Université d’été. Programme thématique

dimanche 20 août 2006, par Webmestre

8.- EDUCATION, RECHERCHE, CULTURE, MEDIAS

A.- REFUSER LA MARCHANDISATION DU SYSTEME EDUCATIF
Les citoyens peuvent penser que les politiques françaises d’éducation se décident à Paris. Cela ne signifie, d’ailleurs, pas qu’ils aient la moindre prise sur elles, les « grands débats » publics servant essentiellement à amuser la galerie. En fait, ces politiques s’élaborent aux échelons supérieurs : dans les organisations multilatérales (Banque mondiale, OCDE), et au niveau de l’Union européenne. Pour les néolibéraux, ministres, « experts » et fonctionnaires internationaux, l’éducation représente un marché mondial gigantesque et un outil pour faire intérioriser par la jeunesse les « valeurs » de la concurrence, de la flexibilité et de l’« esprit d’entreprise ».
L’éducation est donc devenue un thème primordial pour les organisations internationales, ainsi que pour les lobbies patronaux. La « Stratégie de Lisbonne » (du Conseil européen de 2000, réactivée en 2005) devient la référence obligée des « réformes » éducatives, notamment en France avec la loi Fillon. Les mesures de décentralisation des années 2003-2004 facilitent l’introduction des acteurs privés dans le système public d’éducation, et la mise en concurrence des établissements et des territoires. La promotion des « partenariats » privé-public permet aux entreprises d’investir l’école et d’imposer leur offre de formation. Cette dérive vers la marchandisation et vers une conception utilitariste de l’éducation, au mépris de la mission de formation à la citoyenneté, affecte l’enseignement, de la maternelle à l’université et aux grandes écoles, sans oublier la formation professionnelle.

Bibliographie
- Yves Bonnay et Annie Clavel, Toute la vie pour apprendre, Syllepse, Nouveaux Regards, Paris, 2002.
- Yves Bonnay, La Validation des acquis de l’expérience, Syllepse, Nouveaux Regards, Paris, 2005.
- Christian Laval et Louis Weber, Le Nouvel Ordre éducatif mondial, Syllepse, Nouveaux Regards, Paris, 2002.
- Thomas Lamarche (coordinateur), Capitalisme et éducation, Syllepse, Nouveaux Regards, Paris, 2006.
- Christian Laval, Régine Tassi, Enseigner l’entreprise, Syllepse, Nouveaux Regards, Paris, 2005.

- samedi 26 août 9h30-12h00
Education et mondialisation
Comment les politiques néolibérales des institutions internationales et de l’Union européennes affectent les fonctions du système éducatif et lui impriment vers une logique utilitariste et économiciste. Une typologie et des exemples de la « mercatisation ». Quelles ruptures et quelles alternatives ?
Christiane Levilly, Régine Tassi et Louis Weber

- samedi 26 août 14h00-16h30
Comment lutter contre la privatisation rampante de l’enseignement supérieur et de la recherche
Un peu partout dans le monde, les fonctions de l’enseignement supérieur tendent de plus en plus à être assimilées à des prestations de services. Le développement d’une offre privée venant concurrencer les institutions publiques, l’essor de l’enseignement pour adultes où le pire côtoie le meilleur, l’ouverture à des financements privés, l’introduction de logiques managériales, etc., modifient en profondeur ce secteur.
Daniel Monteux, Pierre Fouilloux et des représentants du Snesup et de l’Unef.

- dimanche 27 août 9h30-12h00
Formation professionnelle et formation continue
La formation professionnelle et la formation continue figurent parmi les secteurs les plus concernés par la recomposition de l’action éducative dans une simple logique productive. Quelles alternatives ?
Yves Bonnay, Jean-Luc Mélenchon (sous réserve), Pierre Narbonne et Régine Tassi.

B.- LA QUESTION CULTURELLE
La question culturelle est au cœur de l’altermondialisme. Comment construire un autre monde que celui dominé par la loi du marché sans s’appuyer sur la richesse des identités et des formes d’expression artistiques et culturelles qui font de chacun d’entre nous le citoyen d’un monde pluriel ? A l’opposé de l’actuel démantèlement du « modèle » français de politique culturelle, afin de favoriser le développement des logiques marchandes, sur quelle base, avec quels dispositifs et dans quels lieux une décentralisation citoyenne peut-elle être pensée et mise en œuvre ?

Bibliographie
- Édouard Glissant, Introduction à une poétique du divers, Gallimard, Paris, 1996.
- Pierre-Michel Menger, Profession artiste, Extension du domaine de la création, Textuel, Paris, 2005.
- Jean-Claude Wallach, La Culture, pour qui ? Essai sur les limites de la démocratisation culturelle, Éditions de l’Attribut, Toulouse, 2006.
- Revue Cassandre, Cassandre/Horschamp, Cité européenne des Récollets, 150, rue du faubourg Saint-Martin 75010 Paris.

- dimanche 27 août 9h30-12h00
Passerelle entre les Chemins de découverte et l’Université d’été
Aurélien Bernier, Michèle Dessenne, Sabine Jauffret et Gus Massiah
- lundi 28 août 17h00-19h30
Décentralisation libérale ou citoyenne
A l’opposé de l’actuel démantèlement du « modèle » français de politique culturelle, qui favorise le développement des logiques marchandes, sur quelle base, avec quels dispositifs, dans quels lieux, une décentralisation citoyenne peut-elle être pensée et mise en œuvre ?
Constant Kaimakis, Martine Jaoul, Alain Lefebvre

C.- LE SYSTEME MEDIATIQUE SUR LA SELLETTE

Bibliographie
- Borjesson Kristina, Media control : Huit grands journalistes américains résistent aux pressions de l’administration Bush, Editions Les Arènes, Paris, 2006.
- Bourdieu Pierre, Sur la télévision, Liber Raisons d’agir, Paris, 1996.
- Bouveresse Jacques, Schmock ou le triomphe du journalisme. La grande bataille de Karl Kraus, Seuil, Paris, 2001.
- Brémond, Janine et Greg, L’Edition sous influence, Liris, Paris, 2002.
- Halimi Serge, Les Nouveaux Chiens de garde, Nouvelle édition revue et augmentée, Raisons d’Agir, paris, 2005.
- Hazan Eric, LQR, La propagande du quotidien, Raisons d’agir, Paris, 2006.
- Maler Henri et Schwartz Antoine pour Acrimed, Médias en campagne. Retours sur le référendum de 2005, Syllepse, Paris, 2005.
- Mattelart Armand, La Mondialisation de la communication, PUF, coll. " Que Sais-je ", Paris, 1998.
- Neveu Erik, Sociologie du journalisme, La Découverte, « coll. Repères », Paris, 2001.
- Rimbert Pierre, Libération de Sartre à Rothschild, éditions Raisons d’Agir, Paris, 2005.
- Ruffin François, Les Petits Soldats du journalisme, Les Arènes, Paris, 2003.
- Halimi Serge, Maler Henri, Vidal Dominique, L’Opinion, ça se travaille. -Les médias et les « guerres justes ». Nouvelle édition revue et augmentée. Agone, Marseille, oct. 2006.
- Cyran Olivier et Ba Mehdi, Almanach critique des Médias, Edition Les Arènes, Paris, 2005.
- OFM, Sur la concentration dans les médias, Liris, Parois, 2005.
- Durand Pascal (sous la direction de), Médias et censure, figures de l’orthodoxie, Editions de l’Université libre de Bruxelles, 2004.

- dimanche 27 août 17h00-19h30
Présentation du projet de Charte de bonne conduite des membres et représentants d’Attac dans leurs rapports avec les médias.
Table ronde animée par Anne-Cécile Robert, avec Nadine Floury, Bernard Langlois, Henri Maler et Pierre Rimbert.
- lundi 28 août 9h30-12h00
Le droit d’informer et d’être informé 1. Un service public d’information sans publicité.
Renaud Lambert
- lundi 28 août 14h00-16h30
Le droit d’informer et d’être informé 2. La lutte contre la concentration dans les médias.
commission Médias

9.- DEMOCRATIE

- lundi 28 août 17h00-19h30
Débat sur la présynthèse démocratie du groupe Manifeste
Danièle Goussot, Bernadette Jonquet, Daniel Monteux, Gérard Perreau-Bezouilles et des participants du groupe Démocratie.

