nombreux secteurs, et néfaste pour d’autres.

Non seulement ce SAGE manque singulièrement d’ambition, non seulement il propose des diagnostics plutôt douteux, mais surtout, après lecture, il ne sert visiblement qu’à conforter les politiques publiques déjà en place : aucune avancées sur l’artificialisation, l’aménagement du territoire, la gestion des milieux naturels, l’assainissement, la politique touristique, etc. Sur chacun des éléments clés, les politiques actuelles sont reprises pour les valider, en rajoutant des observatoires, des outils de communication, des réunions de concertation… un sentiment de grand vide, alors même que c’est un document opposable et qui pourrait tout à fait aller plus loin que les grands documents d’orientation pour permettre une vraie prise en compte des besoins du territoire. Pire, il valide sur certains points un statu quo non réglementaire :

– les agriculteurs ne respectent pas la mise en œuvre de zone tampons en bordure de cours d’eau de certains bassins? Le Sage se limite à des incitations, alors qu’ils y sont tenus réglementairement.

– Il y a des déversements de biocides sur les périmètres de captage ? On va inciter les agriculteurs, dans un délai de 5 à 8 ans à ne plus le faire, mais s’ils décident de passer outre, libre à eux.

– Les SPANC n’ont pas les moyens de mettre à niveau les équipements d’assainissement non-collectifs ? C’est la fatalité, on ne peut pas résoudre les problèmes techniques qu’ils n’arrivent pas à gérer.

Ce manque total d’ambition que nous relevons a d’ailleurs été confirmé par la mission régionale de l’autorité environnementale. Pire, le PAGD favorise le statu quo sur des critères réglementaires que l’État n’arrive pas à faire appliquer.

C’est bien dommage, car comme document opposable, le Sage est un outil extrêmement puissant qui aurait pu par exemple, sur certains territoires, imposer le zéro artificialisation net. Il aurait pu également accélérer les échéances pour un réseau 100% séparatif plutôt que de valider la rénovation actuelle qui ne serait achevée que vers 2050 alors même que l’analyse des taux de renouvellement de réseau ne permet pas de respecter cette dead-line. Il aurait pu décréter par territoire la part acceptable de SAU utilisant des engrais et des biocides. Il aurait pu imposer le rapport entre les services des eaux et les aménageurs pour une réelle prise en compte des capacités de production d’eau potable et d’assainissement.

Il ne le fait pas, c’est plus que dommage, c’est une perte de temps. Et compte tenu de l’urgence climatique et écologique dans laquelle nous sommes, cette perte de temps devient de plus en plus catastrophique.


Bloquons Amazon

L’équipe d’Attac Pays Basque accompagné d’une représentante d’Herri Berri a participé samedi 4 décembre à la campagne nationale « bloquons Amazon ».

Devenue gigantesque, la multinationale Amazon balaie d’un revers de la main les droits fiscaux, sociaux et environnementaux. Elle est également responsable d’un gaspillage énorme de ressources et de terres, en participant à la surconsommation globale.
Amazon a construit un système particulièrement efficace d’évasion fiscale et ce n’est pas la taxe GAFA instaurée par le gouvernement français qui va rétablir la situation. Pour décrocher les emplois que leur fait miroiter Amazon, les élu·e·s acceptent toutes les conditions imposées par l’entreprise, tandis qu’à l’intérieur des entrepôts surdimensionnés, les salarié·e·s triment à des cadences infernales. Comment contrer l’appétit du géant de la vente en ligne ?
C’est tout l’enjeu des résistances locales déjà en cours et de la campagne que nous lançons avec nos partenaires.

https://france.attac.org/nos-publications/lignes-d-attac/article/le-monde-selon-amazon

Conférence-débat : vers une écologie spinoziste

ATTAC Pays Basque vous invite à une conférence débat samedi 25 septembre à la Maison pour tous d’Anglet, 6 rue le Barillier, à partir de 14h00. Nous proposons de réfléchir aux apports que Spinoza peut avoir pour une science et une politique moderne : l’écologie.

