QUAND TOUT BASCULE

24 septembre 2019

Quand tout bascule, première campagne de La Cimade conçue de manière collective avec les personnes étrangères accompagnées dans nos permanences juridiques est lancée à l’occasion des 80 ans de l’association. Et si c’était vous ?

Quatre films d’animation d’une minute et trois affiches : voilà le résultat de la campagne #QuandToutBascule dévoilée ce mardi 24 septembre 2019.

UNE CAMPAGNE CO-CONSTRUITE

Le projet de campagne démarre en avril 2018 avec une volonté pour La Cimade de renouveler sa communication en donnant la parole aux principales personnes concernées. Trois rencontres sont animées par L’Engrenage, coopérative d’éducation populaire, avec bénévoles et salairé·e·s de La Cimade, personnes migrantes, réfugiées ou sans papiers. Après des temps pour apprendre à se connaître et à s’écouter, d’une feuille blanche se dessine un travail collectif sur l’objet de la campagne. Deux pistes surgissent de ces échanges : évoquer le basculement dans la vie des personnes étrangères suite à la violence extrême des décisions de l’administration, mais aussi parler de la défense des droits des personnes étrangères qui concerne aussi les droits de toutes et tous.
Des groupes de travail se constituent pour co-construire et structurer le projet autour des supports de la campagne. L’anonymat des personnes qui témoignent devient une nécessité et le choix de l’illustration s’affirme.

ET SI C’ÉTAIT VOUS ?

La campagne #QuandToutBascule cherche à sensibiliser le public sur ce basculement imposé par les décisions d’expulsion, les refus de titre de séjour, de visa, l’enfermement en centre de rétention, ou encore le rejet d’une demande d’asile. Des sujets souvent traités par les médias mais rarement incarnés et toujours loin des préoccupations des citoyens et citoyennes.
Le droit des étrangers est le laboratoire des restrictions des libertés individuelles que l’État généralise à toute la population. Pour ne citer que quelques exemples, c’est le cas pour l’assignation à résidence, les audiences par visioconférence ou les tribunaux délocalisés, la suspicion généralisée des « fraudeurs » et des « fraudeuses », les échanges d’informations entre les administrations pour contrôler sans relâche les personnes, la dématérialisation des guichets des préfectures, etc.