Partisans du OUI : Dix mensonges et cinq boniments
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Dans la campagne pour la constitution européenne, il y a des mensonges, et il y a des boniments. Un mensonge, c'est quand on transforme la vérité. En prétendant ce qui n'est pas. Ou en “oubliant” ce qui est. Les boniments, ce sont des mensonges moins directs, des interprétations tendancieuses, des éclairages qui laissent des aspects importants dans l'ombre. Des petits accommodements avec la vérité. Ce document à télécharger, rédigé par Jean-Pierre Jaillet, Robert Joumard, Alain Lecourieux et Rémi Thouly, répond à chacun des 10 mensonges et 5 boniments listés ci-dessous. |
Les 10 mensonges :
- Ce n’est pas une constitution
- La Constitution ne comporte que des avancées
- Avec le traité de Nice, l’Europe est ingouvernable. Avec la constitution cela irait mieux, car les majorités qualifiées seraient plus faciles
- Avec le traité de Nice, l’Europe est ingouvernable. Avec la constitution cela irait mieux, car les coopérations renforcées seraient plus faciles
- L’introduction de la charte des droits fondamentaux dans la partie II crée de nouveaux droits
- Les services publics seront mieux défendus
- La constitution est neutre, elle ne définit pas de politique, elle n’est pas d’inspiration libérale
- La Banque centrale européenne sera contrôlée
- Avec la constitution tout va changer dés 2006
- Les syndicats et les partis de gauche européens soutiennent la constitution
Les 5 boniments :
- Le vote NON provoquerait une crise très grave, le vote OUI n’en provoquerait pas
- Grâce à la constitution, l’Europe disposera d’une politique étrangère
- La directive Bolkestein serait impossible avec la constitution
- Ce n’est qu’une étape, l’Europe va progresser, l’Europe va mieux s’unir
- L’Europe va disposer d’une défense commune indépendante des États-Unis
Les camelots des marchés pratiquent le boniment, ils évitent le mensonge pour ne pas se trouver face aux services de la répression des fraudes.
Malheureusement, il n’existe pas de service de la répression des fraudes pour les hommes politiques, les chefs d’entreprise ni - hélas aussi - pour les syndicalistes. Il est des mensonges sans conséquence. Ainsi Valéry Giscard d’Estaing, dans une conférence à Strasbourg a affirmé que « le projet de constitution européenne ne comporte que 60 articles ». Chacun peut vérifier qu’il en comporte en fait 448 - sans compter les annexes. Chacun sait donc qu’il a débité un mensonge, une contrevérité, un gros bobard. Mais cette sorte de ficelle est si grosse qu’elle ne trompe que ceux qui le veulent bien.
Mais il est d’autres contrevérités qui ne sautent pas à ce point aux yeux. Il faut aller consulter les textes, ceux de la constitution proposée, ceux des anciens traités, des annexes, des protocoles, en tout des milliers de pages pour découvrir que ce que l’on nous affirme avec le plus bel aplomb n’est qu’un échafaudage qui repose sur le sable de quelques gros mensonges.
Les partisans du traité constitutionnel européens, à de rares exceptions près, ont échafaudé tout leur argumentaire sur beaucoup de sable.
Le 29 mai 2005 les Français seront appelés à répondre par OUI ou par NON à une seule question : approuvez-vous la ratification du traité constitutionnel Européen ? Un seul mot, une seule réponse, pour dire son accord ou son désaccord avec un texte très lourd.
Le seul point où tout le monde est d’accord, c’est que ce vote engagera l’avenir de l’Europe et de la France pour des décennies.
Attac, Association d’éducation populaire tournée vers l’action, se doit d’aider les citoyens à construire leur propre opinion en fournissant arguments et contre arguments. Dans ce document, nous nous sommes attachés à faire apparaître la mauvaise foi, les contrevérités, les amalgames douteux, les tripatouillages de texte, bref tout ce qui déshonore leurs auteurs et tend à discréditer la politique. Au nom de l’Europe, nous ne pouvons que dire "Non" à cette conception de la politique.