Nous sommes à une époque où il devient urgent de relire Spinoza. Penseur de la laïcité, de la société apaisée, de la liberté d’expression, de la connaissance, et surtout de nos affects et de la Nature, il offre des pistes de réflexions et de compréhensions qui nous aident encore aujourd’hui, presque 400 ans après sa mort, à comprendre aussi bien la politique que les rapports sociaux et à mieux appréhender notre rapport au monde.
Attac Pays Basque vous propose donc une conférence sur les apports de la pensée de Spinoza à l’écologie dans un contexte de crise sociale, écologique et climatique majeure. Animée par Attac Pays Basque et présentée par Cédric Molino-Machetto, cette conférence-débat aura lieu à la salle Ansbach de la Maison pour tous d’Anglet, le samedi 26 septembre à 14h00.
Venez nombreux avec vos questions, vos propositions, et participez au débat qui suivra la conférence.
Cédric Molino-Machetto est professeur agrégé en philosophie et membre des Ateliers d’écologie politique (ATECOPOL) de Toulouse.

Consultation Charte pesticides : Fausse concertation et vraie arnaque

La chambre d’agriculture propose sur son site de participer à la consultation publique pour une « Charte d’engagements départementale des utilisateurs agricoles de produits phytopharmaceutiques 2020 ». Une fois de plus, gouvernement , représentations territoriales et chambres consulaires s’associent pour nous faire croire à de la concertation quand ils font du passage en force. En plein confinement Covid-19 de plus. Le CADE a d’ores-et-déjà répondu au préfet et a contacté la presse. Il propose également une réponse détaillée que nous vous proposons in extenso.

Le CADE dénonce les conditions de rédaction, de consultation et d’intentions de cette charte :

– Seules la FNSEA et la FNJA qui défendent une agriculture intensive et le renforcement de l’utilisation des pesticides de synthèse ont été consultées. Ni la Confédération Paysanne ni EHLG, et encore moins les associations de défense de l’environnement et de consommateurs n’ont été associées. C’est la chambre départementale d’agriculture qui élabore la charte et désigne les membres du comité de suivi !

– Quant à la consultation publique, le projet n’est consultable que sur le site de la Chambre d’Agriculture sans garantie de la promotion de cette consultation, sans garantie sur le traitement des données, sans garantie sur le contrôle des intervenants qui peuvent visiblement faire des réponses multiples. Nous n’apporterons donc aucun crédit aux conclusions de cette consultation.

– Cette charte au final fait fonction de réglementation.

En ce qui concerne les points techniques abordés par cette charte :

Les distances de sécurité:

Nous rappelons que l’arrêté du 27 décembre 2019 fixant de nouvelles distances réglementaires revoyait déjà à la baisse les prescriptions de sécurité émises par le CGEDD et que la charte entérine l’application immédiate de nouveaux chiffres de distance de sécurité fournis sans support scientifique avant la validation de la consultation publique.


« Avis » du CGEDD** Arrêté du 27/12/19 Dérogation actuelle
(03/03 /20)
Cultures basses 10m 5m
(ou 3 m avec DAD*)
3 m
Viticultures
20m
5 ou 3 m
Cultures hautes ,arboriculture 50m 10 m
(ou 5 m avec DAD)
5 m
Produits dangereux

20 m
(ou limite citée / AMM)

*DAD :
dispositif anti-dispersion, système de buses des rampes d'épandage
pour éviter une dispersion trop importante
**CGEDD :
Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable

Les pesticides de synthèse :

Il existe un flou opaque dans l’attribution ou le retrait des AMM (autorisation de mise sur le marché) de ces substances qui déterminent aussi les distances de sécurité avec une seule constante : l’absence d’études d’impact dans le temps sur l’évaluation de la toxicité des molécules, l’absence de garantie de non-toxicité et surtout la prédominance des voix des laboratoires. Ces dernières font régulièrement l’objet de dénonciations par les associations de défense de l’environnement et par les services spécialisés. Des pesticides de synthèse comme le metham sodium ont ainsi été interdits (provisoirement) après l’intoxication de plus de 80 personnes en 2019 alors que l’AMM était validée. Autre exemple de cette fragilité, ce sont 34 AMM qui ont été retirées en 2019 (bulletin ANSES 2019), et pourtant, si des distances de sécurité figurent sur ces documents, elles dérogent à la réglementation même si elles sont moins strictes.