Bibliographie
- Marie-Hélène Bacqué, Henri Rey, Yves Sintomer (sous la direction de ), Gestion de proximité et démocratie participative. Une perspective comparative, La Découverte, Paris, 2005
- Patrick Braibant, Lettres aux anticapitalistes (et aux autres) sur la démocratie, L’Harmattan, Paris 2005
- Alain Caillé (sous la direction de), Quelle démocratie voulons-nous ? Pièces pour un débat, La Découverte, Paris, 2006
- Cornelius Castoriadis, L’institution imaginaire de la société, Seuil, Paris, 1975
- Cornelius Castoriadis, Une société à la dérive - Entretiens et débats 1974-1997, Seuil, coll. « La couleur des idées », Paris, 2005
- Thomas Coutrot, Démocratie contre capitalisme, La Dispute, Paris, 2005
- Arnaud Montebourg, Bastien François, La constitution de la 6ème république - Réconcilier les Français avec la démocratie, Odile Jacob, Paris, 2005
- Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation, Mille et une Nuits, Paris, 1997
- Anicet Le Pors, La Citoyenneté, PUF, coll. « Que Sais-je », Paris, 2002
- Yves Salesse, Réformes et révolution : une proposition pour une gauche de gauche, Agone, Marseille, 2001
- Jacques Testart, Le Vélo, le Mur et le Citoyen, Belin, Paris, 2006
- Zvetan Todorov, L’esprit des Lumières, Robert Laffont, Paris, 2006.

10.- ENTREPRISE, PROPRIETE, PRODUCTION

- vendredi 25 août 18h00-20h30
Historique et évolution de l’entreprise
Daniel Bachet et Bernard Kervella.
- samedi 26 août 17h00-19h30
Démocratiser l’entreprise
Daniel Bachet et Bernard Kervella.

11.- POUR L’EGALITE FEMMES-HOMMES

L’égalité entre les hommes et les femmes fait partie, au côté de la démocratie, de la solidarité et de la préservation de l’environnement, des valeurs qui fondent le projet de société défendu par Attac. Mais il est important de prendre conscience que la lutte pour l’égalité constitue aussi un des piliers de la lutte contre la stratégie néolibérale. Le libéralisme ne peut exister qu’en s’appuyant sur les inégalités de classe, de sexe, et entre le Nord et le Sud, c’est-à-dire sur les principaux rapports de rapports de domination existants. La stratégie libérale sait très bien utiliser les inégalités entre les hommes et les femmes (inégalités au travail, dans la famille, dans les rôles sociaux et la représentation politique) pour en tirer profit. Les femmes sont ainsi toujours parmi les plus bas salaires ; elles sont majoritaires chez les chômeurs, chez les précaires au Nord ou dans le secteur informel au Sud.
Dans le cadre de la préparation du Manifeste, sont proposées dans des domaines très différents : l’emploi, les services publics, la mondialisation de la prostitution et l’eau. Les thèmes sur l’emploi et les services publics sont centrés sur les pays européens et la France, ceux sur l’eau et la prostitution ont une dimension internationale.

Bibliographie
- Elaine Audet, Prostitution, perspectives féministes, Sisyphe, coll. "Contrepoint", Québec, 2005.
- Richard Poulin, La mondialisation des industries du sexe, Imago, Paris, 2005.
- Françoise Milewski, Les inégalités entre les femmes et les hommes : facteurs de précarité, Rapport à la ministre chargée de la parité, La Documentation française, Paris, 2005.
- Jeanne Bisilliat, Regards de femmes sur la globalisation, Approches critiques, Karthala, Clamecy, 2003
- Attac, Quand les femmes se heurtent à la mondialisation, Mille et une nuits, Paris, 2003.
- Françoise Héritier, Hommes, femmes, la construction de la différence, Le pommier, coll. "Cité de sciences et de l’industrie", Paris, 2005.
- Josette Trat, Diane Lamoureux et Roland Pfefferkorn, Antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe, L’Harmmattan, Paris, 2006.

- vendredi 25 août 18h00-20h30
La mondialisation de la prostitution et des industries de sexe. La traite des femmes et des enfants
Christiane Marty, Stéphanie Treillet.

- samedi 26 août 17h00-19h30
Pour la création d’un service public de la petite enfance
Le manque de crèches empêche de nombreuses femmes d’avoir un emploi à temps plein. Les modes de garde existants sont inégalitaires. La garde des enfants fait partie des besoins sociaux de base et à ce titre relève du service public.
Sabine Jauffret, Christiane Marty, Jacqueline Penit et Bernard Teper

- dimanche 27 août 14h00-16h30
Encadrer par la loi et réduire le champ de l’emploi à temps partiel L’emploi à temps partiel est une forme d’emploi socialement construite sur la base des inégalités entre les femmes et les hommes. Il est responsable d’une grande partie des inégalités professionnelles, et bénéficie surtout aux entreprises. Comment l’encadrer et en réduire le champ ?
Claudine Blasco et Christiane Marty

12.- RELATIONS INTERNATIONALES, GUERRE ET PAIX, MIGRATIONS

A.- RELATIONS INTERNATIONALES
Dans un monde inégal, soumis aux règles de la mondialisation néolibérale, déchiré par des conflits majeurs, le Manifeste d’Attac se doit de faire des propositions pour plus de démocratie et moins d’inégalités entre les États, de renforcer le mouvement antiguerre et de défendre le droit international. Malgré ses graves insuffisances, ses dysfonctionnements, sa mise sous tutelle par les puissances, l’Organisation des Nations unies (ONU) reste l’institution la plus légitime pour faire prévaloir le multilatéralisme, favoriser un règlement pacifique des conflits, et défendre l’application des droits humains. D’où le besoin d’une autre ONU, au cœur du système international (session 4). Après la première guerre d’Irak et celle des Balkans - phase de consolidation du « moment unipolaire » - et les guerres d’Afghanistan et d’Irak, démontrant les visées expansionnistes de l’Empire, la doctrine Bush d’« action préventive » tend à légaliser un droit d’ingérence sans limites (session 2). A l’encontre de cette menace, une mobilisation adéquate s’avère indispensable. Au-delà des inéluctables violations des droits humains qui découlent de la « stratégie antiterroriste mondiale », Guantanamo, Abu Ghraïb, Falloudja et les vols secrets de la CIA, témoignent d’une volonté de révision du droit humanitaire international (session 3). Contre ce dessein, seule une pression citoyenne peut faire que le droit stipulé devienne un droit acquis.

- lundi 28 août 14h00-16h30
Face à la stratégie de la guerre permanente
Après la première guerre d’Irak et celle des Balkans, phase de consolidation du « moment unipolaire » et les guerres d’Afghanistan et d’Irak, démontrant les visées expansionnistes de l’Empire, la doctrine Bush « d’action préventive » tend à légaliser un droit d’ingérence sans limite. À l’encontre de cette menace, une mobilisation adéquate s’avère indispensable.
Gilbert Achcar, Bernard Cassen, Gérard Duménil et Gus Massiah
- lundi 28 août 14h00-16h30
Le droit international, une question citoyenne
Au-delà des violations ouvertes des droits humains qui découlent de la « stratégie antiterroriste mondiale », Guantanamo, Abu Ghraïb, Falloudja, les vols secrets de la CIA mais aussi l’écrasement du Liban, témoignent d’une volonté de réviser le droit international humanitaire inscrits dans les Conventions de Genève et des documents internationaux. Contre ce dessein, seule une pression citoyenne peut faire que le droit stipulé devienne un droit acquis.
Nils Andersson, Hugo Ruiz Balbuena.

