Non à la répression contre les jeunes manifestants

jeudi 4 mai 2006, par Webmestre

http://www.france.attac.org/a6249

Rassemblement à Paris, le 11 mai, à 8 h 45

Des millions de jeunes, salariés, chômeurs et précaires, pendant deux mois, ont manifesté pour le retrait du contrat première embauche (CPE). Après la victoire idéologique du NON à la constitution européenne le 29 mai 2005, c’est une immense victoire sociale que traduit le retrait du CPE par le gouvernement.

Pourtant des milliers de jeunes, interpellés lors des manifestations alors qu’aucun de leurs agissements ne pouvait être assimilé à un comportement de « casseurs », sont condamnés à la chaîne par les tribunaux. Les chiffres de la répression fournis par la chancellerie sont impressionnants : 4 350 arrestations ; 1 985 gardes à vue ; 637 procédures judiciaires (dont 271 comparutions immédiates) qui ont donné lieu à 71 peines de prison ferme, 167 peines de sursis, travaux d’intérêt général ou mises à l’épreuve, 188 mesures alternatives.

A la Sorbonne, par exemple, certains étudiants se sont vus interdire l’accès de leur université pour assister aux cours. Il semblerait qu’une « liste noire », élaborée par le rectorat, en serait la cause. Cette situation est parfaitement illégale.

Cet acharnement répressif est d’autant plus inadmissible que les exemples abondent qui révèlent l’injustice et l’arbitraire de ces arrestations et le plus souvent de ces condamnations, comme ce fut souvent le cas pendant les évènements de novembre 2005.

Alors que le CPE a été retiré, il serait totalement incompréhensible que le pouvoir continue à vouloir faire payer sa défaite aux jeunes engagés dans ce mouvement. Attac affirme sa solidarité à tous les jeunes injustement poursuivis et exigé l’arrêt de toutes les poursuites engagées contre eux, ainsi que l’amnistie des peines déjà prononcées à leur encontre.

Attac appelle à un rassemblement pour exiger l’amnistie, le jeudi 11 mai, à 8 h 45, devant le TGI de Paris, 4, boulevard du Palais. Les associations, partis et organisations syndicales seront contactés pour y participer et pour écrire au Président de la République afin de lui demander l’amnistie.

Attac appelle ses comités locaux à soutenir, dans leurs régions respectives, les jeunes convoqués au tribunal.

Attac France,

Montreuil, le 3 mai 2006

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