« LA MARSEILLAISE » est en danger. C’est notre liberté d’expression qui est en danger !

Lettre de Marcel TASSY du 15 novembre 2014, Ancien directeur politique de « La Marseillaise » Ancien député, conseiller général et adjoint au Maire de Marseille

Chers amis, chers camarades,

Je me permets de prendre quelques instants de votre temps.
« LA MARSEILLAISE » est en danger.

Sa société éditrice est mise sous la protection du tribunal de commerce de Marseille par une déclaration de cessation de paiement, avec demande de redressement judiciaire.

Aujourd’hui, la presse écrite subit les effets d’une crise économique, sociale et politique sans précédent. Les journaux sont rachetés par les banques. Leur indépendance n’est plus assurée.
Pour un journal comme « La Marseillaise » la situation est encore plus préoccupante.
Ce journal, en effet, occupe une place particulière dans le paysage médiatique français. Fidèle aux idéaux fondateurs de sa création pendant la clandestinité, il est un des très rares journaux de la presse écrite à défendre les valeurs du progressisme français. On peut compter sur « La Marseillaise » pour soutenir les luttes des travailleurs pour leurs salaires et leurs emplois. On peut compter sur « La Marseillaise », pour expliquer sans relâche les causes profondes de la crise organisée contre les plus démunis au profit des plus riches. On peut compter sur « La Marseillaise », pour ouvrir ses colonnes aux initiatives des organisations et mouvements de la gauche de transformation. On peut compter sur « La Marseillaise » et sur son engagement dans les nombreux combats pour la paix dans le monde. « La Marseillaise », c’est aussi l’échotier des informations locales culturelles, sportives et de la vie quotidienne des entreprises, des quartiers, des villes et villages du sud de notre pays.
La presse écrite est en crise, mais les conséquences de cette crise sont encore plus graves pour un journal comme « La Marseillaise », car les idées qu’elle porte ne sont pas celles de la très grande majorité des autres journaux que l’on retrouvent largement dans les autres médias. Pire, « La Marseillaise » est victime d’un ostracisme politique scandaleux. C’est bien la preuve que les tenants de l’idéologie dominante verraient sans doute d’un bon œil la disparition de « La Marseillaise » ;
Par conséquent, sauver « La Marseillaise » fait partie de nos combats. C’est la question de la liberté d’expression qui est posée. C’est la question de la diffusion des idées progressistes et de la gauche réelle qui est posée. C’est la question de la défense de tous ceux qui sont en butte à la crise du capitalisme qui est posée. C’est la question de la lutte contre le danger de l’extrême droite qui est posée, comme en 43 et 44.
J’appelle les adhérents, les militants des organisations de gauche à prendre toutes les initiatives possibles pour que « La Marseillaise » vive pour que vivent nos idées et nos combats.

Marcel TASSY

Rejoindre le comité de soutien pour que vive "la Marseillaise" http://pourquevivelamarseillaise.blogspot.fr