- lundi 28 août 17h00-19h30
Un système mondial par et pour les peuples. Faut-il réformer l’ONU ?
Malgré ses graves insuffisances, ses dysfonctionnements, sa mise sous tutelle par les puissances, l’ONU reste l’institution la plus légitime pour faire prévaloir le multilatéralisme, favoriser un règlement pacifique des conflits et défendre l’application des droits humains. D’où le besoin d’une autre ONU, au cœur du système international
Gus Massiah et Nils Andersson

Bibliographie
- Gilbert Achcar, Le Choc des barbaries, 10/18, Paris, 2004.
- Attac, L’Empire de la guerre permanente, États-Unis et mondialisation, 1001 Nuits, Paris, 2004.
- Maurice Bertrand, L’ONU, La Découverte, coll. « Repères », Paris, 2004.
- Gérard Chaliand, Arnaud Blin, Histoire du terrorisme de l’antiquité à Al Qaïda, Bayard, Paris, 2006.
- Samir Amin, Robert Charvin, Nuri Albala, Nils Andersson, Gustave Massiah, Anne-Cécile Robert, Jean Ziegler et al., ONU : droits pour tous ou loi du plus fort ? Regards militants sur les Nations Unies, CETIM, Genève, 2005.

B.- MIGRATIONS
Si les migrations ont toujours existé, elles s’insèrent aujourd’hui dans le phénomène de la mondialisation néolibérale qui donne une nouvelle ampleur à l’interpénétration des cultures et au développement d’un marché mondial du travail. Elles doivent donc être mises en regard de ces évolutions.
Dans le même temps, les Etats cherchent à limiter l’immigration à celle utile à leur économie et, pour certains, comme dans l’Union européenne, ils s’érigent en véritables forteresses.
Contre cette logique, il importe que le mouvement altermondialiste propose des solutions conformes à ses idéaux.

- dimanche 27 août 9h30-12h00
Migrations et différences culturelles
Patrice Cuperty, Christian Delarue et Julien Landfried
- lundi 28 août 9h30-12h00
Face aux politiques de l’immigration menées par les néolibéraux, que faire ?
Christian Delarue et Bernard Teper

13.- PROPRIETE INTELLECTUELLE

La vision qu’une société a de la propriété intellectuelle structure une marge importante et croissante des flux financiers nationaux et surtout internationaux.
Par son contrôle sur les modalités de l’invention, de l’innovation et de la création culturelle, la propriété intellectuelle a un impact majeur sur la gestion des pouvoirs et des médias. Elle prend toutes sortes de formes et s’applique à de nombreux domaines industriel et culturels. Le droit des marques régit de prime abord la propriété d’un nom identifiant des produits ou des services, mais il permet également de museler les critiques des consommateurs, employés ou partenaires d’une entreprise. Il est en effet difficile de critiquer quelqu’un sans citer son nom.
Le droit des brevets protège les méthodes industrielles, mais l’extension du champ d’application des brevets au vivant, aux logiciels, aux méthodes commerciales, etc., crée une structure industrielle féodale où les entreprises les plus fortes peuvent interdire à celles qui ne leur sont pas vassales tout développement autonome. De même, le droit d’auteur, censé protéger les écrivains, artistes et musiciens, est en passe de devenir un outil de contrôle de la chaîne de diffusion des contenus culturels, au bénéfice d’un nombre réduit de très grandes entreprises, et en dehors de tout contrôle démocratique.

- dimanche 27 août 9h30-12h00
L’impact de la propriété intellectuelle sur l’enseignement, la recherche et la liberté de penser
Rosaire Amore, Jean-François Archambault et Alain Coulais
- lundi 28 août 14h00-16h30
L’aventure de la loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information (DADVSI) : du traité à la loi
Bernard Lang
- lundi 28 août 14h00-16h30
Logiciels libres, contenus Libres dans le secteur public et le secteur privé
Rosaire Amore et Patrick Sinz

14.- LAICITE

- dimanche 27 août 17h00-19h30
Pour une conception laïque du pouvoir politique. La laïcité et l’Europe
Jean Bauberot et Jean-Paul Scot
- lundi 28 août 9h30-12h00
Les pressions intégristes en Europe. Droits humains et droits des femmes
Leila Acherar, Monika Karbowska, Christiane Marty et Maria Szyszkowsica
- lundi 28 août 17h00-19h30
Les controverses sur la laïcité
Table ronde avec Leila Acherar, Monique Crinon, Michèle Dessenne, Nacéra Guenif, Julien Landfried, Maria Szyszkowsica, Christiane Marty et Bernard Teper.

15.- CONNAISSANCE D’ATTAC

- dimanche 27 août 14h00-16h30
Attac et ses composantes
Audrey Barral, Aurélien Bernier, Cécile Guillerme, Marc Delepouve, Christian Pilichowski et Raphaël Pradeau.
- lundi 28 août 17h00-19h30
Attac et ses campagnes : Santé, Bolkestein, AGCS, criminalité financière, OGM, Europe, Education, services publics, etc.

16.- CONSOMMATION, COMMERCE EQUITABLE

Action collective par la somme des actions individuelles, la consommation responsable se situe à l’articulation entre les niveaux microéconomique, macroéconomique, politique et les comportements personnels. Portée par le pouvoir et la responsabilité des consommateurs, au-delà du « militantisme du ticket de caisse », elle constitue un réel pouvoir d’agir : comme levier économique, comme levier politique et comme facteur de transformation, individuelle et collective.
La remise en cause de l’économie dominante et des institutions établies, l’élaboration de nouveaux modes d’organisation de la démocratie - aux niveaux mondial et local - ne pourront en effet aboutir que si chacun se mobilise contre les fonctionnements en place, mais aussi si chacun, à son niveau et dans ses actes concrets, se libère de ses conditionnements, reconsidère ses propres comportements, dans un souci constant de cohérence entre nos utopies et nos actes.
Les acteurs institutionnels - et notamment les collectivités territoriales - ont un rôle à jouer à tous les niveaux pour encourager, contraindre et accompagner l’évolution des modes de production, d’approvisionnement et d’organisation. Cela à travers, d’une part, la pratique et, d’autre part, la promotion d’une consommation responsable et le soutien à l’existence de l’offre commerciale correspondante. Ils peuvent aussi intervenir contre la transformation des citoyens en seuls consommateurs, en suscitant la participation active des habitants.

- samedi 26 août 17h00-19h30
De la société de consommation à la consommation responsable. Enjeux et pratiques.
Véronique Gallais et M’Baïreh Lisette

- dimanche 27 août 14h00-16h30
Les débats sur le commerce équitable.
Table ronde avec Thomas Coutrot, Michèle Dessenne, Véronique Gallais et Christian Jacquiau.

17.- LE DROIT AU SERVICE DES LUTTES ET DES RESISTANCES

Le droit, moyen de domination des puissants, est aussi un outil de lutte, de résistance et de construction. Cela vaut à l’intérieur d’un pays comme dans les relations internationales.
Dans la droite ligne du Manifeste, le pôle juridique propose des échanges sur ces thèmes à l’université d’été : le droit concerne et investit l’ensemble de la vie politique et sociale ; c’est un outil de lutte, de résistance et de revendication dans nombre de ses propositions.
Il peut donc être utilisé dans l’action militante. Dés lors, il ne doit en aucun cas être laissé aux seuls « clercs » ou experts et il faut que les militants s’en emparent. De récentes victoires le montrent, comme les arrêtés des zones sans OGM, les CNE requalifiés en CDI, les acquittements de ceux qui ont abrégé les souffrances d’un proche, et aussi la fin programmée (peut-être) de l’impunité des dictateurs. Les militants d’Attac devraient être les premiers à s’emparer de tels outils : c’est pourquoi les modules de cette filière sont conçus pour être des lieux d’échanges réciproques - et sûrement fructueux.

