Projection de "la Sociale"

, par admin

Projection exceptionnelle au profit des caisses de grève à l’initiative des associations ATTAC 06, Autonomie Citoyenne et la LDH Cannes.

LA SOCIALE
Un film de Gilles PERRET

Samedi 25 mars 2023, à 17h
salle des associations, 1 av des Broussailles Cannes

« La Sociale » dresse le portrait d’un homme, Ambroise Croizat et l’histoire de “la sécu”.
« On reçoit selon ses besoins, on cotise selon ces moyens » résume l’esprit de la Sécurité sociale.
Gilles Perret : « les origines de la Sécurité sociale sont méconnues alors que nous
bénéficions tous des effets de ce système. »
1946/1947 : Mise en oeuvre herculéenne, supervisée par Ambroise Croizat, d’un régime général de couverture sociale qui repose principalement sur les militants de la CGT. Ce nouveau régime mutualise une part importante de la valeur produite par le travail et en confie la gestion aux travailleurs eux-mêmes (outil d’émancipation du salariat).
Ce système unique sera effectif de 1946 jusqu’au milieu des années 1960. Entre-temps, il aura fait l’objet d’un travail de sape systématique.
1967 : Le général de Gaulle décide de mettre en place une caisse par risque : maladie, retraites, allocations familiales.
On dérive d’une logique politique vers une logique gestionnaire, dont on ne sortira plus.
C’est à ce moment-là qu’apparaît la notion de « trou de la sécu ».
Les années 80 : Basculement vers une idéologie néolibérale qui infléchit la réflexion vers la protection individuelle plutôt que la protection collective. On retire peu à peu les prérogatives des syndicats.
Sous Jean-Pierre Raffarin, les syndicats n’ont plus qu’un avis consultatif.
Cette idéologie néolibérale ( Margaret Thatcher-Ronald Reagan « There is no alternative - TINA » ) n’a pas cessé de manipuler les mots pour poursuivre son travail de sape, par exemple le mot « cotisation » remplacé par le mot « charge ». Assénée à coup de discours et relayée par les médias mainstream, cette manipulation continue jusqu’à nos jours où le système de retraite par répartition est plus que jamais en danger.
2019 : Les luttes ont mis en échec une tentative de remettre la gestion des retraites à des sociétés multinationales spécialisées dans le placement financier, telles que « blackRock »,
L’idée de retraite par points n’est pas abandonnée et l’idée de porter des coups au système de retraite par répartition suit son cours.
Ce n’est pas la fin de l’histoire. les français, très attachés à la Sécurité sociale comprennent que c’est important. Le financement de la « Sécu » se fait encore en parti par la cotisation et c’est encore le fruit du travail et de la mise en commun qui nous protège collectivement.
La lutte est en cours dans la rue et par des grèves dans tout le pays. Nous ne pouvons pas tous nous mettre en grève mais nous pouvons soutenir les grévistes. Nous parlerons des alternatives possibles au projet gouvernemental avec Régis Mezzasalma.