Affaires Marks&Spencer / Danone : Lettre aux députés

lundi 3 décembre 2001, par Webmestre

Affaires Marks&Spencer / Danone : Lettre aux députés

Monsieur le député,

Mark & Spencer annonce la fermeture de tous ses magasins en France et en Europe avec 4000 licenciements possibles à la clef. Résultat l’action Mark & Spencer croît de 7%.

En 2000 DANONE a fait 4,7 milliards de Francs de bénéfice dont 900 millions pour les biscuits LU. Cela n’a pas empêché la mise en oeuvre d’un plan de restructuration avec la fermeture de 6 sites de production en Europe dont 2 en France (Calais et Evry), avec la suppression de près de 1800 emplois dont 600 en France. ATTAC ne peut que dénoncer l’attitude de DANONE, multinationale française en pleine santé qui détruit la vie de ceux qui ont participé aux profits records de 2000. Il est vrai que le taux de rentabilité de la branche biscuit n’a été "que" de 7,9% et n’a pas atteint les deux chiffres fatidiques réclamés par les actionnaires.

Ces exemples après ceux de VILVORDE, MICHELIN, d’autres... illustrent jusqu’à la caricature les ravages sociaux générés par la mondialisation néolibérale, la seule chose importante dans cette logique étant la "création de valeur" pour l’actionnaire.

Le groupe ATTAC Rennes, à l’image d’un nombre toujours plus grand de citoyens se trouve scandalisé et s’indigne de telles pratiques dignes d’un autre âge.

Il semble par ailleurs particulièrement choquant que des responsables politiques de tous horizons ne trouvent à redire que sur la "brutalité" de ces plans sociaux à répétition, comme si les licenciements étant chose acquise et allant de soi, il s’agissait simplement d’y mettre les formes.

Car par delà la forme c’est surtout du fond dont il s’agit. C’est pourquoi nous vous demandons si dans le cadre de votre mandat vous comptez utiliser tout l’arsenal législatif dont vous disposez, le cas échéant le renforcer, afin que la puissance publique ait les moyens de contrecarrer ces pratiques scandaleuses ? Par exemple en rendant impossible tout licenciement de la part d’entreprise largement bénéficiaire ou ayant reçu des subventions publiques.

Dans cette attente je vous prie d’agréer l’expression de ma considération distinguée.

Aucun député n’a jugé utile de répondre à cette lettre

Claude Dumont
35170 Bruz

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