Ambitions de cette Charte, propositions de la FNSEA et de la FNJA :

– Respecter la réglementation en vigueur. Ce en quoi nous leur sommes gré !

–  Supprimer les ZNT aux abords des bâtiments à occupation irrégulière, si le bâtiment est inoccupé dans les 2 jours suivant le traitement. Ce point est clairement impossible à contrôler et à mettre en place, faudra t-il prévenir de notre absence « je reviens dans 2 jours » ? Mettre des caméras de surveillance ?

– Inclure la ZNT à l’intérieur des grandes propriétés, et non sur la parcelle agricole, dans les zones non régulièrement fréquentées. La notion de « grande propriété » n’est pas définie, et l’usage de ces zones « non fréquentées » non plus. Cet article est à nouveau un blanc-seing fourni à l’agriculteur pour traiter comme il le souhaite aux abords des bâtiments.

– Pour les projets de bâti, de laisser à la charge du porteur de projet de mettre en place cette ZNT ce qui est incohérent avec l’arrêté du 27/12/19. Cela équivaut à un report de responsabilité : au propriétaire d’assurer sa sécurité. C’est également renié le principe constitutionnel du pollueur-payeur.

– Proposition d’appliquer la réduction de distance des ZNT selon l’annexe 4 de l’arrêté du 27/12/19. Cette annexe impose une obligation de moyens mais pas de résultats. En effet, les caractéristiques des équipements pour réduire la dérive des pesticides ne sont pas précisées et aucun contrôle de l’efficacité de ces équipements n’est prévu. Mais, un budget de 25 millions d’euros est prévu pour financer de « meilleurs »pulvérisateurs !

– La chambre départementale d’agriculture qui élabore la charte désigne les membres du comité de suivi : « on n’est jamais mieux servi que par soi-même ».

En l’état, et face à l’ensemble des problèmes le CADE demande :

– le retrait de cette charte partiale de la consultation publique,

– une rédaction collégiale d’une nouvelle charte impliquant l’ensemble des représentants du monde agricole, les associations de défense de l’environnement, et des représentants des riverains,

– dans cette attente, l’application du principe de précaution et donc des distances de sécurité retenues par le CGEDD.

– le lancement à l’échelle nationale et dans les plus brefs délais d’une étude scientifique indépendante sur la dérive des pesticides après épandages afin de disposer de données fiables,

– une remise à plat des AMM par des organismes indépendants pour interdire le plus rapidement possible les produits dangereux,

– la mise en place d’un SIG (système d’information géographique) permettant de connaître précisément, zone par zone, l’impact de ces distances de sécurité sur les traitements pesticides. L’argument de la charte concernant le « mitage de l’habitat » n’apporte en effet aucun élément fiable permettant une évaluation de l’impact des décisions à prendre.

Cette parodie de consultation proposée par la FNSEA et FNJA est donc partisane, sectaire, sans fondement scientifique, sans prise en compte du principe de précaution et fragile quant à sa mise en œuvre. Ils proposent de respecter, éventuellement, la réglementation en vigueur en rognant sur les bordures pour consolider et libérer de toute contrainte le plein champ. De plus, elle intervient dans un contexte de confinement qui ne permet pas une consultation large. Enfin, nous dénonçons l’influence de lobbies puissants et l’absence de contrôle des pratiques agricoles avec une impunité quasi systématique des cas de mauvaise pratique en matière d’épandage de pesticides.

