Les trains de nuit ne doivent pas disparaître
La quasi-totalité des trains de nuit sont menacés de disparition à brève échéance ; certains le seront peut-être dès ce 1er octobre, selon les résultats des négociations entre l’État et les Régions qui n’ont pas été rendu publics. Pourtant, ce n’est pas un transport du passé. Au contraire, le train de nuit répond au défi de la lutte contre le changement climatique. D’une portée de 600km à 1500km, il peut concurrencer l’avion à l’échelle européenne. De plus, le voyage de nuit est particulièrement apprécié car il optimise le temps, pour gagner une journée entière à destination. « Avec le train de nuit, Paris est à une heure du sud de la France : 1/2 heure pour s’endormir et 1/2 heure pour se réveiller ».
Les tramways avaient eux-même disparu des villes au 20e siècle, victimes d’un long pourrissement. De manière similaire, le déficit des trains de nuit est avant tout du à un sabordage du service : trains n’apparaissant pas à la réservation, manque de promotion, correspondances absurdes aux frontières, suppression d’arrêts, manque d’entretien des voies ferrées et du matériel roulant...
La campagne « oui au train de nuit », soutenue par plus de 35 organisations [1]
diffuse un dossier complet pour réhabiliter le train de nuit. Il inclut les propositions suivantes :
- Reporter de 2 ans le démantèlement de toutes les lignes de nuit pour permettre une étude sur le découragement que subissent les voyageurs. Une étude est également à réaliser sur leur potentiel pour les déplacements européens, sur la base des expériences positives en Europe du Nord-Est ;
- Maintenir les trains de nuit en service public afin de faciliter l’implication de l’État dans la lutte contre le changement climatique ;
- Donner une place à chaque mode longue distance dans le cadre de la Transition Énergétique. Une fiscalité carbone permettra de rééquilibrer les modes rails, route et aviation.
Voir en ligne : https://france.attac.org/actus-et-m...
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