Israël : « la détention administrative est une parodie de justice »

20 AOÛT 2015 par Amélie Revert

Emprisonné depuis près d’un an, Mohammed Allan avait entamé une grève de la faim, à laquelle il a mis fin jeudi 20 août, pour protester contre sa détention administrative. Un régime d’incarcération très controversé. Explications de Michel Tubiana de la LDH.

La Cour suprême israélienne a suspendu, mercredi 19 août, la mesure de détention administrative pesant sur le prisonnier palestinien Mohammed Allan.
Il ignore cependant cette décision, puisqu’il a été plongé dans le coma à l’hôpital Barzilaï d’Ashkélon (Ouest d’Israël) en raison de son état de santé critique. Le 18 juin, Mohammed Allan, emprisonné depuis novembre 2014, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention administrative. Il y a mis fin ce jeudi 20 août. Ce régime d’incarcération permet à Israël d’emprisonner une personne pendant six mois, renouvelables indéfiniment, sans lui notifier d’inculpation.

Mohammed Allan est un cas très sensible pour Israël. Le pays est tiraillé entre le souci de ne pas céder à son "chantage" et le risque d’une nouvelle escalade de violence que pourrait provoquer sa mort, son sort ayant fortement mobilisé l’opinion palestinienne. Selon les services pénitentiaires israéliens, 340 autres Palestiniens sont actuellement placés en détention administrative. Mohammed Allan, avocat et défenseur des prisonniers palestiniens à Naplouse (Nord de la Cisjordanie occupée), est présenté par les autorités comme un membre du Djihad islamique, que l’Etat hébreu considère comme terroriste.


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