Tract diffusé à l’occasion des élections présidentielle. 2002.

jeudi 21 novembre 2002, par Claude Dumont

ATTAC a décidé d’intervenir dans le débat politique à l’occasion des prochaines élections, présidentielle et législatives, non en soutenant tel ou tel candidat ou parti, ce qui n’est pas sa vocation, mais en portant sur la place publique des questions primordiales pour l’avenir de la démocratie, questions bien souvent éludées dans le débat politique.

C’est ainsi que le groupe ATTAC RENNES a décidé d’interpeller les partis politiques présentant des candidats aux prochaines élections ainsi que les candidats à l’élection présidentielle, en leur demandant de répondre à un questionnaire portant sur les points suivants :

Les institutions multilatérales tels le F.M.I. (fond monétaire international), la banque mondiale, l’0.M.C. (organisation mondiale du commerce), les institutions européennes (la commission en particulier) fonctionnent sur des bases qui n’ont pas grand chose à voir avec la démocratie. La France possède des représentants dans toutes ces instances. Nous demandons un engagement clair des candidats pour faire la lumière sur le fonctionnement de ces différentes institutions et nous leur demandons de veiller à ce que nos représentants ne s’écartent pas du mandat sur lequel se sont engagés les représentants du peuple.

Nous demandons aussi un positionnement des candidats sur les points suivants :

- Contrôle des flux financiers internationaux avec mise en place d’une zone TOBIN en FRANCE et en EUROPE.
- Forte action en faveur du démantèlement et de la mise hors la loi des paradis fiscaux (et des pavillons de complaisance). Le scandale d’ENRON a révélé que cette société de distribution d’énergie possédait près de 900 filiales dans des paradis fiscaux.
- Agir pour supprimer la dette inique des pays pauvres déjà remboursée de multiples fois et qui est un prétexte pour pomper des fonds publics vers la sphère privée.
- Faire que la « recherche » sur les O.G.M. ne soit plus confiée à des firmes transnationales qui n’ont pour but que le profit immédiat et cela parfois avec la complicité des pouvoirs publics.
- Que des biens comme la gestion et la distribution d’eau reviennent dans la sphère publique et ne servent plus à des firmes transnationales pour alimenter leurs acrobaties financières dans d’autres domaines, tels le multimédia ou les nouvelles technologies (voire VIVENDI).
- Défendre les services publics (et le régime de retraite par répartition) devant la boulimie de déréglementation des institutions européennes.

Enfin nous insistons fortement sur le fait que les décisions prises par ces firmes ou ces organismes multilatéraux peuvent avoir des répercussions ultra-rapides au niveau local (voire l’affaire MITSUBISHI) et qu’il convient de les remettre à la place qu’ils n’auraient jamais dû quitter c’est à dire sous le contrôle de la représentation populaire.

Répondre à cet article