Surtout, le CADE rappelle son engagement auprès des agriculteurs et notamment d’EHLG (voir ici leur avis sur cette charte) pour « sortir des pesticides », proposer des techniques pour adapter leurs pratiques en conséquence, et mettre en place « un véritable plan de transition » vers une agriculture durable et écologique. Plus généralement, le CADE s’associe à tous les mouvements agricoles pour un changement sociale et écologique qui remette la santé, l’environnement, l’agroécologie au centre des pratiques agricoles. Dans ce cadre, proche ou loin des habitations, les pesticides de synthèse n’ont plus leur place et les seules questions auxquelles nous souhaitons répondre sont les conditions de leur interdiction définitive.

Privatisation des grands ouvrages hydroélectriques : un ruissellement qui coule du bas vers le haut…

Le samedi 29 février 2020, à la Maison pour Tous d’Anglet salle Ansbach nous proposons la diffusion du film « Barrages » suivie d’échanges. L’animation du débat sera assurée par des professionnels de l’hydraulique.

Après la vente de nos autoroutes, des aéroports, voici venue celle des barrages. En dehors de leur intérêt pour l’ énergie verte, les barrages retiennent de l’eau, bien commun et vital qu’il serait fort imprudent de confier aux entreprises privées.

Rendez-vous à 14h pour le café
14h45: démarrage du film qui dure 1h20
16h15: débat
L’entrée est libre.N’hésitez pas à faire circuler l’information.


bande annonce:   : https://vimeo.com/383296700

LURRAMA 2019

L’équipe de Lurrama a présenté la thématique 2019 et le programme des conférences à la ferme Pintan Darricau de Bayonne.

« Le climat c’est la vie ! » sera le fil conducteur de nombreuses conférences et projections. C’est Valérie Masson Delmotte, vice-présidente du GIEC, et Piero Sardo, président de Slow Food et Biodiversité qui parraineront cette 14ème édition.

ATTAC Pays Basque sera présent pour montrer la responsabilité des multinationales et le rôle des accords de libre échange:
1/ dans la dégradation du climat,
2/l’empêchement du développement d’une agriculture paysanne, au service de la population pour une alimentation saine, respectueuse du bien-être animal et de l’environnement.

Réservez vos dates : 8 – 9 et 10 novembre 2019
à la Halle d’Iraty
Rue de Pitchot
64200 Biarritz

Pour toute information pratique : Lurrama 2019

Contre-sommet G7 Ez !

Le G7 est terminé. Macron crie victoire, Biarritz a été protégé et les militants altermondialistes étouffés par la militarisation du Pays-Basque. Laurent Nunez explique que la collaboration avec les organisateurs a été parfaite et a permis d’éviter les débordements ; il remercie donc la plate-forme G7 Ez ! nous donnant ainsi le « baiser de la mort ». Et pourtant, de ce G7, il n’en sera rien sorti. D’officiel en tout cas… les tractations secrètes entre les services les moins démocratiques des 7 puissances ont certainement été très actives, mais de cela, nous n’en saurons rien.

Côté contre-sommet, les conférences, ateliers et expositions dans le village alternatif d’Hendaye et au Ficoba à Irun auront été un vrai succès, avec plus de 5.000 participants et de vrais discussions et débats, mettant notamment certains responsables d’organisations faces à leurs responsabilités.
Autre succès, le camp d’accueil qui aura permis à plus de 4.000 militants de venir nous rejoindre. Autogestion, circuit court, démocratie directe, prix libres, entre-aide, toutes nos propositions d’un mode de fonctionnement alternatif ont pu être mise en avant durant la semaine de fonctionnement de ce camp.
Enfin, la grande manifestation du 24 août aura vu plus de 15.000 personnes défiler sous le soleil à Hendaye, une grande manifestation populaire et familiale pour exposer à la presse du monde entier nos demandes et nos propositions pour « un autre monde ».