Bibliographie
Elle est essentiellement constituée d’articles de presse, parmi lesquels on peut citer :
- Nuri Albala et Evelyne Sire-Marin « Dépeçage des libertés publiques », Le Monde diplomatique, décembre 2005
- Anne-Cécile Robert, « Justice internationale, Politique et Droit », Le Monde diplomatique, Mai 2003
- Evelyne Sire-Marin et Nuri Albala, « Et si la justice (re)devenait un vrai service public ? », Politis 23 février 2006
- Evelyne Sire-Marin et Nuri Albala, « De la résistance citoyenne à la désobéissance civique », Le Monde diplomatique, avril 2006

- samedi 26 août 17h00-19h30
Et si l’on parlait des crimes économiques ?
Les crimes contre l’humanité peuvent désormais être jugés internationalement. Et si on en faisait enfin autant pour les crimes économiques et les crimes contre l’environnement ?
Nuri Albala, Denise Mendez et Anne-Cécile Robert

- dimanche 27 août 14h00-16h30
Si nous, citoyens, décidions comment réformer notre justice ?
La justice joue un rôle majeur dans l’application du droit. Mais elle est loin d’être à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui, on le sait depuis longtemps, et ses graves erreurs l’ont encore montré récemment. Une autre justice est-elle possible ? Quelles réformes faut-il lui apporter pour qu’elle réponde aux attentes des hommes et des femmes qui vivent dans ce pays ? (et il ne s’agit pas que de droit pénal, les consommateurs, les salariés, les usagers... sont concernés tous les jours)
Nuri Albala, Gus Massiah et un militant associatif

- dimanche 27 août 17h00-19h30
Désobéissance civile/civique
Action de blocage des agences ANPE, fauchage de plantes transgéniques en plein champs, actions du mouvement étudiant... ces actions illégales sont parfois un moyen efficace pour continuer une bataille politique que les autorités compétentes ne veulent pas entendre. Comment les militantes-ts d’attac peuvent-elles s’inscrire dans ce mode d’action ? Nous ferons ici un très rapide point juridique concernant les sanctions pénales opposables à ce type d’actions et nous définirons ensemble les manières de gagner une bataille politique par la tenue d’actions de désobéissance civile/civique.
Nuri Albala et Léonard Roche

- lundi 28 août 17h00-19h30
Les droits dits "de l’homme"
Droits civils et politiques, droits économique sociaux et culturels... Leur évolution grâce aux luttes (de la bourgeoisie, puis des prolétaires, puis des peuples, des femmes, des étrangers, etc...). Que pouvons-nous apprendre de ces luttes pour nos luttes actuelles et futures ?
Nuri Albala, Hugo Ruiz Diaz Balbuena et Evelyne Sire-Marin

18.- MODES D’ACTION MILITANTE

Cet atelier est conçu comme un espace d’échange et de réflexion collective sur nos modes d’intervention et de communication : préparation d’un tract ; rédaction collective d’un journal, création et animation d’un site web, pétition en ligne, cyber@ction, podcasting, travail collaboratif type wiki, actions visuelles et ludiques pour interpeller les passantes-ts et discuter avec eux, etc. Nous demandons aux participantes-ts d’apporter les supports de communication (tracts, journaux, etc.) dont ils peuvent se servir afin de les mutualiser et de les utiliser comme illustration de nos échanges. Pour nous aider à préparer au mieux cet atelier, vous pouvez également envoyer tracts et adresses de sites web à Wilfried (aiouto@yahoo.fr).

- samedi 26 août 9h30-12h00
Tracts, supports de communication, sites et actions Web. De l’idée à la réalisation et comment les améliorer
Nikolaz Berthomeau, Pierre Dinh-Van et Wilfried Maurin

19.- PROBLÉMATIQUES DE L’EAU

- samedi 26 août 17h00-19h30
La question de l’eau et la dimension des rapports sociaux hommes-femmes
Claudine Blasco
- samedi 26 août 14h00-16h30
Pour le droit à l’eau
Marie Lou Benoit, Alex Nikichuk et Milton Reyes

20.- DOCUMENTAIRES

• L’Argent, de Isaac Isitan (65 mn, 2003)
On dit que c’est l’argent qui mène le monde. Mais d’où vient l’argent ? Comment est-il créé ? Qui le contrôle ? Comment vient-il à manquer ? Enquête sur les mécanismes de création et de régularisation du contrôle monétaire à l’échelle nationale et internationale.

• Au nom du maire, d’Isabelle Ingold (57 mn, 2005)
Comment gérer une commune en grande difficulté, répondre en permanence à l’urgence, réduire une fracture de plus en plus inquiétante entre citoyen et politique ? Portrait d’Annick Mattighello, maire de Louvroil.

• Bleu du ciel, bleu de travail (52 mn, 2000)
L’artiste effectue-t-il un travail dans la société ou s’amuse-t-il à amuser les autres ? De même que le spectateur paye pour s’amuser, l’artiste doit-il payer pour s’amuser à amuser les autres ? Interrogations sur le statut des intermittents du spectacle et, par là même, sur la notion de travail et sa rémunération.

• Le business des fleurs, de Jean-Michel Rodrigo (52mn, 2003)
Imagine-t-on ce qui se cache derrière le simple geste d’offrir des fleurs ? Ce film met en lumière, avec brio, un sujet peu connu : la guerre des fleurs, parfait exemple de la complexité des rapports économiques mondiaux.

article publié le 17/08/2006
auteur-e(s) : Attac France

1.- LE LIBRE-ÉCHANGE CONTRE LES SOLIDARITÉS

Le terme « libre-échange » exerce un effet de fascination parce qu’il évoque un principe général de liberté. Mais la liberté du commerce ne saurait suppléer à la nécessité de s’organiser pour le bien commun. Car le libre-échange, généralisé et non maîtrisé, entre agents économiques ou pays de capacités inégales, est une arme entre les mains des firmes transnationales visant à aiguiser la concurrence entre travailleurs, entre systèmes sociaux, et finalement aggraver les inégalités sociales et géographiques. Dans la définition des alternatives, on peut distinguer entre les mesures concernant l’Europe et, au plan, plus général, le monde. En Europe, il s’agit de redonner au tarif extérieur commun une grande partie de l’importance qu’il a perdue. A l’intérieur de l’Union, certaines limitations doivent être posées au marché unique concernant des secteurs clefs comme la santé. La convergence des systèmes de protection sociale doit être une priorité (et elle ne saurait se faire par le bas). Le système de taxation indirecte doit être ajusté afin d’accroître le coût des transports. Au plan mondial, les pays du monde doivent retrouver leur souveraineté, désormais aliénée, en matière de développement. Cela implique à la fois protection et ouverture commerciale, selon des principes renouvelés. Il s’agit de substituer à l’OMC et aux traités bilatéraux un nouveau dispositif fondé sur la solidarité avec les moins avancés.

Bibliographie

- Attac, « Les Pièges du libre-échange », quatre-pages.
- Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique, La Découverte, Paris, 1999.
- Susan George, Remettre l’OMC à sa place, Mille et Une Nuits, Paris, 2001.

- vendredi 25 août 18h00-20h30
Les théories et les réalités du libre-échange
Gérard Duménil et Dominique Plihon
- samedi 26 août 9h30-12h00
Les services, l’AGCS et la directive Bolkestein. Bilan et alternatives
Susan George et Daniel Monteux.
- samedi 26 août 14h00-16h30
L’OMC et les traités bilatéraux. Des traités d’un autre type ?
Denise Mendez et Gérard Duménil
- lundi 28 août 9h30-12h00
De la Charte de La Havane à un nouvel ordre commercial mondial solidaire
Susan George et Jacques Nikonoff

2.- SANTÉ, PROTECTION SOCIALE, LOGEMENT, SERVICES PUBLICS

- vendredi 25 août 18h00-20h30
Comment fonctionne la Sécurité sociale 1 (familles, retraites). Mise en perspective européenne
Lucette Guibert, Jacques Nikonoff, Bernard Teper, Pierre Volovitch
- samedi 26 août 9h30-12h00
Comment fonctionne la Sécurité sociale 2 (système de santé). Mise en perspective européenne
Philippe Gasser, Bernard Teper et Pierre Volovitch
- dimanche 27 août 14h00-16h30
Le financement de la Sécurité sociale
André Barilari et Bernard Teper
- dimanche 27 août 17h00-19h30
Le financement des politiques sociales et des actions publiques
Vincent Drezet, Jean-Marie Harribey et Liem Hoang-Ngoc
- dimanche 27 août 17h00-19h30
Les politiques du logement 1. Aspects financiers de la crise immobilière
Robert Pallu de La Barrière
- lundi 28 août 14h00-16h30
Les politiques du logement 2. Pour un service public du logement
Daniel Blanc, Christian Delarue, Olivier Tric.

