Rassemblement le jeudi 11 mai à 8h45 devant le TGI de Paris, 4 Bd du Palais, pour exiger l’amnistie des manifestants poursuivis.

mercredi 10 mai 2006, par Webmestre

Attac appelle à participer au rassemblement et invite ses comités locaux
à soutenir dans leurs régions respectives, les jeunes convoqués au
tribunal.

Des millions de jeunes, salariés, chômeurs et précaires, pendant deux
mois, ont manifesté pour le retrait du contrat première embauche (CPE).
Après la victoire idéologique du NON à la constitution européenne le 29
mai 2005, c’est une immense victoire sociale que traduit le retrait du
CPE par le gouvernement.

Pourtant des milliers de jeunes, interpellés lors des manifestations
alors qu’aucun de leurs agissements ne pouvait être assimilé à un
comportement de « casseurs », sont condamnés à la chaîne par les
tribunaux. Les chiffres de la répression fournis par la chancellerie
sont impressionnants : 4 350 arrestations ; 1 985 gardes à vue ; 637
procédures judiciaires (dont 271 comparutions immédiates) qui ont donné
lieu à 71 peines de prison ferme, 167 peines de sursis, travaux
d’intérêt général ou mises à l’épreuve, 188 mesures alternatives.

A la Sorbonne, par exemple, certains étudiants se sont vus interdire
l’accès de leur université pour assister aux cours. Il semblerait qu’une
« liste noire », élaborée par le rectorat, en serait la cause. Cette
situation est parfaitement illégale.

Cet acharnement répressif est d’autant plus inadmissible que les exemples
abondent qui révèlent l’injustice et l’arbitraire de ces arrestations et
le plus souvent de ces condamnations, comme ce fut souvent le cas
pendant les évènements de novembre 2005.

Alors que le CPE a été retiré, il serait totalement incompréhensible que
le pouvoir continue à vouloir faire payer sa défaite aux jeunes engagés
dans ce mouvement. Attac affirme sa solidarité à tous les jeunes
injustement poursuivis et exigé l’arrêt de toutes les poursuites
engagées contre eux, ainsi que l’amnistie des peines déjà prononcées à
leur encontre.

Les associations, partis et organisations syndicales seront contactés
pour participer au rassemblement et pour écrire au Président de la
République afin de lui demander l’amnistie.

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