Lettre affaire Pirotais - Méhaignerie. 2002

lundi 16 décembre 2002, par Webmestre

Monsieur le député,

Notre association s’étonne. Nous vous avions fait part, au mois d’août 2002, de nos inquiétudes en ce qui concerne le traitement imposé à Monsieur Claude Pirotais, abusivement licencié par la société Noël de Vitré. Nous avions estimé nécessaire de vous faire part de nos inquiétudes pour deux raisons :

Monsieur Pirotais demeure et travaille dans la circonscription dont vous êtes le représentant à l’Assemblée Nationale.

C’est lors d’une de vos réunions publiques, pendant la campagne des élections législatives de 2001 que Monsieur Pirotais s’est autorisé à vous poser quelques questions qui lui ont valu son licenciement.

Nous vous avions à l’époque fait part de nos craintes, dans la mesure où le licenciement de Monsieur Pirotais, particulièrement injuste, semblait s’inscrire dans un mouvement naissant de criminalisation du mouvement social. Ces pratiques n’ont pas cessé depuis. Elles sont dangereuses pour la démocratie et nous avions estimé légitime qu’une association citoyenne et éducative telle que la notre vous fasse part de son intention de dénoncer publiquement ces dérives et vous demande de vous intéresser aux brimades qui s’abattent sur un de vos mandants.

A tout le moins, nous escomptions, ne fut ce que par courtoisie, une réponse de votre part.

Force nous est de constater pour l’instant que la défense des libertés fondamentales n’est pas votre souci premier. Il nous semble pourtant que l’exercice de la démocratie n’est possible que dans le cadre d’un échange régulier entre l’ élu du peuple ceux dont il n’est que le représentant. Cet échange ne vous sied pas. Sans doute n’est il qu’un concept propre à cette « France d’en bas » dont les murmures ne s’élèvent pas assez haut pour déranger le confort de « celle d’en haut ». Faudrat-il que les murmures deviennent clameurs ?

A moins, bien sur qu’il ne s’agisse là que d’un oubli. En ce cas, nous souhaitons vivement que cette seconde missive ne reste pas sans réponse.

Comptant opiniâtrement sur votre soutien pour empêcher les dérives nuisibles à nos libertés fondamentales, l’Association pour la Taxation des Transactions Financières et l’Aide aux Citoyens (ATTAC, CL de Rennes), vous prie d’agréer encore une fois,

Monsieur le député, l’assurance de ses sentiments citoyens.

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