Répression contre les lycéens

vendredi 10 juin 2005, par Webmestre

article publié le 10/06/2005 auteur-e(s) : Attac France

Après le mépris gouvernemental, le refus de négocier et la répression du mouvement lycéen, place aux condamnations politiques. Attac condamne l’absence de dialogue social et exige le retrait de toutes les poursuites à l’encontre des lycéens inculpés.

Plus de 200 000 lycéens se sont recemment mobilisés pour rejeter le plan Fillon. Le ministre et son gouvernement ont préféré passer en force, en méprisant une nouvelle fois les acteurs de l’Education Nationale. Ils ont tout fait pour laisser pourrir ce vaste mouvement lycéen du printemps :

- le gouvernement n’a jamais voulu entamer de réelles négociations avec les lycéens, pas plus qu’avec les parents d’élèves et les enseignants ;

- les lycéens ont été laissés sans défense et seuls aux prises avec des casseurs le 8 mars à Paris, afin de décourager la majorité d’entre eux de manifester ;

- leur engagement contre ce très mauvais projet de loi a été sévèrement réprimé pour les discréditer aux yeux de l’opinion publique ;

- et maintenant, une quarantaine d’entre eux sont amenés à comparaître devant les tribunaux pour culpabiliser leurs revendications et le mouvement du printemps.

La condamnation extrêmement sévère de Samuel Morville - alors que sa culpabilité n’a pas été démontrée et que la défense n’a pu faire comparaître deux témoins à décharge - se voulait exemplaire. Ce verdict politique - cinq mois d’emprisonnement avec sursis et 500 euros d’amende - vise à fournir des victimes expiatoires pour condamner, a posteriori, un mouvement dont on ne pourra pourtant pas masquer la réalité et la véracité des critiques formulées contre le plan Fillon.

Attac renouvelle son soutien à tous les lycéens inculpés et exige le retrait des poursuites à leur encontre.
Attac invite toutes celles et tous ceux qui rejettent ces condamnations politiques à rejoindre le collectif parisien de soutien aux lycéens inculpés :

- le samedi 11 juin à 14 heures à République pour une manifestation.

Montreuil, le 10 juin 2005

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