3.- LA MONDIALISATION FINANCIÈRE

Cette filière a pour objet l’étude des mécanismes de la globalisation financière, principal rouage de la mondialisation néolibérale, et la proposition de solutions de remplacement. La session 4 est consacrée aux travaux de Marx et Keynes, qui sont les économistes ayant le mieux analysé le rôle et les effets pervers d’une finance incontrôlée. La finance a fortement accru son emprise sur les entreprises, les États et l’économie mondiale. L’objet de la session 2 est de montrer comment s’exerce ce pouvoir, dans ses formes contemporaines, en préalable à la définition des voies de son démantèlement. Les relations monétaires internationales ont été profondément transformées par les politiques néolibérales, qui ont accru le poids de la finance spéculative, conduisant à une montée de l’instabilité ; les capitaux sont prioritairement attirés par les pays les plus développés, alors que les plus pauvres sont marginalisés et écrasés par une dette souvent illégitime. La session 3 analyse cette dégradation du système monétaire et financier international, et propose des alternatives. Il est vivement recommandé de suivre, en introduction aux sessions de cette filière, la première session de la filière « 1.- Le libre-échange contre les solidarités ».

Bibliographie
- François Chesnais (sous la direction de), La Finance mondialisée : racines sociales et politiques, configuration et conséquences, La Découverte, Paris, 2004.
- Gérard Duménil, Dominique Lévy, Crise et sortie de crise. Ordre et désordres néolibéraux, Presses Universitaires de France, Paris, 2000.
- Dominique Plihon, Le Nouveau Capitalisme, La Découverte, coll. « Repères » n° 370, Paris, 2004.

- samedi 26 août 9h30-12h00
Les piliers du libéralisme et comment les scier (introduction aux ateliers des filières « Le libre-échange contre les solidarités » et « La mondialisation financière »)
Gérard Duménil et Dominique Plihon.
- samedi 26 août 14h00-16h30
L’emprise de la finance néolibérale 1. Le système monétaire et financier international
François Chesnais et Dominique Plihon
- samedi 26 août 17h00-19h30
L’emprise de la finance néolibérale 2. La Bourse. Faut-il la fermer ?
Gérard Duménil et Jacques Nikonoff
- dimanche 27 août 9h30-12h00
Théories hétérodoxes de la finance : Marx et Keynes
Gérard Duménil et Dominique Plihon

4.- EMPLOI, REVENU, CHÔMAGE, PRECARITE

La précarisation de l’emploi et du travail est un cancer qui ronge le tissu social. Elle entrave les capacités de résistance et d’innovation sociale, et affaiblit les mouvements sociaux. Elle touche particulièrement les catégories les plus fragiles (jeunes, femmes, ouvriers, employés). La peur, le racisme, les replis identitaires font le jeu des partisans des « solutions » autoritaires et mettent en péril la démocratie. Le modèle scandinave, conciliant sécurité du revenu et flexibilité, est à la mode. Mais sa transposition à d’autres pays apparaît problématique. Une véritable Sécurité sociale professionnelle peut-elle laisser aux chefs d’entreprise et aux actionnaires le pouvoir de décision sur l’emploi ? Les débats entre partisans du plein-emploi et du revenu garanti pour tous sont souvent vifs, notamment au sein d’Attac. Les luttes sociales récentes (chômeurs, intermittents, CPE) permettent sans doute de dégager des convergences visant à une refondation de l’assurance-chômage. Les luttes pour l’emploi et pour un revenu garanti sont, en fait, complémentaires. Alors que les revenus des plus pauvres, notamment les minima sociaux, stagnent ou régressent, et que la masse salariale ne suit pas la richesse produite, les revenus financiers et des dirigeants des grandes sociétés s’envolent. Une réflexion s’impose afin de définir démocratiquement une échelle de revenus acceptable. Comment lutter contre les inégalités par le biais de la fiscalité ?

Bibliographie
- Attac, « Emploi ou finance : un choix de société », Lignes d’Attac, n°6, juin 2000.
- Attac, « CDD, intérim, CNE, CPE : Quelles alternatives à la précarité et au chômage ? », Lignes d’Attac, n° 51, mai 2006.
- Attac, Pauvreté et inégalités, Ces créatures du néolibéralisme, Mille et une nuits, Paris, 2006.
- Coutrot Thomas, Husson Michel, Avenue du plein emploi, Mille et une nuits, Paris, 2001.
- IRES, Les mutations de l’emploi en France, La Découverte, Paris, 2005.
- Ramaux Christophe, Emploi : Eloge de la stabilité, L’État social contre la flexicurité, Mille et une nuits, Paris, 2006.

- samedi 26 août 17h00-19h30
Flexicurité, sécurité économique et sociale, Sécurité sociale professionnelle ; quel emploi et quel plein-emploi ? Quel revenu garanti ?
Le modèle scandinave est aujourd’hui à la mode, qui permet de concilier la sécurité du revenu avec la flexibilité de l’économie. Mais sa transposition au cas français ou sa généralisation en Europe semblent hautement improbables. Une véritable sécurité sociale professionnelle peut-elle laisser aux chefs d’entreprise et aux actionnaires le pouvoir exclusif de décision sur l’emploi ? Quelles alternatives pour une démocratisation du marché du travail ?
Table ronde avec Thomas Coutrot, Patrice Cuperty, Gérard Régnier, un représentant de l’APEIS, un représentant du MNCP, un représentant de la CGT.

- dimanche 27 août 14h00-16h30
Quelle échelle de revenus acceptable ?
Alors que les revenus des plus pauvres stagnent ou régressent, que les minima sociaux restent minimes et que la masse salariale ne suit pas la progression de la richesse produite, on constate que les revenus financiers s’envolent, que les dirigeants des grandes sociétés s’offrent des revenus exorbitants. Les inégalités de revenus ont atteint des seuils intolérables. Les patrons du CAC 40 gagnent 1500 à 2000 fois le SMIC. Une réflexion s’impose pour proposer à la société un débat démocratique sur une échelle de revenus qui soit acceptable. Dans un premier temps, quel éventail des revenus versés par les entreprises est-il acceptable : 1 à 3, 1 à 5, 1 à 10 ? Comment continuer ensuite de lutter contre les inégalités par le biais de la fiscalité ?
Jean-Marie Harribey et Dominique Plihon.

- dimanche 27 août 9h30-12h00
Les licenciements économiques. Le financement d’emplois dans le secteur non-marchand
Jean-Marie Harribey et Jacques Nikonoff.
- vendredi 25 août 18h00-20h30
Retour sur le combat contre la précarité et le CPE du printemps dernier.
Table ronde avec Léonard Roche, un représentant de l’UNEF, de la CGT, de la FSU et de Solidaires, et un militant de la coordination étudiante poitevine.

5.- ENVIRONNEMENT ET SOCIETE, VIVANT, AGRICULTURE

A.- COUPLER LES EXIGENCES SOCIALES ET ECOLOGIQUES
La crise écologique est multiforme : épuisement des ressources non renouvelables, changement climatique, accumulation de déchets toxiques, menaces de pandémies, réduction de la diversité biologique et sociale, environnement pathogène... Elle ne peut être considérée comme secondaire dans les exigences de transformation sociale. Elle se trouve au cœur de la logique productiviste qui organise la poursuite d’un mode de développement prédateur, inégalitaire, non universalisable ; elle est accélérée par les logiques néolibérales qui abandonnent au marché le soin de réguler l’équilibre écologique ; elle met en péril la démocratie, en ajoutant les inégalités environnementales aux inégalités sociales, et en substituant aux choix politiques et éthiques, une fuite en avant technologique.
La « question sociale » fait souvent écran à la prise en compte des réalités environnementales, au prétexte des problèmes d’emploi posés par la nécessaire reconversion du mode production et des modes de vie. Il ne suffit donc plus de réduire cette question sociale, comme cela a été le cas depuis le XIXe siècle, à la nécessité d’une répartition plus juste des richesses, ou d’un changement du régime de propriété. Il est désormais impératif d’interroger le contenu et le sens de la richesse, ainsi que les moyens de la produire. Il s’agit du nécessaire « couplage » des exigences sociales et écologiques. C’est un enjeu central pour les années à venir.

