BLACK FRIDAY : UN VENDREDI NOIR POUR LA RÉPUTATION D’AMAZON

À l’occasion du Black Friday et des fêtes de fin d’années, Amazon fait l’objet de plusieurs rapports destinés à montrer la face cachée du géant du e-commerce, qui symbolise les dérives de ces méga promotions et de l’hyperconsommation. ONG, syndicats et hommes politiques dénoncent son impact environnemental, social et fiscal. Des arguments qui commencent à faire vaciller la réputation du géant. Et celle de son PDG, Jeff Bezos.


Environnement, fiscalité, emplois...les différents rapports sur les pratiques d’Amazon commencent à impacter sa réputation...bientôt ses ventes ?

Des promos, jusqu’à -70%, pendant une semaine ! Voilà ce que propose Amazon pour le Black Friday, ces méga promotions venues des États-Unis. Un vendredi noir pour beaucoup qui y voient le symbole de l’hyperconsommation. Symbole de cette dérive, Amazon a fait l’objet de deux rapports accablants publiés ces derniers jours (1).

Le premier d’Attac, des Amis de la Terre et de Solidaire (1) dénonce l’impact environnemental, social et fiscal de l’entreprise. Pour eux, "le monde selon Amazon n’est pas viable". D’après leurs calculs, Amazon Web Services a émis 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal. De plus, la même année, trois millions de produits neufs ont été détruits par Amazon en France.

De plus, selon les auteurs, l’entreprise dissimulerait 57 % de son chiffre d’affaires réalisé en France. Il s’agit d’une "évasion fiscale massive", estime Attac. Cela a "des impacts négatifs sur les recettes fiscales des États où Amazon est présent" et "renforce sa position prédominante vis-à-vis de ses concurrents, plus petits, qui paient en proportion de leur activité davantage d’impôts".

Le second rapport vient de l’ex-secrétaire d’État au Numérique et désormais député de Paris LREM, Mounir Mahjoubi. Il porte sur les emplois détruits dans les commerces de proximité. Selon lui, Amazon précarise et détruit l’emploi. "Pour une création d’emploi" chez Amazon en France, il y a "2,2 emplois perdus dans les commerces traditionnels". Un ratio que l’on retrouve aussi aux États-Unis (2). Mais ces chiffres sont contestés par Amazon qui vante la création de nombreux CDI et ses emplois indirects, notamment dans les PME de sa marketplace.