L’europe des peuples ou l’europe des actionnaires, il faut choisir !

samedi 19 mars 2005, par Math P

Le premier tract d’Attac Rennes

L’EUROPE DES PEUPLES OU L’EUROPE DES ACTIONNAIRES,IL FAUT CHOISIR !

L’Europe que nous voulons est celle qui permettra une augmentation de nos niveaux de vie, une élimination du chômage, une éradication de la précarité, le tout structuré autour de services publics nationaux et européens, se fondant sur la coopération entre les peuples.

Ce que veulent les grands actionnaires et les détenteurs du pouvoir économique, c’est l’inverse : baisser nos salaires de diverses façons, multiplier les fermetures de nos lieux de travail et les délocalisations pour toujours plus de profit ; casser les services publics et privatiser les entreprises publiques pour les récupérer à prix modiques ; démanteler notre système de recherche et d’éducation nationale.

Que dit le projet de traité constitutionnel européen qu’ils nous "proposent" en référendum ? : "L’Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice, sans frontière intérieure, et un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée"(Art I-3). La concurrence libre et non faussée entre en contradiction flagrante avec la sécurité et la justice. Il s’agit en réalité d’une mise en concurrence entre les travailleurs des pays européens, qui n’auront plus de durée légal de travail (Art. II-91), qui n’auront désormais que "la liberté de chercher un emploi" sur tout le territoire européen (Art. II-75). Au nom de cet objectif fondamental, le développement des services publics deviendra impossible et leur maintien difficile, même si un parlement national le souhaitait (Art. I-6 et III-167), d’autant que le terme "services publics" n’existe pas dans le projet de traité constitutionnel.

Ce traité constitutionnel est fait pour les grands actionnaires et les détenteurs du pouvoir économique, pas pour le monde du travail, salariés ou non-salariés.

L’Union Européenne que nous voulons est celle qui garantirait pour tous une santé publique efficace, des hôpitaux non saturés et des prises en charge sanitaires gratuites ou quasi-gratuites, des retraites dignes, ce qui nécessite une Sécurité Sociale Généralisée.

Ce que veulent les grands actionnaires et leur patronat, c’est l’inverse : payer de moins en moins leur part de cotisation à la Sécu pour crier ensuite qu’elle est en déficit, afin de nous obliger à souscrire des assurances privées qui leur appartiennent, et ce à prix d’or ! Ce patronat replace-t-il cet argent pour investir dans les entreprises et créer des emplois ? Pas du tout ! Il est replacé aux Etats-Unis qui l’investissent dans leur sur-armement !

Que propose le projet constitutionnel européen ? : "L’Union reconnaît et respecte le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux" (Art. II-94), c’est à dire que les gouvernements "européens" n’auraient plus l’obligation d’organiser les moyens à mettre en œuvre pour assurer la santé et les retraites qui seraient laissées aux appétits des assureurs privés "en concurrence libre et non faussée". On sait ce que cela signifie ailleurs : primes exorbitantes, chiches remboursements, allongement des délais d’attente dans les hôpitaux ou chez le médecin de ville, retraites amputées et aléatoires car placées en bourse. Par contre, "la liberté de mouvements des capitaux" dans et hors l’Union Européenne est affirmée et garantie, ce qui permet au patronat d’exporter les capitaux vers les paradis fiscaux et les Etats-Unis.

Décidément, ce projet constitutionnel est taillé pour eux : grand patronat et actionnaires !

…/…

L’Europe que nous voulons, c’est une Europe fraternelle dans la paix et pour la paix dans le monde. Le moyen fondamental est d’éviter la concentration des richesses et des pouvoirs entre quelques mains, ainsi que la soumission aux intérêts des Etats-Unis.

L’Histoire nous l’a suffisamment montré, les financiers et leur patronat profitent toujours des guerres, en organisant l’envolée des prix et en pompant l’argent de l’Etat par l’intermédiaire de leurs entreprises militaro-industrielles ou pétrolières. Quand on leur laisse l’argent et le pouvoir, il en découle toujours un développement de la misère et de la précarité qui, cela n’est plus à démontrer, constituent le terreau de l’autoritarisme et du fascisme guerrier.

Leur projet constitutionnel européen n’exprime même pas la paix comme valeur fondatrice : il la relègue comme simple "objectif" (Art. 1-3) et ne mentionne pas l’objectif de fraternité. Pire, il organise la concurrence entre les Etats et les peuples européens au nom de la "concurrence libre et non faussée". Il va jusqu’à encadrer si fortement des coopérations éventuelles entre les Etats qu’elles deviendront quasi impossibles dans les faits (Art.I-44). Pire encore, elle officialise la dépendance de la défense militaire "européenne" aux Etats-Unis par l’intermédiaire de l’OTAN (Art.I-41 ). Incroyable ! On n’a jamais vu le cas d’une constitution d’un pays officialisant sa propre soumission à une puissance étrangère !

Les propagandistes du "Oui" à ce projet constitutionnel nous gargarisent de bons sentiments dans tous leurs medias et cache l’essentiel : c’est un carcan définitif pour les travailleurs salariés et non-salariés afin de sécuriser les intérêts des financiers euro-américains. Le projet constitutionnel n’est pas un rempart contre l’hégémonie américaine. Au contraire, il l’organise ! Voter "oui" au référendum reviendrait à voter pour la désespérance, le chaos de nos vies professionnelles et personnelles, de celles de nos enfants.

LEUR PROJET DE CONSTITUTION EUROPEENNE,

CE N’EST PAS LE NÔTRE !

C’EST EN FAIT CELUI DES FINANCIERS ET DE LEUR PATRONAT.

ALORS, IL FAUT CHOISIR :

AU REFERENDUM DE GISCARD-CHIRAC-RAFFARIN-MEDEF

CONTRE CE NEOLIBERALISME DEVASTATEUR,

POUR L’EUROPE DES PEUPLES,

VOTONS NON !

s’abstenir de voter reviendrait à donner des armes aux financiers, contre nous !

ATTAC-Rennes :
32, rue de la Marbaudais
Tél : 06 30 44 55 35

adresse électronique : web.attac35@attac.org http://www.local.attac.org/35/

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