Bibliographie
- Guy Debord, La Planète malade, Gallimard, Paris, 2004.
- Jean-Pierre Levaray, Après la catastrophe, L’insomniaque, Montreuil, 2002.
- Jean-Pierre Dupuy, Retour de Tchernobyl, Seuil, Paris, 2006.
- François Ost, La Nature hors la loi, La Découverte/Poche, Paris, 2003.
- Benjamin Dessus, Hèlène Cassin, So Watt ? L’énergie : une affaire de citoyens, Éditions de l’Aube, La Tour d’Aigues, 2005.
- « Écologie, le grand défi », Manière de voir, publication bimestrielle du Monde diplomatique n°81, juin 2005.

- vendredi 25 août 18h00-20h30
Environnement et emploi. Etat des lieux et ruptures
Henri Cellier, Yannick Jadot, Philippe Muhlstein
- samedi 26 août 9h30-12h00
Environnement et société. Pour un service public de l’environnement
Geneviève Azam, Aurélien Bernier, Jean Chesneaux, Stephen Kerckhove.
- lundi 28 août 9h30-12h00
Systèmes énergétiques et environnement, des choix de société
Didier Anger, Fabrice Flipo, Sven Giegold et Jacques Weber

B.- REFUSER L’APPROPRIATION DU VIVANT
La logique d’appropriation du vivant, mise en œuvre depuis des années par une poignée de multinationales, trouve dans les organismes génétiquement modifiés (OGM), un véritable aboutissement. Le dépôt de brevets sur les organismes issus de la transgénèse, et le lobbying effréné réalisé par les firmes pour s’affranchir de toute évaluation, laissent entrevoir des perspectives de profits vertigineux. Mais ni les actionnaires des entreprises ni leurs dirigeants ne prévoyaient que la résistance citoyenne bloquerait l’arrivée massive des OGM dans de nombreux pays, ou que des alternatives, mises à l’écart par la « science officielle », allaient démontrer l’inutilité des plantes transgéniques en milieu ouvert.
La première et la seconde sessions seront consacrées à deux fronts majeurs de la lutte contre les OGM : (1) les semences paysannes « libres de droits » constituent une alternative crédible à la logique des chimères génétiques brevetées ; (2) des perspectives d’action sont ouvertes sur le terrain du droit. La troisième session traitera des « biocarburants » (des « agro-carburants »), prometteurs en matière de production d’énergie, bien qu’ils ouvrent une porte aux producteurs d’OGM. La dernière session discutera le projet de réforme de l’agriculture biologique proposé par l’Union européenne, qui prévoit l’introduction d’un seuil de présence d’OGM. Ce projet constitue une attaque violente contre les modèles alternatifs de production agricole. Il s’agit donc de préparer la mobilisation contre ce texte qui met en évidence l’absence criante de démocratie au sein des instances communautaires.

Bibliographie
- Jean-Pierre Berlan, Michaël Hansen, Paul Lannoye, Suzanne Pons, Gilles-Eric Séralini, La Guerre au vivant, Agone, Marseille, 2001.
- Lilian Ceballos, Guy Kastler, OGM, sécurité, santé, Nature & Progrès, Uzès, 2004.
- Attac, Les OGM en guerre contre la société, Mille et une Nuits, Paris, 2005.

- samedi 26 août 14h00-16h30
Pour se débarrasser des OGM, libérons les semences paysannes
Guy Kastler et Eric Marchand.
- samedi 26 août 17h00-19h30
Utiliser le droit pour venir à bout des OGM
Aurélien Bernier et Arnaud Gossement

C.- SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET REGULATION DES ECHANGES AGRICOLES
La Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne n’est durable ni économiquement, ni socialement, ni écologiquement. Elle doit être refondée sur la souveraineté alimentaire. L’importation, à droits nuls, des aliments du bétail a produits de nombreux effets pervers : dumping, pollution, baisse de qualité des produits et dégradation des emplois agricoles. Les réformes de la PAC depuis 1992 ont visé à l’adapter à la libéralisation des échanges du cycle (de négociations) de l’Uruguay, qui a conduit à la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et du cycle de Doha de l’OMC. L’Accord sur l’agriculture (AsA), élaboré par l’Union Européenne et les États-unis, a pour effet de perpétuer le dumping en pesant sur les prix intérieurs dont la faiblesse est compensée par certaines subventions autorisées par l’OMC. Refonder la PAC et l’AsA sur la souveraineté alimentaire bénéficierait aux agriculteurs et consommateurs de l’Union européenne.
La libéralisation et l’internationalisation des échanges et les politiques agricoles traditionnelles des pays riches ont poussé à la destruction continue des ressources naturelles, à l’augmentation des dépenses énergétiques et à une dégradation de la qualité des produits agricoles. Elles contredisent l’autonomie et la souveraineté alimentaires. Elles conduisent à l’appauvrissement des normes sociales au profit des multinationales, et suppriment la relation de confiance entre consommateur et producteur agricole.
Dans ce contexte, des initiatives locales émergent, qui tentent d’instaurer une régulation agricole basée sur des exigences écologiques et sociales fortes, et de restaurer une consommation citoyenne. Ces initiatives visant à rapprocher le consommateur du producteur au niveau local voient le jour à la fois dans les pays du Nord et du Sud : filières courtes, vente directe, associations entre consommateurs et producteurs (du type AMAP), coopératives locales, commerce équitable, services « de proximité » par les agriculteurs.
Toutes ces actions insèrent le développement agricole dans le développement rural et territorial plutôt que dans les marchés mondiaux et pour une consommation de masse. Il s’agira d’en préciser les enjeux, mais aussi les limites et dangers, et les conditions nécessaires. Parmi celles-ci, nous en retenons deux : d’abord, des politiques publiques, notamment locales, doivent accompagner ces initiatives et porter un développement agricole alternatif. Ensuite, une régulation supra-locale des échanges doit permettre une protection des marchés locaux et garantir des prix rémunérateurs.

- dimanche 27 août 14h00-16h30
La PAC et l’organisation des marchés aux niveaux européen et international
Jacques Berthelot et Aurélie Trouvé
- dimanche 27 août 17h00-19h30
Politiques et pratiques agricoles alternatives à partir du local
Jacques Berthelot et Aurélie Trouvé.

6.- DEVELOPPEMENT ET SOLIDARITE INTERNATIONALE

Au Sud de la planète, les habitants pauvres des pays pauvres sont privés de moyens d’existence : d’eau, de terre, de soins, d’éducation. Les politiques néolibérales y produisent leurs effets désastreux, bloquant toute possibilité de développement réel. Au Nord de la planète, les ravages du productivisme sont maintenant avérés : réchauffement climatique, pollutions de toutes sortes et épuisement des ressources non renouvelables. Le modèle est devenu insoutenable, et le serait d’autant plus qu’il se généralisait à l’échelle planétaire. Face à ces menaces, le débat est engagé au sein de l’altermondialisme : comment partager entre tous, comment produire sans détruire, comment dépasser la logique de l’accumulation du capital ? Le débat entre décroissance, développement durable, développement sans croissance, etc., traverse l’altermondialisme et la société tout entière (session 1). Quelles réponses peut-on proposer qui soient en rupture par rapport au productivisme capitaliste ? Deux aspects seront abordés pour déboucher sur des propositions du Manifeste qui puissent porter notre solidarité vers le monde (session 2).

