Les vœux pieux de Michel Barnier et de la Commission européenne à propos des banques

PAR ERIC TOUSSAINT président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM) 11 FÉVRIER 2014
dans Bastamag

La Commission européenne vient de dévoiler sa proposition de réforme du secteur bancaire, qui doit être approuvée par les États membres et le Parlement européen. Une réforme très limitée, juge Eric Toussaint, président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), qui appelle à des mesures plus radicales : socialiser les banques en les transférant au secteur public sous contrôle citoyen, car « le métier de la banque est trop sérieux pour être confié à des banquiers privés ».

Fin janvier 2014, Michel Barnier, commissaire européen en charge des banques,
a rendu public une proposition de réforme qui concerne en pratique les 30 établissements bancaires européens les plus importants [1], dont quatre banques françaises : BNP-Paribas, Société générale, Crédit agricole et le groupe BPCE (Banque populaire - Caisses d’épargne). Les banquiers ont poussé des cris d’orfraie car la Commission propose de forcer certaines banques à cantonner les opérations de trading les plus risquées dans une filiale ad-hoc [2].

The Economist qui rejette cette proposition est très clair et franchement cynique : « Heureusement, Monsieur Barnier n’a pas le mot de la fin. Sa proposition doit maintenant être approuvée à la fois par les gouvernements européens et par le Parlement européen. Grâce aux aléas du processus qui mènera à légiférer sur le sujet, il est toujours temps d’améliorer ou d’enterrer cette proposition. »

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