Conférence du mercredi 18 décembre 2002. Derrière les réformes, quels dangers pour l’Université ?

mardi 17 décembre 2002

Conférence prévue le Mercredi 18 décembre 2002, amphi De Martonne, 20h, fac de Villejean.

NB : cette conférence a été annulée en raison d’un mouvement d’occupation de l’Université Rennes 2 par les MI-SE en lutte.

Voici un résumé extrait du compte rendu du 11 décembre du groupe Campus.

Le conférencier est un prof qui fait partie
du syndicat des enseignants de l’enseignement supérieur, le SNESUP. Il
donnera son ^point de vue sur les réformes universitaires dont on parle en
ce moment, sujet sur lequel il a des connaissances précises.

Pour le bon déroulement de la réunion et pour notre cohérence en général,
il faut que nous soyons clair sur notre position, voir en quoi ATTAC peut
avoir une position sur ce sujet . En effet, les idées de décentralisation
et d’harmonisation européenne ne sont pas en elles-mêmes « mauvaises »,
alors, où est le problème ? Yves Bonny a
présenté les choses d’une façon claire, je me risque à les résumer.

Le rapport entre ces réformes et le libéralisme économique réside en fait
dans les orientations que prennent ces idées, la façon dont elle sont
conçues, le contexte dans lequel elles s’inscrivent. Et en l’occurrence il
s’agit du contexte de l’europe libérale. C’est là qu’il faut être vigilant,
car la façon dont on nous présente les choses leur confère une légitimité,
laquelle n’est pas si évidente quand on y regarde de plus près.

Il faut bien voir que ces réformes se passent en parallèle à la
libéralisation de l’enseignement par Bruxelles d’une part, et d’autre part
(enfin, dans le même sens, en fait) à la marchandisation de ce dernier par
l’ OMC, pour qui l’enseignement n’est qu’une « industrie de service »
(sic !) comme une autre . Les réformes prévues entrent donc dans ce
contexte, et dire qu’elles se déroulent en parallèle est bien faible, il
semble plutôt qu’elles soient en parfaite symbiose avec ce cadre .

La critique doit donc porter sur cette commercialisation, qui mène à la
remise en question du cadre national (un diplôme est ainsi valide partout),
du service public (l’université est censée dispenser un enseignement
désintéressé, et non fournir de la main d’ ?uvre aux entreprises locales),
ainsi que de l’indépendance de la recherche.

Voici grosso modo l’orientation que l’on peut suivre. J’espère ne
pas avoir trop réduit ces perspectives éclairantes. Le mieux est donc
d’aller à la conférence.

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