Bibliographie
- Attac, Le Développement a-t-il un avenir ? Pour une société solidaire et économe, Mille et Une Nuits, Paris, 2004.
- Attac, Le Petit Alter, Dictionnaire altermondialiste, Mille et Une Nuits, Paris, 2006.
- Daniel Cerezuelle, Écologie et liberté. Bernard Charbonneau, précurseur de l’écologie politique, Parangon/Vs, Lyon, 2006.
- Cyril Di Méo, La Face cachée de la décroissance, L’Harmattan, Paris, 2006.
- Jean-Marie Harribey, L’Economie économe. Le développement soutenable par la réduction du temps de travail, L’Harmattan, Paris, 1997.
- Stéphanie Treillet, L’Economie du développement, Nathan, Paris, 2006.

- vendredi 25 août 18h00-20h30
Solidarité internationale, dette écologique, dette financière, financement du développement, paradis fiscaux.
Table ronde avec Michèle Dessenne, Jean-Marie Harribey, Gus Massiah, Denise Mendez, Christian Pilichowski et Claude Quémar.
- samedi 26 août 14h00-16h30
Comment penser un développement solidaire : décroître ou changer le contenu et les conditions de la production ?
Daniel Cerezuelle, Cyril Di Méo, Fabrice Flipo, Jean-Marie Harribey et Jacques Nikonoff.

7.- EUROPE

En 2005, les « non » français et néerlandais au traité constitutionnel européen ont donné un coup de semonce à l’extension sans limites des politiques néolibérales qui, surtout depuis l’Acte unique de 1986, tiennent lieu de projet communautaire. La « Stratégie de Lisbonne », décidée en 2000 par le Conseil européen et réactivée en 2005, en constitue la feuille de route actuelle. A cet égard, l’élaboration de la nouvelle mouture de la directive « Services » (ex-Bolkestein), à peine moins nocive que la version initiale, a confirmé l’existence d’un « socle » idéologique libéral partagé par la grande majorité des membres du Parlement européen, la Commission et les gouvernements des Vingt-Cinq. D’où leur désarroi collectif face au vote du 29 mai et, pour certains, la tentation de l’ignorer purement et simplement, stratégie de l’autruche évidemment vouée à l’échec.

S’il veut devenir acceptable par les peuples, le cours de la construction européenne doit être radicalement modifié, tant dans ses politiques internes que dans celles mises en œuvre avec le reste du monde. Dans la mesure où ces politiques encadrent strictement et prescrivent celles menées au sein de chacun des Etats membres, on peut s’étonner que les programmes électoraux publiés ou en cours d’élaboration dans la perspective de 2007 soient extrêmement vagues ou discrets sur elles. Ne pas « afficher la couleur » européenne avant de proposer des mesures nationales reviendrait à mystifier les citoyens qui, depuis la campagne contre le TCE, ont bien compris que les deux dimensions étaient indissociables.

- samedi 26 août 9h30-12h00
De quoi parle-t-on vraiment lorsqu’il est question d’Europe politique ?
Table ronde animée par Daniel Le Guillou, avec Bernard Cassen, Bernard Dréano et Jacques-Henri de Cathelineau.

Le TCE prévoyait des dispositions institutionnelles visant à simplifier les processus de prise de décision dans l’Union européenne. S’agissait-il pour autant d’une « Europe politique » ? Et celle-ci peut-elle avoir un sens en l’absence d’une vision commune de son rôle dans le monde, et particulièrement de son rapport aux Etats-Unis, dont les crises internationales récentes montrent l’absence ? A supposer que cette vision existe un jour, l’Europe doit-elle être un pouvoir « dur », doté d’une capacité militaire significative, ou bien un pouvoir « mou » agissant par les moyens de la diplomatie, de la coopération et de l’exemplarité de son projet ? Ou une combinaison des deux ?

- samedi 26 août 14h00-16h30
Bilan et perspectives des élargissements
Table ronde animée par Bernard Cassen, avec Bernard Dréano, Christian Salanson et Louis Weber

L’élargissement de l’Union européenne de 15 à 25 membres, réalisé le 1er mai 2004, a surtout constitué un élargissement du marché - créant les conditions d’un dumping social et fiscal accru et mis en évidence par la directive Bolkestein - et non pas un élargissement de la solidarité puisqu’il s’est effectué à budget constant. Faut-il le poursuivre, et, si oui, jusqu’où : à 27, 30 ou 35, et à quelles conditions ? Quelles sont ses incidences géopolitiques ? L’Europe en sort-elle renforcée ou affaiblie ?

- dimanche 27 août 9h30-12h00
Les relations commerciales de l’UE avec le reste du monde
Session animée par Claude Layalle, avec Jacques Berthelot, Daniel Le Guillou et Denise Mendez

A l’OMC, lors des négociations du Cycle de Doha désigné par antiphrase comme celui du « développement » -, l’UE n’a pas ménagé sa peine pour tenter de donner à ses transnationales de l’industrie et des services un accès accru aux marchés des pays « émergents » (Brésil, Chine, Inde), en échange de concessions sur les subventions à l’agriculture. Dans ses relations avec ses anciennes colonies, les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) qui étaient autrefois des partenaires privilégiés, elle a fait siennes les règles préconisées par la Banque mondiale. Après le report sine die des négociations de Doha, elle s’engage, sur l’exemple des Etats-Unis, dans la conclusion de nouveaux traités bilatéraux, par définition presque toujours inégaux. C’est toute cette logique libre-échangiste qu’il faut remettre en cause en lui opposant des alternatives.

- dimanche 27 août 17h00-19h30
L’Etat social, du cadre national au cadre européen
Session animée par Marie Bougnet, avec Françoise Castex, Pierre Khalfa et Christian Salanson

Les politiques décidées par les gouvernements au niveau européen, et ensuite mises en œuvre au niveau national ont pour point commun de fragiliser, voire de démanteler tous les dispositifs de protection sociale fondés sur la solidarité. Cela au nom de la « concurrence », de la « flexibilité » et des « nécessaires réformes du marché du travail ». Se pose alors une question stratégique : faut-il privilégier les luttes au niveau de l’UE, par exemple pour la création de services publics européens, même dans un contexte politique très défavorable ? Ou bien, au nom du principe de subsidiarité et du droit de chaque société de faire souverainement ses choix, faut-il en priorité se battre pour le maintien des acquis sociaux et leur renforcement au niveau national ? Quelle articulation entre les deux niveaux ?

- lundi 28 août 9h30-12h00
Les politiques économiques en Europe
Session animée par Louis Weber, avec Vincent Drezet et Dominique Plihon

Avec la mise en place de la Banque centrale européenne et la signature du Pacte de stabilité et de croissance en 1997, les Etats ont perdu la maîtrise de deux des outils de toute politique économique : les politiques monétaire et budgétaire, désormais régies par l’orthodoxie néolibérale la plus stricte. Quant au troisième outil, la politique fiscale, il devient de plus en plus évanescent dans la mesure où l’UE proscrit toute harmonisation dans ce domaine et met en concurrence les systèmes fiscaux nationaux.
Comment sortir de ce carcan pour mettre en place des politiques économiques solidaires et visant à la suppression du chômage ?

- lundi 28 août 9h30-12h00
Démocratisation des institutions européennes
Session animée par Valérie Coignard, avec Bernard Cassen, Françoise Castex et Robert Joumard

La démocratisation des institutions européennes est déjà un objectif qui se suffit à lui-même : n’a-t-on pas pu dire que si l’UE sollicitait son adhésion à l’UE, elle serait éconduite car ne satisfaisant pas aux critères démocratiques imposés aux Etats candidats ? Cette démocratisation est aussi un outil décisif pour changer le contenu des politiques communautaires en le soumettant à l’appréciation des peuples. D’où la nécessité de privilégier les pouvoirs des assemblées élues (Parlements nationaux, Parlement européen) et de diminuer ou contrôler ceux des instances non responsables devant qui que ce soit (Commission, Banque centrale européenne). Elle doit aussi s’appuyer sur la capacité d’intervention directe des citoyens par le droit de saisine du Conseil et du Parlement sans le filtre de la Commission et par le référendum d’initiative populaire au niveau européen.

