Comment osent-ils ?

En cinq épisodes, nous cherchons qui sont les gagnants et les perdants de la crise de l’euro. En nous demandant avant tout : quelle Europe souhaitons-nous ?

Bon à savoir…

Les banques sont devenues si grandes qu’elles sont devenues incontrôlables. Elles dominent presque l’entièreté du marché des dérivés qui pèse 600.000 milliards de dollars. Cela représente quarante fois le marché mondial des biens et services, soit l’équivalent de près de dix ans de la production économique du monde entier, soit près de 100.000 dollar par habitant de cette planète.

Les 23 plus grandes banques sont deux fois plus importantes que le pnb de l’ensemble de l’Union européenne.

Ce ne sont pas les salaires trop élevés, mais la formation monopolistique, les taux d’imposition scandaleusement bas des entreprises et les taux d’intérêt élevés qui sont responsables de la crise ? C’est ce qu’explique l’économiste en chef du Financial Times dans un commentaire sur l’Espagne.

On a injecté 9.000 milliards de dollars dans le système financier afin de sauver les banques. Ce montant représente plus de vingt fois le pnb de la Belgique ou plus du total des revenus annuels des 4,7 milliards d’humains vivant dans le Sud.

La crise a entraîné la perte de quatre millions d’emplois, rien qu’en Europe.

La perte économique de la crise de l’euro revient à un peu plus de 9.000 euros par ménage.

Malgré les promesses tapageuses, les banques ne sont pas soumises à une réglementation rigoureuse.

Aujourd’hui, les banques réalisent à nouveau les bénéfices les plus élevés depuis le début de la crise.
Aujourd’hui, on spécule à nouveau plus qu’avant la crise.

Dans le cadre de la crise de la dette, la Banque centrale européenne a réalisé des milliards de bénéfices au détriment des pays périphériques.

On a même spéculé sur la dette grecque. Ce faisant, un hedge fund aurait même « gagné » 500 millions d’euros.

En Espagne, c’est paradoxalement l’ancien dirigeant de la Banque Lehman en faillite qui est devenu ministre des affaires économiques, alors que c’est la faillite de Lehman qui a entraîné la crise financière actuelle.

Jusqu’à présent, aucun banquier n’a été condamné et envoyé en prison. Too big to jail…

par Marc Vandepitte

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