Côté action, c’est l’échec patent. Pour des raisons diverses. Mais nous n’avons jamais été en mesure de pouvoir organiser des actions permettant de perturber la mécanique bien huilée et ultra-sécuritaire de ce G7. C’est d’ailleurs la seule chose que nous avons pu mettre en évidence : nous vivons dans un Etat de plus en plus policier, de plus en plus militarisé, qui infiltre les mouvements contestataires avec des agents provocateurs, qui interdit aux journalistes de pouvoir travailler, qui interpelle des observateurs des Droits de l’homme, qui bunkérise une ville et toute une région, qui frappe, humilie et interne les opposants…

Pour ceux qui veulent se faire une opinion de l’ambiance de ces quelques jours de contre-sommet, voici une revue de presse relativement complète produite par ATTAC France : Revue de presse ATTAC.

Pour aller un peu plus loin, voici les principales critiques de ce contre-sommet, ainsi que des démentis produits par des membres de la plateforme :

Série de reportages de Radio-Parleur
Texte très virulent contre G7 Ez du collectif « Désarmons-les »
Tribune d’un militant ATTAC et membre de G7 Ez sur le bilan du contre-sommet
Démenti de Bizi
Démenti d’Alternatiba



Manifestation contre le G7 du 13 juillet 2019

La première grande manifestation contre le G7 s’est tenue le 13 juillet 2019 à Biarritz. A l’appel de le plateforme G7 Ez !, de nombreuses organisations se sont retrouvées à la Gare du midi pour une manifestation festive, colorée et pour un premier acte de force contre le G7.

Des organisations altermondialistes, dont ATTAC bien entendu, des associations, des partis politiques, des syndicats, nationaux, locaux, abertzale, toute cette diversité a permis de former un cortège de 1.000 à 1.500 personnes qui ont marché pendant 1h30 dans le centre-ville afin de dénoncer le G7 et son monde. Plusieurs opérations et animations ont également eu lieu :

  • le franchissement de la frontière symbolisant la zone rouge du G7, la seule fois où cela sera possible avant septembre prochain
  • des caricatures des 7 chefs d’états servant de cibles pour les manifestants qui leur ont lancé des oeufs de peinture
  • une opération d’exorcisme pour débarrasser Biarritz de ses stigmates néolibéraux
  • une prise de parole finale pour appeler à rejoindre le contre-sommet qui se tiendra du 19 au 25 août sur les communes d’Urrugne/Hendaye/Irun.

Sans oublier bien sur le magnifique défilé des miss catastrophes, grimées, déguisées, virulentes et pétillantes qui ont également accompagné le cortège de leurs slogans ! Miss Gardane et ses tartines de boues rouges étalées jusqu’à Bayonne, miss Fukushima qui permet au Japon de rayonner comme en 1945, Miss Bure qu’on voudrait ne jamais oublier, Miss Tchernobyl qui brille sous son arche à 1,500 Md €, la sulfureuse miss Kawa Ijen, la gazeuse miss Alberta, miss Bayer-Monsanto en chanson, la scintillante miss Rosia Montana… et comme pour tout les défilés de mode, le superbe final avec la mariée Noire et ses hydrocarbures et produits dérivés.

Nos miss se sont courageusement présentées à la vindicte populaire pour défendre leur bilan : investissements dans le BTP par milliards, économies sur le retraitement et sur la sécurité nucléaire sans précédent, optimisation des coûts de production record dans l’extraction de matières premières, nouvelles ressources d’énergie fossile optimisées. Alors bien sûr, cela s’est accompagné de quelques désastres écologiques et sociaux, de la disparition de zones naturelles, de scandales sanitaires, mais comme il a été dit et sera certainement dit lors du G7 « quand le bâtiment va, tout va » !

Si vous aussi, vous souhaitez soutenir ces miss, le G7 vous est ouvert. Si au contraire, leur bilan vous répugne, nous vous donnons rendez-vous :

  • les 19 et 20 août pour nous aider à monter le camp alternatif à Urrugne, et jusqu’au 25 pour y résider,
  • du 21 au 23 août, sur le village alternatif et au Ficoba entre Hendaye et Irun,
  • le 24 août pour la manifestation finale à Hendaye,
  • et le 25 août pour une grande opération de désobéissance civile sur la zone « arc-en-ciel » encerclant Biarritz.

A très bientôt dans le Pays Basque.

Un autre monde est possible