L’Europe confrontée à la vague du populisme

La percée du Front National aux élections municipales donne un avant goût de ce que sera sans doute sa performance aux élections européennes du 25 mai. Dans un grand nombre de pays européens, les partis populistes ont également le vent en poupe. Tour d’Europe des formations nationalistes, eurosceptiques, voire xénophobes.

10, 15, voire 20% et plus dans les sondages

Et le front national est très loin d’être isolé. Dans près de la moitié des pays de l’Union européenne existent des formations comparables qui dépassent allègrement les 10, voire les 20% dans les sondages et dont certaines sont déjà bien représentées au niveau national (députés ou sénateurs) ou local.

Entre tous ces partis, il existe des différences idéologiques profondes. Mais tous ont bâti leurs succès électoraux sur promesses démagogiques que l’on résume sous le terme « populisme » : une bonne dose de nationalisme, une autre de dénonciation des partis traditionnels de gauche comme de droite, une bonne rasade de xénophobie, une pincée de dénonciation des élites corrompue…

Suivant les pays, les proportions de ces ingrédients varient, mais toutes les formations s’efforcent de mettre en avant des solutions simples, sinon simpliste, à des problèmes quotidiens auxquels de très nombreux Européens sont confrontés du fait de la crise économique : arrêt de l’immigration, non à l’Europe et à l’euro, non à la mondialisation, protectionnisme…

De l’eurosceptique au néo-nazi

Cela étant dit, il y a une évidente gradation dans le radicalisme des discours et des programmes. Malgré ses propositions chocs visant à sauver une nation en déroute, Marine Le Pen a soin de ne pas heurter de front la doxa démocratique et humaniste. Ce que ne fit pas toujours son propre père et ce qui n’est absolument pas le cas de certains mouvements ouvertement xénophobes, violents, voire quasiment néonazis comme le « Jobbik » en Hongrie ou « Aube Dorée » en Grèce.

A la demande de la chaine TV Arte, Myeurop a d’ailleurs établi un indice de dangerosité concernant ces partis populistes. Un indice combinant la mesure du degré d’extrémisme (xénophobie, antisémistisme, violence…), celle de l’implantation locale et nationale et de l’influence sur les autres partis ou les politiques mises en œuvre et, enfin, l’évaluation de la capacité a exercer plus ou moins rapidement le pouvoir.

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