#StopOGMcachés

samedi 15 février 2020, par Attac Rennes

OGM cachés : ni dans les champs, ni dans nos assiettes !

Ce samedi matin, 17 personnes ont participé à une action d’étiquetage dans l’hypermarché Carrefour Rennes Centre Alma pour alerter les consommateurs-trices de la présence probable d’OGM ou Organismes Génétiquement Modifiés dans certains produits en rayons.

La culture d’OGM « classiques » obtenus par transgénèse (OGM transgéniques) a été pourtant interdite en France en 2008. Pour contourner l’interdiction et de rendre ces plantes davantage tolérantes aux herbicides, les semenceurs se sont alors lancés dans de nouvelles techniques de manipulation génétique des plantes, appellées mutagenèses. La même année, la Cour de Justice de l’Union européenne a statué que les organismes modifiés par mutagenèse étaient tout aussi bien de OGM que les organismes transgéniques. En outre, La loi de 2001 soumet également ces « OGM cachés » à des procédures d’évaluation des risques sanitaires et environnementaux, à des obligations d’information du public, d’étiquetage et de suivi.

Pourtant, ces « OGM cachés » sont cultivés dans les champs français : ils représentent au moins un quart des tournesols français (soit 160 000 hectares), mais aussi des endives, à hauteur de 85%, le colza (avec 30 000 hectares)… ! On les retrouve dans des produits à base d’huile de tournesol et de colza (huiles de friture, sauces, chips, sardines à l’huile, plats préparés, etc.), ainsi que dans des yaourts. Ils ne sont pas étiquetés et sont vendus partout, sans que les consommateurs-trices en soient informé.es.

Capables d’absorber plus de pesticides sans effets négatifs sur leur développement, ces « OGM cachés » font donc courir un risque à l’environnement et la santé des consommateurs-trices. Alors que l’utilisation des pesticides augmente encore en France (+ 24% entre 2017 et 2018), il est intolérable que le gouvernement n’applique pas les règles françaises et européennes sur des OGM, pour permettent un usage plus important d’herbicides !

Ni la loi française, ni la réglementation européenne ne sont respectées. Le gouvernement français, et en particulier le Ministère de l’agriculture, sont complices de cette fraude orchestrée par les lobbies des vendeurs d’OGM et de pesticides.

Les consommateurs-trices doivent être informé.es de la présence d’« OGM cachés » dans ces produits.

Etiquetons les OGM

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