UN MONDE SANS DETTE

Victoire totale contre le fonds vautour NML Capital

La Cour constitutionnelle belge a rejeté le recours du fonds NML Capital Ltd qui demandait l’annulation de la loi adoptée le 12 juillet 2015 « relative à la lutte contre les activités des fonds vautours ».

C’est une victoire sur toute la ligne pour le CADTM, Comité pour l’abolition des dettes illégitimes, le CNCD- 11.11.11 et son homologue néerlandophone représentés par Me Olivier Stein du cabinet Progress Lawyers Network. Ce jeudi 31 mai, la Cour constitutionnelle belge a rejeté le recours du fonds NML Capital Ltd qui demandait l’annulation de la loi adoptée le 12 juillet 2015 « relative à la lutte contre les activités des fonds vautours » [1] protégeant ainsi cette loi unique au niveau mondial. C’est une victoire pour les peuples du monde face à un acteur vorace de la finance dérégulée.

Pour Renaud Vivien, juriste au CADTM, qui porte le combat contre les fonds vautours depuis plus de dix ans, « cet arrêt historique est l’aboutissement, en Belgique, d’un long combat politique et juridique contre les fonds vautours. Sur le plan juridique, c’est une victoire totale contre NML Capital et son dirigeant milliardaire Paul Singer – principal donateur du Parti républicain aux États-Unis – puisque tous ses arguments ont été rejetés par la Cour ».

Pour rappel, les fonds vautours sont des sociétés privées qui rachètent à prix cassé la dette des États en difficulté pour ensuite réclamer le paiement à la valeur d’origine à 100%, majoré d’intérêts et de pénalités. Se nourrissant de la détresse financière des pays, ils enregistrent des profits qui représentent en moyenne trois à vingt fois leur investissement, ce qui équivaut à des rendements de 300 % à 2000 % [2].

C’est pour mettre fin à ces pratiques spéculatives ayant un impact néfaste sur les populations des États endettés que le Parlement fédéral belge a légiféré en 2015 afin d’empêcher les fonds vautours de recevoir en Belgique plus que ce qu’ils ont réellement payé pour racheter la dette de l’État attaqué, même s’ils ont obtenu un jugement à l’étranger qui leur est favorable.

« Les États n’ont plus d’excuse et doivent adopter des lois similaires à celle de la Belgique »