Stop Amazon et son monde

vendredi 27 novembre 2020, par Attac Rennes

Amazon profite de la crise sanitaire et augmente son chiffre d’affaire en France de 67% au mois de novembre grâce au confinement !

Le Black Friday orchestré par Amazon (le gouvernement français doit négocier pour déplacer la date de quelques jours !) est l’emblème de ce monde de surproduction et de son pendant de surconsommation, de profits injustes assis sur la fraude fiscale généralisée, qui tue peu à peu le petit commerce, détruit l’emploi, contourne le code du travail, pille la planète et réchauffe le climat.

Evasion fiscale
Amazon dissimule 57 % de son chiffre d’affaires réalisé en France. Non seulement les recettes publiques en sont affectées, mais cette pratique contribue à renforcer la position dominante d’Amazon vis-à-vis de ses concurrents qui payent, en proportion de leurs activités, davantage d’impôts.

Nous demandons la mise en place une taxe sur le chiffre d’affaire réalisé par Amazon en France afin de compenser les recettes fiscales détournées chaque année.

Destruction de l’emploi
Amazon embauche majoritairement des contrats d’intérim qui s’épuisent dans des entrepôts gigantesques de plus en plus robotisés. Dans ces entrepôts, l’objectif à terme est de remplacer le maximum de personnes par des machines. Pour 1 emploi créé, entre 4 et 5 emplois sont détruits dans le commerce de détail. La construction de 20 nouveaux dépôts en France d’ici 2021 détruira 100 000 emplois dans le commerce de proximité.

Nous demandons le respect de la législation du travail et l’exercice normal du droit syndical chez Amazon.

Destruction de l’environnement
Amazon Web Services a émis 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions d’un pays comme le Portugal. En plus du fret routier et maritime très gros émetteurs de CO2, le fret aérien est en plein développement. Les invendus sont détruits (3 millions de produits neufs détruits en France en 2018). La construction d’entrepôts sur des espaces gigantesques - Brétigny sur Orge (14ha), Metz (18ha), Lyon (16ha), Nantes (18ha)… accélère la destruction des terres agricoles si précieuses autour de nos villes.

Nous demandons que les entrepôts d’Amazon et le e-commerce soient inclus dans le moratoire sur la construction de nouvelles zones commerciales sur le territoire français.

Voir l’article paru dans Reporterre le 26 novembre 2020 "Au lieu d’un moratoire, l’État lance une mission… pour multiplier les entrepôts Amazon"

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