- lundi 28 août 17h00-19h30
Le débat européen dans les différents pays d’Europe
Session animée par Christophe Ventura avec la participation de représentants d’autres Attac d’Europe et de Cécile Guillerme et Pierre Khalfa.

Bibliographie
- L’Union européenne, sous la direction de Louis Dubois, La Documentation française, coll. « Les notices », Paris, 2004.
- Attac, Cette Constitution qui piège l’Europe, Mille et Une Nuits, Paris, 2005.
- Attac, Ils se sont dit Oui, Mille et Une Nuits, Paris, 2005.
- Daniel Vaughan-Whitehead, L’Europe à 25. Un défi social, La Documentation française, Paris, 2005.
- Le Débat, n° 140, mai-août 2006. Dossier « La crise européenne et après ? » avec les contributions de Paul Magnette, Philippe Moreau Defarges, Krzystof Pomian, Paul Thibaud et Hubert Védrine.
- Pierre Manent, La Raison des nations. Réflexions sur la démocratie en Europe, Gallimard, Paris, 2006.
- La Vie démocratique de l’Union européenne, sous la direction de Céline Belot et Bruno Cautrès, La Documentation française, Paris, 2006.
- Jacques Sapir, La Fin de l’euro-libéralisme, Seuil, Paris, 2006.
- Bilan social de l’Union européenne, sous la direction de Christophe Degryse et Philippe Pochet, Observatoire social européen, Bruxelles, 2006.
- Rapport d’information déposé par la délégation de l’Assemblée nationale pour l’Union européenne sur la négociation des accords de partenariat économique avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, et présenté par Jean-Claude Lefort, Député.
http://www.assemblee-nationale.fr/12/europe/rap-info/i3251.asp#TopOfPage

• La Double Face de la monnaie, de Vincent Gaillard et Jérôme Polidor
Depuis la fin des années 1990, des systèmes d’échanges complémentaires sont mis en place par des citoyens un peu partout dans le monde. Autant de preuves concrètes que la monnaie peut redevenir un sujet de débat dans la société occidentale.

• L’Europe de la défense, de Claude Lahr (52 mn, 2006)
Exploration du domaine peu médiatisé de la construction européenne, ce documentaire précise les relations que l’Europe veut entretenir avec les autres grands ensembles politiques et militaires internationaux, notamment l’ONU et l’OTAN.

• L’Europe au pied du mur, de Philippe Baqué et Arlette Girardot (54 mn, 1998)
Minuscule enclave espagnole au Maroc, Melilla voit affluer des milliers de candidats à l’émigration. Avec les témoignages de ces migrants, mais aussi ceux des autorités de la ville, le film rend compte du renforcement de la nouvelle frontière extérieure de l’Europe et de ses conséquences.

• Femmes précaires, de Marcel Trillat (80 mn, 2005)
Ce troisième volet d’une trilogie consacrée au monde du travail et à sa face cachée dévoile le quotidien professionnel et familial de cinq femmes, salariées à temps partiel et gagnant moins que le SMIC.

• Juste planète, de Jean-Michel Vennemani et Noël Mamère (3 x 52 mn, 2006)
Le commerce équitable est-il un moyen de juste répartition des richesses, une nouvelle arnaque "marketing " ? Ou bien la seule façon d’éviter l’appauvrissement des pays producteurs et la dégradation de l’environnement ? Enquête sur trois produits issus de trois pays différents : le café en Colombie, le coton au Mali et le bois au Brésil

• Pas lieu d’être, de Philippe Lignières (52 mn, 2003)
Au nom de la sécurité ou de l’hygiène, un urbanisme de la non-assistance s’organise froidement, qui dissout la mission historique de la ville, faites de rencontres et de confrontations. Le film est une invitation à repenser les politiques de la ville.

• Turbulences, de Carole Poliquin (52 mn, 1997)
Pourquoi les riches deviennent-ils de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ? Le film est une critique percutante du primat de l’économique sur le social et le politique et une mise en garde contre le pouvoir sans précédent des marchés financiers.

• Les tomates voient rouge, d’Andréa Bergala (2006, 43mn)
Démocratisation de la consommation, industrialisation de l’agriculture, recherche fondamentale en génétique, brevetage du vivant et débat à l’OMC autour de l’ouverture des marchés nationaux : l’histoire de la tomate concentre toutes les problématiques.

• Une santé qui nous est chère, de Jean-Marc Surcin (52 mn, 2004)
Avec pour toile de fond la réforme de la Sécurité Sociale, ce documentaire propose de découvrir une autre façon de pratiquer la médecine, une médecine où la dimension sociale est centrale et où la question financière est vue comme un moyen et non comme une finalité.

Et, nous l’espérons, la trilogie sur les services publics (La Poste, la SNCF, EDF), initiée par Gilles Balbastre (3 x 52 mn, 2006).

21.- FILIERE POITEVINE

- Samedi 26 août à 14 h.
La forêt : une usine à bois ?
Attention, déplacement en bus : nombre de places limité, inscrivez-vous à l’accueil.
Un tour en forêt (la forêt domaniale de Moulière à l’est de Poitiers) avec un forestier qui conçoit son travail autrement que de planter les essences qui poussent le plus vite, qui considère que ce milieu est d’abord un espace de vie que l’on doit « exploiter » au mieux sans remettre en cause sa pérénité même. La forêt, venez-y ! Second temps, avec la visite de maisons bio-climatiques à l’ouest de Poitiers, dans un secteur où se trouvent plusieurs maisons aux conceptions toutes différentes.
L’éco-construction, un art de vivre ?

- Dimanche 27 août de 14 h à 16 h
Merceron : le retour !
Entreprise bien connue sur le bassin de Châtellerault, Merceron vient de retrouver son nom d’origine à la suite de la reprise, par 27 salariés sur les 80 qui restaient, de l’activité industrielle de conception et fabrication de citernes. C’est une nouvelle aventure qui commence au travers d’une société coopérative ouvrière de production, la SCOP Merceron. Un vrai défi, dans un secteur où des initiatives de ce genre sont rares et qui posent de nombreuses et passionnantes questions à tous ces nouveaux salariés-actionnaires, ancien responsable du syndicat CGT en tête ! Ouvrier soudeur, on n’en est pas moins capable de réfléchir sur son travail, sur les orientations à donner à la production, sur l’affectation des bénéfices,...
Merceron a démarré officiellement son activité le 25 mai 2006 : salariés, syndicalistes, banquiers, coopérateurs, simples citoyens sont les témoins plus ou moins intéressés de cette réappropriation de leur outil de travail par ces salariés d’un genre un peu particulier, qui tentent ainsi de maitriser leur destin. Un vaste chantier qui s’ouvre. Nous ferons le point avec eux.
Le débat sera précédé de la projection des premiers « rush » d’un film documentaire, en cours de tournage, fruit de la collaboration entre Attac Poitiers et l’association La Famille Digitale.

Lundi 28 août de 10 h à 12 h
Le service public : au service des usagers ?
Peut-on ramener dans le secteur public des services accaparés depuis des décennies par de grands trusts privés ? Voilà le pari fait par nos amis d’Attac Châtellerault en engageant la bataille depuis plusieurs années. "Bataille de l’eau à Châtellerault, pour un retour en service public" - Le travail accompli par un comité local pour que revienne en Régie Publique, un service confisqués depuis longtemps par une multinationale" Dominique Blanchard, Gaby Rousselot et Jean-François Meunier d’Attac Châtellerault.

Lundi 28 août de 15 h à 17 h
Le TER pour les régions ? Le TGV pour le profit ?
"Bataille en Région contre une ligne grande vitesse qui ne sera ni publique, ni au service du public" - 10 ans d’efforts pour n’obtenir qu’une concession, mais rien n’est encore fini.
Christine Béchaud et André David d’Attac Châtellerault.

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