AGF : ils ont osé ! ils ont reculé devant le début de mobilisation

Nous connaissions le processus de privatisation et de marchandisation de la
santé et de la sécu qui fonctionne par tranches:lits et consultation privés
dans l’hôpital public interdit aux pauvres, nouveau code de la mutualité,
ARH, plan Hôpital 2007, rapport Chadelat, loi Douste -Blazy,etc.

Ce processus vise à supprimer la solidarité entre assurés sociaux (chacun y
contribue selon ses moyens et chacun enbénéficie selon ses besoins) pour
entrer dans une médecine ségrégative en fonction des revenus.

Nous sommes donc aujourd’hui en présence d’une médecine à cinq
Vitesses(ceux qui sont hors des circuits de soins,les CMU ;ceux qui sont
au-dessous du SMIC mais au-dessus du plafond CMU qui n’ont plus droit à une
médecine de qualité,ceux qui ont une complémentaire santé,et la cinquième
vitesse pour les très riches).

AGF souhaitait amplifier cette cinquième vitesse (interdit à des millions
d’assurés sociaux) comme suit :

 Pour une cotisation annuelle de 12 000 euros (soit un montant qui est très
près du SMIC annuel !) - 4 000 euros pour le conjoint et 2 000 euros par
enfant -, les adhérents seraient orientés, dans des délais relativement
rapides, vers les « meilleurs » spécialistes du secteur conventionné.

Pour mettre ce produit en place, AGF a fait appel à Gilles Johanet, ancien
directeur de la CNAM ,qui avait en son temps ,amplifié le processus de
privatisation et de marchandisation du système de santé et
d’assurance-maladie au profit notamment des assureurs privés. Voilà comment
s’est organisé la carrière des hauts fonctionnaires dans le néolibéralisme !

Devant le tollé médiatique et celui de plusieurs organisations du mouvement
social, AGF a décidé d’annuler son projet. ATTAC se félicite de ce recul.
ATTAC appelle à la vigilance citoyenne contre tous les mauvais coups que le
néolibéralisme pourrait continuer à porter contre le principe de la
solidarité dans le secteur de la santé et de la sécurité sociale.

ATTAC continuera sont travail d’éducation populaire tourné vers l’action
pour construire avec tous ceux et toutes celles qui le souhaitent une
alternative pour une santé et une sécurité sociale solidaires.