8 mars 2023

, par admin

8 MARS Journée internationale pour les droits des femmes

On arrête toutes !

GRÈVE FÉMINISTE ENSEMBLE DANS LA RUE

Mercredi 08 mars 2023

Départ de la marche : 10h Place Masséna (attention modifications possibles)

Le 08 mars, ce n’est par la fête de la femme mais la journée internationale de luttes pour les droits des femmes. Le 08 mars 2022, c’est la grève féministe.

Faisons la grève féministe en solidarité avec les femmes du monde entier, notamment iraniennes, afghanes et kurdes qui subissent une remise en cause de leurs droits fondamentaux et qui payent parfois de leur vie leur résistance acharnée à l’oppression. Nous soutenons les ukrainiennes, confrontées à une guerre d’oppression, dont un grand nombre vit en exil ou doit affronter la peur des bombardements et les exactions des soldats russes. Nous soutenons les féministes russes qui dénoncent les menées militaristes, souvent au prix de leur liberté.

Nous faisons la grève féministe pour gagner l’égalité au travail et dans nos vies, pour garantir notre indépendance économique.
En France, le gouvernement s’attaque frontalement aux femmes avec une "réforme" des retraites, qui les percutera de plein fouet. Au cœur de la lutte contre ce projet, le 8 mars est l’occasion de crier haut et fort nos revendications.
Faisons la grève féministe pour le retrait de ce projet violent, injuste et injustifié, porteur de régression sociale majeure. Ensemble, nous gagnerons !
Nous, les femmes :
- toujours payées un quart de moins, exploitées par des emplois moins bien rémunérés et à temps partiel
- avec des salaires plus faibles et des carrières plus courtes et hachées
- avec aujourd’hui une pension en moyenne inférieure de 40% à celle des hommes.

Nous refusons de travailler plus pour gagner moins !
Reporter encore l’âge de départ, alors que nous sommes nombreuses à partir en retraite avec une carrière incomplète dégradera encore notre situation.

Au contraire, augmenter les salaires, mener des politiques volontaristes pour l’égalité des salaires et des taux d’emploi (sans oublier de revaloriser les métiers à prédominance féminine) procurerait des cotisations supplémentaires supérieures au déficit invoqué par le gouvernement pour justifier "réforme" des retraites.

Handicapées, nous subissons encore plus les violences sexistes et sexuelles. Nous ne voulons plus être invisibles, Nous avons droits comme toutes et tous à l’auto-détermination, à l’éducation, à l’autonomie, à l’emploi, aux soins et à la procréation. Nous voulons notre indépendance économique, l’accessibilité universelle à l’ensemble de l’espace public, des logements, des écoles et lieux de formations, professionnels ou de loisir.

Travailleuses sans papier, nous devons être déclarées et pouvoir cotiser. Ce n’est pas aux patrons de décider. Pas question, comme le fait le projet de loi asile immigration, de donner les pleins pouvoirs aux patrons pour décider de notre régularisation !

Privées d’emploi, la durée de notre indemnisation, comme le prévoit désormais la loi, ne doit pas dépendre des aléas de la conjoncture économique.

Nous refusons de subir les effets du projet de loi sur le logement Kasbarian-Bergé qui criminalise les locataires et occupantes précaires en accélérant les mises à la rue, précarisant encore davantage celles qui subissent des violences et des inégalités.

Faisons la grève féministe pour que le droit à l’avortement soit enfin sécurisé face à ceux qui n’ont jamais cessé de le remettre en cause et dont certains siègent aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Ce droit doit être inscrit dans la Constitution et figurer dans la Charte européenne des droits fondamentaux.
Faisons la grève féministe et exigeons
- le maintien et la réouverture de maternités et hôpitaux de proximité.
- 2 milliards pour l’accompagnement des victimes, la mise en œuvre des politiques de prévention pour assurer la fin des violences sexistes et sexuelles.
- que les lois existantes soient complétées et appliquées pour en finir avec l’impunité des agresseurs !

De bons salaires, de bonnes retraites, c’est la garantie de notre indépendance économique. Pas question de dépendre de nos pères, de nos conjoints ou de toute forme de patriarcat !
Nous voulons du temps pour vivre, un vrai partage des tâches domestiques et parentales, une réduction du temps de travail pour toustes !

Nous voulons des services publics pour socialiser ces tâches et prendre en charge nos enfants et nos parents !
Nous voulons avoir les moyens de faire nos choix de vie et de vivre librement notre orientation sexuelle et nos identités.

Nous voulons mettre fin aux attaques et discriminations misogynes, racistes, de genre, sexuelles et sexistes. Celles-ci sont relayées par les discours de l’extrême-droite dont l’ADN est la haine de l’« autre ».
Nous voulons une éducation non sexiste, la mise en place effective d’une éducation à la sexualité et au consentement, la fin des stéréotypes dans les manuels scolaires et une orientation scolaire et professionnelle non genrée.
Le 8 mars, on s’arrête toutes et on manifeste. On fait la grève féministe.

Le 8 mars, on grève, on débraye, on agit.
Faisons du bruit à 15h40, heure à laquelle chaque jour les femmes travaillent sans être payées (par rapport aux hommes).
Le 8 mars, toustes ensemble, on manifeste contre la "réforme" des retraites, pour la reconnaissance de tous nos droits, pour l’augmentation des salaires, contre les violences sexistes et sexuelles, et en solidarité internationale avec les femmes du monde entier.

Ensemble, abolissons le patriarcat !

Collectif Droits des Femmes 06

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