« France intégrée, France périphérique, pourquoi la “France périphérique” a-t-elle basculé dans le vote FN ? Que faire ? »

Présentation : Attac Pays d’Aubagne (Sylvie Pillé) à la CNCL ( Coordination Nationale des Commités Locaux ) d’ ATTAC FRANCE

des 15 et 16 Novembre 2014

1 - Introduction

Les objectifs de cet atelier sont d’analyser les raisons de la progression du vote Front national et du faible score obtenu aux dernières élections tant municipales qu’européennes par les partis de gauche : faible pourcentage des inscrits, poids plus importants des abstentions, et proportion grandissante de votes FN, soit presque ¼ des votes exprimés, ce qui a fait du FN en de nombreuses régions le 1er parti.

Peut-on proposer des actions de luttes autres que des manifestations anti-FN ? Un mouvement d’éducation populaire comme Attac, qui est libéré des enjeux électoraux, doit s’interroger sans se contenter des résultats électoraux. Il nous faut être radical au sens où l’entendait Marx dans sa Critique de la philosophie du droit de Hegel : « Être radical, c’est prendre les choses par la racine ».

L’atelier a été préparé par Sylvie Pillé à partir de sa lecture du dernier ouvrage de Christophe Guilluy, La France périphérique.
Comment on a sacrifié les classes populaires (Flammarion, 2014). Mais plusieurs géographes, sociologues, politologues se sont penchés sur la géographie du vote FN [1]. À peu de choses près, leurs observations convergent et les tendances qu’ils décrivent se renforceraient de vote en vote. On assisterait donc à une sédimentation du vote FN . Ce vote marquerait une évolution majeure, reflet des mutations économiques et sociales de l’espace français, double évolution non perçue selon eux par les dirigeants des partis politiques, exceptés ceux du FN : à savoir une fracture assez nette entre le vote des métropoles (villes centres et banlieues proches) et les zones plus éloignées de ces grands centres de population et d’attractivité économique.

« Jusqu’aux années 2000 tout allait bien, sorties des écrans radar des médias, les classes populaires n’existaient pas pour la classe politique »

2 – Présentation des nouvelles fractures des territoires

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