Liberté pour les militants syndicalistes et associatifs marocains courrier envoyé au Consulat du Maroc à Orléans.

http://france.attac.org/spip.php?article7366

A Orléans, le 04 septembre 2007

Objet : Liberté pour les militants syndicalistes et associatifs marocains

Au Maroc, après les manifestations du 1er mai, près d’une dizaine de militants syndicalistes et associatifs ont été lourdement condamnés par les tribunaux d’Agadir et de Ksar el Kébir à des peines allant jusqu’à 4 ans de prison ferme et 10 000 dirhams d’amende pour « atteinte aux valeurs sacrées du Royaume ». Dix autres ont été poursuivis et jugés pour avoir organisé des initiatives de solidarité avec ces détenus, à Beni Mellal : parmi eux notamment Mohamed Yousfi, secrétaire général de la section locale d’Attac Maroc et l’un de ses camarades, ainsi que Mohamed Bougrine, vieux militant de 72 ans qui a déjà connu les geôles des deux rois précédents. Tous n’avaient pourtant rien fait d’autre qu’exprimer leur opinion de façon pacifique.

En l’absence de tout fondement juridique crédible des charges retenues contre eux, il ne peut s’agir que d’un procès politique et d’une grave atteinte aux libertés d’opinion et d’expression garanties par les Conventions internationales que l’Etat marocain a pourtant ratifiées. Cette recrudescence de la répression est également illustrée par les poursuites dont font l’objet les directeurs des journaux Al Watan, Nichan et Telquel ainsi que des mouvements de grève dans plusieurs secteurs (transports, mines, poste, etc.) et semble marquer un retour aux sombres années du règne d’Hassan II.

Nous demandons la libération immédiate et l’annulation de toutes les condamnations et poursuites à l’encontre de tous les militants politiques, syndicaux et associatifs qui n’ont fait qu’exercer leur droit civique le plus élémentaire en portant pacifiquement sur la place publique les revendications sociales de leurs organisations respectives.

Pour Attac 45,
le président