Palestine : crime de guerre israélien dans la vallée du Jourdain

Communiqué de l’Association France Palestine Solidarité 6 novembre 2020

La pandémie occupe tous les esprits et le monde regarde vers les États-Unis. Netanyahou, lui, garde sa ligne de conduite : annexer toujours plus de terre en Cisjordanie par sa politique de fait accompli. Le 3 novembre, c’est à la destruction du village bédouin de Humsa al-Fuqa dans la vallée du Jourdain que s’est livrée l’armée d’occupation israélienne. Ce sont les habitats précaires de 74 personnes dont 41 enfants qui ont été détruits. Rien n’a été laissé debout, ni les réserves d’eau, ni les toilettes, ni les structures destinés à l’élevage. Au milieu des débris : des lits de bébé, de la nourriture pour animaux et les membres de cette communauté bédouine tentant, sous la pluie, de récupérer quelques modestes effets.

Depuis le début de l’année 2020, Israël a détruit plus de 670 structures palestiniennes et privé de toit 869 Palestiniens. Un rythme qui dépasse le triste record de 2016. La destruction de propriétés dans des territoires occupés est une violation du droit international humanitaire tout comme le déplacement forcé de populations est un crime de guerre. Ce n’est pas ce qui arrête Israël et c’est bien à ces faits criminels que s’est livré Israël le 3 novembre dans la vallée du Jourdain.

Tous les jours, du nord au sud de la Palestine occupée en passant par Jérusalem-Est, Israël détruit des biens palestiniens et confisque des terres. La divulgation du plan Trump et l’annonce du projet d’annexion par Israël de la vallée du Jourdain et des colonies ont été accompagnées d’une accélération de ces faits. La pandémie n’a pas arrêté Israël, bien au contraire, l’absence d’observateurs internationaux lui a laissé le champ libre. Ce qui s’est passé le 3 novembre est particulièrement grave : c’est la plus importante destruction d’habitations depuis 10 ans dans la vallée du Jourdain.