Les comptes en Suisse de Dominique Tian, célèbre pour dénoncer... la fraude sociale !
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Dans un tract dénonçant les emprunts toxiques, nous écrivions... "Les «
responsables » politiques qui accablent les immigrés, les chômeurs, les fonctionnaires font le choix de mener une diversion. Ce qui coûte cher ce ne sont pas les politiques qui rendent notre société plus humaine, - aide sociale, hôpital, éducation, crèches, culture, justice, aide à la conversion écologique...etc - mais ces véritables détournements de fonds qui alimentent les milieux financiers qui ne servent qu’une minorité d’individus."
C’est un "responsable" politique appartenant à cette tendance - la tendance Tartuffe - qu’on (re)découvre en cette fin d’année 2017. C’est une information logiquement peu reprise... Il s’agit de Dominique Tian ancien député LR et premier adjoint de Marseille... il avait fait de la fraude sociale son champ de bataille. Il vient d’être jugé pour fraude fiscale pour ses comptes cachés en Suisse... Sur le site de France TV Infos on peut retrouver un petit montage vidéo qui rend toute sa saveur à ses anciens combats à la lumière de son dernier jugement ...
L’article qu’on peut y lire conclut :
Lors de l’audience, le 1er décembre, la présidente du tribunal lui a demandé : « N’y a-t-il pas une forme de schizophrénie à fustiger les petits fraudeurs au RSA et à dissimuler parallèlement des comptes en Suisse ? ». Douze mois de prison avec sursis, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité ont été requis contre Dominique Tian. Le jugement sera rendu le 26 janvier prochain.
La fraude des pauvres est une pauvre fraude. Celle des riches se porte beaucoup mieux... Le site d’ATD Quart Monde rappelle que la fraude sur les prestations familiales est estimée à 2 % des montants versés ou collectés... celle sur l’impôt sur les sociétés au moins 20 fois plus ...
Nulle doute que les dernières mesures concernant le contrôle accru des chômeurs ne devraient pas déplaire au combat mené par Dominique Tian . L’association AC ! (Agir ensemble contre le chômage) ne mâche pas ses mots dans un article publié sur son site intitulé « les ploutocrates osent tout » :
Monsieur Macron, exécutant zélé des exigences du Médef, de concert avec M. Gattaz entend instituer un contrôle fort strict et inquisitorial des demandeurs d’emplois. A l’insécurité économique, les profiteurs pervers ajoutent l’insécurité existentielle, psychologique : il s’agirait d’imposer un compte-rendu mensuel, une rédaction circonstanciée des efforts déployés pour la recherche d’emploi,... dont la raréfaction est programmée, par le duo Macron/ Gattaz, quelques sbires rétribués et thuriféraires aux dividendes copieux.
Quant à la présidente du MNCP (mouvement national des chômeurs et précaires), elle rappelle dans un article que
sur les 270 000 contrôles menés seuls 14 % des personnes ont été radiées (selon l’enquête Pôle emploi citée par les Echos). Seuls 40 % de ces derniers étaient indemnisés. Et qui sont-elles ces personnes indemnisées puis radiées ? Le plus souvent ce sont les plus fragiles. Celles qui par exemple ont le moins accès à un ordinateur pour consulter des annonces en ligne, celles pour qui se déplacer est le plus difficile, celles qui sont jugées trop âgées pour trouver un emploi.
* Au fait 40 % de 14 % ça fait bien 5,6% hein ?
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