Vie interne d’Attac France : Européennes 2019

Présentation de la campagne Attac autour des Européennes 2019


lundi 4 mars 2019

SOMMAIRE

Contexte politique
Stratégie
Calendrier

Les prochaines élections européennes auront lieu le 26 mai 2019. Dans ce cadre, Attac a un rôle d’éducation populaire et de proposition sur la question de l’Union Européenne. Le KIT de campagne proposé ici est décomposé en deux phases : la première “décrypter l’UE” sur le mois de mars, et la deuxième “désobéir aux traités” en avril-mai.
Télécharger le kit de campagne

Cette campagne intégrera des formations, des outils d’éducations populaire, des propositions divers pour vous accompagner dans cette période politique, des réflexions et une vision stratégique sur l’Union Européenne. Également, différentes campagnes et espace apporteront des possibilités de mobilisations dans les territoires, sous divers aspects (actions, interpellations, …).

Contexte politique

Les prochaines élections européennes auront lieu le 26 mai 2019. Depuis les dernières élections, en mai 2014, quelques problématiques sont demeurées des constantes tandis que d’autres questions ont émergé. Parmi les constantes, on peut citer les politiques d’austérité que rien ne semble pouvoir arrêter, pas même un changement de gouvernement comme cela a pu être le cas en Grèce en 2015. Les gouvernements européens n’ont pas été à la hauteur de la crise financière de 2007-2008. Au lieu de prendre les mesures qui auraient empêché une prochaine crise et évité une crise sociale, ils ont sauvés les banques et demander des efforts financiers à la majorité des citoyen.ne.s pourtant non responsables du marasme économique. Sans surprise, ces décisions ont eu pour conséquence une paupérisation accrue à l’échelle du continent et une hausse des inégalités.

On peut aussi citer la crise sans fin des politiques migratoires. L’UE se montre toujours incapable de penser une politique d’accueil à l’échelle de l’ensemble de ses États membres et se défausse collectivement sur quelques pays qui doivent de facto gérer les flux de personnes (Italie et Grèce au premier chef). La militarisation des frontières conduit inéluctablement à des drames humains, en témoigne l’abandon d’êtres humains en Méditerranée. Ces deux questions étaient déjà à l’agenda des élections en 2014 et elles le seront une fois de plus dans les mois qui viennent.

Du côté des évolutions - pas nécessairement surprenantes - on trouve le Brexit et la montée des extrêmes droites. Le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’UE s’explique par plusieurs facteurs et les raisons avancées par les votant.e.s favorables au Leave (sortie de l’UE) sont multiples et variées. Néanmoins, le Brexit apparaît comme une expression du rejet de la mondialisation actuelle, basée sur l’ouverture des frontières aux capitaux et la signature d’accords commerciaux qui n’ont pour conséquence que la baisse des protections des travailleur.euse.s, citoyen.ne.s, de l’environnement et la perte d’emplois pour d’immenses secteurs de la population. La montée des extrêmes droites n’est plus cantonnée à quelques pays tels que la Hongrie ou la Pologne. Des partis d’extrême droite ont récemment accédé au gouvernement en Italie et en Autriche. Macron souhaite instrumentaliser la peur que représente encore ces partis pour une majorité de la population en opposant, à l’échelle de l’UE, les partis libéraux et progressistes aux formations politiques partisanes du populisme, de l’autoritarisme et de l’illibéralisme. Il ne faut toutefois pas s’y tromper, ce sont les deux faces de la même pièce capitaliste et néolibérale, hostile aux mouvements sociaux et aux syndicats. C’est bien la voix de ces derniers qui aura du mal à se faire entendre dans les mois qui viennent.

Plusieurs comités locaux ont exprimé le souhait que les élections et questions européennes soient mises au cœur de nos actions au premier semestre. Pourtant, la question européenne est systématiquement difficile à mettre sur la table. Il faudra faire preuve d’imagination pour porter un message original aussi bien sur la forme que sur le fond.

La mobilisation se joue donc à plusieurs échelles : celle des comités locaux bien sûr qui expriment le désir de se saisir des enjeux européens ; celle d’Attac France et celle des mouvements sociaux européens.

Stratégie