Victoire ! BNP Paribas va fermer ses filiales aux Îles Caïmans 24 mai 2016

mardi 24 mai 2016, par Attac France

Séparer le Medef de l’État : cette exigence qui monte dans la société, Attac la porte depuis longtemps. Car l’État est aux mains des banquiers, qui peaufinent les réformes néolibérales et font barrage depuis vingt ans à la taxe Tobin, à la séparation bancaire, à la lutte contre les paradis fiscaux.

C’est pourquoi le recul de BNP Paribas sur ses filiales aux îles Caïmans est porteur d’espoir : l’action citoyenne désobéissante, secondée par les lanceurs d’alerte, peut mettre en échec la collusion de Bercy, des banques et du Medef. « People have the power », chantait Patti Smith lors de la COP 21 : prouvons-le à nouveau en imposant à la caste de privilégiés qui nous gouverne la fin des paradis fiscaux et l’abandon des soi-disant « réformes structurelles », à commencer par cette funeste loi Travail.

ACTUALITÉ

Info exclusive : Attac révèle que BNP Paribas va fermer ses filiales aux îles Caïmans mardi 24 mai 2016, par Attac France

Ce mardi 24 mai, Attac dévoile un document et révèle sur France Inter et sur Lemonde.fr la décision de BNP Paribas de fermer ses filiales dans les îles Caïmans. Une victoire pour l’association qui se mobilise depuis plus de deux ans pour obtenir la fermeture de toutes les filiales de BNP Paribas dans ce paradis fiscal et judiciaire, véritable trou noir de l’économie mondiale.

À la veille de l’audition de Jacques d’Estais, directeur général adjoint de BNP Paribas par la commission des Finances du Sénat au sujet des Panama Papers, Attac dévoile ce mardi 24 mai le compte-rendu de la réunion de la commission financière du Comité central d’entreprise (CCE) de BNP Paribas qui s’est tenue le 3 mai dernier dans lequel les responsables de la banque annoncent leur intention de fermer leurs « dernières branches encore actives dans les Îles Caïmans ».

Dans son rapport financier 2015, BNP Paribas déclarait posséder 6 filiales aux Îles Caïmans pour un produit net bancaire de 39 millions d’euros et un résultat net de 134 millions d’euros sans aucun salarié sur place.

Pour Dominique Plihon, porte-parole d’Attac, « le retrait des îles Caïmans de BNP Paribas, champion français de l’évasion fiscale, est une victoire importante car ce paradis fiscal est le no1 mondial en matière de dépôts par des non résidents, soit 1 310 milliards de dollars déposés dans les institutions financières locales selon les données de la Banque des règlements internationaux (BRI) ».

Cette victoire est le résultat de plusieurs mois de mobilisation intense d’Attac et de ses partenaires notamment les « faucheuses et faucheurs de chaises » qui ont ciblé la BNP Paribas avec des actions de réquisitions citoyennes sur tout le territoire tout au long de l’année 2015.

« Après cette première victoire, nous appelons à poursuivre et amplifier les actions visant les agences des principales banques impliquées dans les paradis fiscaux » affirme Thomas Coutrot, porte-parole d’Attac, « elles doivent non seulement y fermer leurs filiales mais également y stopper toute activité, directe ou indirecte ».


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BNP Paribas va quitter les îles Caïmans, une grande victoire pour Attac

mardi 24 mai 2016, par Dominique Plihon

Les dirigeants de BNP Paribas viennent d’informer la commission financière du Comité central d’entreprise (CCE) de BNP Paribas que leur banque a décidé de fermer ses dernières branches actives dans les îles Caïmans. Cette annonce, qui a été faite dans plus grande discrétion, est de résultat de la mobilisation d’Attac, qui mène des actions depuis 3 ans en direction de BNP Paribas.

Pourquoi cibler la BNP Paribas ? Tout d’abord, parce que cette banque est la championne française de l’évasion fiscale par le nombre de ses filiales dans les paradis fiscaux. Ensuite parce que, grâce au « reporting » obligatoire des banques sur leurs filiales à l’étranger, obtenu de haute lutte par les organisations de la Plateforme paradis fiscaux et judiciaires (dont Attac fait partie), nous savons qu’il n’y a aucun effectif en personnel dans les filiales de la banque aux îles Caïmans. Ces dernières ne sont donc que des structures dédiées intégralement à l’évasion fiscale. La troisième raison de ce choix d’Attac est que cet objectif était atteignable tout en étant hautement symbolique. Notre pari était fondé : il aura fallu trois ans et des dizaines d’action mais, nous avons gagné ! Bien sûr, si nous venons de remporter une bataille, nous sommes loin d’avoir gagné la guerre contre l’évasion fiscale.


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