Communiqué de presse RESF Arles

(actualisé le ) par Attac pays d’Arles

PRÉFECTURE : Conditions d’accès indignes pour les sans-papiers.

Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Eric Besson, Claude Guéant … et Manuel Valls.
Le RESF n’attendait pas grand chose du ministre mais peut-être un peu plus de la part d’un gouvernement majoritairement issu du parti dont les premières lettres forment le mot Social.
Las ! Les plus optimistes n’auront pas mis longtemps à déchanter. Les expulsions continuent, les Centres de Rétention ne sont pas remis en cause, le nombre de régularisations reste inchangé et très insuffisant. La chasse aux Roms s’intensifie et la réponse des pouvoirs publics n’est pas à la hauteur, quand elle n’attise pas les tensions.
Moins visibles dans les média mais tout aussi scandaleuses de la part d’un pays aux prétentions Démocratiques et Humanistes, les déplorables conditions d’accès des étrangers dans les préfectures n’ont pas évolué : les longues files d’attente continuent à remplir les rues, les tickets d’ordre distribués aux premiers arrivés sont largement insuffisants obligeant les demandeurs à revenir parfois plusieurs fois avant de pouvoir pénétrer dans les bâtiments où encore trop souvent les dossiers sont refusés – illégalement – au prétexte qu’il manque une pièce …

Rendre le plus difficile possible les conditions d’accès aux administrations pour dissuader les étrangers d’essayer de faire respecter leurs droits et la loi est indigne d’un pays comme la France et ne saurait tenir lieu de politique d’immigration.

Si par ailleurs le demandeur a la malchance d’habiter loin de la préfecture, il lui faudra en plus des difficultés évoquées ci-dessus ajouter celle de la distance et des fréquents aller-retours – difficultés matérielles et financières parfois insurmontables pour des populations très précaires.
Les précieux principes d’Égalité Républicaine et de Continuité Territoriale ne s’appliquent pas aux étrangers.
Car même quand il existe localement une représentation de l’État, une sous-préfecture par exemple, la politique de la difficulté d’accès aux administrations oblige les demandeurs à faire le voyage jusqu’à la « capitale » du département … « Les sous-préfectures ne sont pas en capacité de recevoir les demandeurs et de gérer les dossiers », nous a-t-on répondu. Et pour cause, les restrictions (budgets, personnels, ...) effectuées dans le cadre de la RGPP de 2007 à 2012 rendent l’existence même des sous-préfectures précaire. L’État a organisé, et légitime par leur incapacité à traiter les dossiers, la fermeture prochaine des sous-préfectures. Celle d’Arles ne fait pas exception.

C’est dans ce contexte que le RESF d’Arles demande à rencontrer le sous-préfet, M. Castoldi, pour lui faire part de ses inquiétudes et envisager les possibilités offertes aux habitants d’Arles et des communes qui en dépendent afin que les personnes sans papier puissent s’adresser à son administration.