Lettre d’août 2002 (n° 31)

mercredi 28 août 2002, par D.

Enron - WorldCom - Vivendi-Universal et les autres ou la crise du nouveau capitalisme

De New York à Paris en passant par Londres, les banquiers d’affaires n’ont
pas le moral. Les mauvaises nouvelles s’accumulent. La crise de confiance
qui touche les marchés les atteint en plein coeur. Tous les jours la presse
s’en fait l’écho : « Le krach sans fin menace le pouvoir d’achat des
épargnants », « A Wall Street, 6 700 milliards de dollars sont partis en
fumée depuis mars 2000. Les fondements de la prospérité américaine des 10
dernières années semblent menacés ; « WorldCom : la plus grosse faillite de
l’histoire des Etats-Unis » : l’an dernier c’était Enron, mais les records
sont faits pour être battus !!! « Avec 26% de leurs placements investis en
actions (214,4 milliards d’euros fin 2001), les assureurs français sont le
plus gros investisseur institutionnel sur les marchés hexagonaux. Ils sont
très exposés. » ; « La descente aux enfers d’Axa : depuis janvier, son action
a chuté de 57,80 %. les analystes financiers et de nombreux concurrents
doutent de la capacité du groupe à tenir ses objectifs, surtout si les
marchés poursuivent leur baisse. Axa subit de plein fouet la défiance des
investisseurs à l’égard du secteur. La direction tente de rassurer les
salariés, très inquiets qui voient fondre leur épargne salariale, sans
raison. Une bonne partie de cette épargne est en effet investie sur les
actions Axa ! Mais on est rassuré pour son ancien PDG (Mr Bébéar, actuel
président du conseil de surveillance) : grâce à ses stocks-options, il gagne
par mois l’équivalent de 200000 salaires moyens !!!

« France Télécom, principale victime de la bulle spéculative » : comme pour
WorldCom, son PDG (M. Bon) s’est lancé dans une boulimie d’acquisitions et
a conduit l’entreprise à un endettement abyssal (41 milliards$ pour
WorldCom, 61 milliards d’Euros « officiels » pour FT, en réalité plus près de
80 milliards, soit le double de WorldCom !!!).

Pendant ce temps, la Commission européenne a donné son feu vert à la
faramineuse aide d’Etat de 37,5 milliards d’euros, débloquée par le
gouvernement britannique pour sauver ce qui reste de ses infrastructures
ferroviaires (rails, signalisations, gares, etc.). En réalité, la
Commission a ainsi donné son accord à une re-nationalisation pure et simple
du rail britannique plutôt qu’à une simple aide d’Etat. C’est la première
fois qu’elle est amenée à donner son avis sur une telle opération,
l’histoire économique européenne de ces vingt dernières années étant plutôt
faite de privatisations accomplies au nom de la libre concurrence.
Bruxelles reconnaît, pour la première fois, que les infrastructures
ferroviaires forment un « monopole naturel » à l’intérieur de chacun des 15
Etats membres de l’Union. Autrement dit, « il ne peut y avoir de concurrence
sur ce marché » du rail. C’est d’ailleurs pourquoi les réseaux ferrés dans
l’Union, à l’exception de la GB, sont restés « sous la responsabilité des
Etats ». « Le système britannique n’était pas adapté, explique Gilles
Gantelet, le porte-parole de la commissaire européenne aux Transports. Le
privé, ça ne fonctionne pas pour des investissements à long terme : les
actionnaires veulent des profits immédiats ce qui pousse l’entreprise à
différer les dépenses d’entretien et de renouvellement des
infrastructures. »

Tous ces désastres en chaîne ne sont pas des événements indépendants : ils
révèlent les dysfonctionnements graves, pour ne pas dire la faillite, du
capitalisme boursier, porté aux nues il y a peu par la plupart des
professionnels et des médias. C’est la conception actuelle de l’entreprise
qui est d’abord remise en cause. Celle-ci est considérée comme un objet
financier dont il s’agit d’accroître la valeur boursière par tous les
moyens : rachats d’actions, fusions-acquisitions, ventes des unités les
moins rentables, montages financiers . Ainsi, l’apogée puis la faillite
d’Enron n’ont rien à voir avec son activité industrielle - le négoce du gaz
et de l’électricité - mais proviennent uniquement de ses activités
financières. Derrière les montages en cascades de prêts de plus en plus
risqués destinés à financer des opérations de fusions-acquisitions fort
juteuses, Enron n’apportait pas de réelle contribution au fonctionnement du
marché de l’énergie qui n’a pratiquement pas été affecté par sa
disparition. De même, Vivendi-Universal est devenue un holding financier,
constitué d’un empilement d’actifs financiers sans cohérence industrielle,
et destiné à créer de la valeur pour les actionnaires.

Ce qui est aussi remis en cause, c’est la capacité des marchés financiers à
réguler le secteur productif. Dans le nouveau capitalisme actionnarial, la
Bourse est supposée jouer un triple rôle. D’abord, financer les entreprises
 ; or l’on constate que ce n’est pas vraiment le cas puisque, au cours des
années récentes, les émissions nettes d’actions par les entreprises
(émissions brutes moins les rachats d’actions et les dividendes) ont été
négatives en Europe, comme aux USA. Cela signifie que les entreprises
versent plus qu’elles ne reçoivent de leurs actionnaires. La deuxième
fonction de la Bourse est de valoriser les entreprises ; là aussi on peut
être dubitatif ! Les niveaux totalement irréalistes de certaines montrent
que, très souvent, le niveau des cours en Bourse ne donne aucune indication
sérieuse sur la valeur des entreprises. Enfin, la Bourse est supposée
favoriser les restructurations industrielles, les actions servant de
monnaie d’échange à l’occasion des OPE. Or on a pu voir que, dans la quasi
totalité des cas, ces restructurations sont gouvernées par une logique
purement financière, en dehors de toute cohérence industrielle.

On voit ainsi la contradiction fondamentale : d’un côté, la Bourse domine
le nouveau capitalisme ; d’un autre côté, elle s’avère incapable de guider
les entreprises vers des choix susceptibles d’assurer leur développement à
long terme. La fameuse "discipline du marché" ne fonctionne pas ! Les
actionnaires, et surtout les fonds d’investissement, poussent les
entreprises à se conformer à des normes financières à court terme. C’est ce
qui a amené les dirigeants d’Enron, WorldCom et VU à truquer leurs comptes
pour afficher à tout prix les résultats attendus. Quant aux autres acteurs
du marché financier supposés contrôler les entreprises, ils ne jouent pas
leur rôle de contre-pouvoir face aux dirigeants dont ils sont souvent les
complices actifs ou passifs. C’est le cas des cabinets d’audit (Andersen)
ou des autorités de régulation (notamment les Commissions des opérations de
bourse), mais également des banques d’affaires, des agences de notation,
des analystes financiers et des journalistes boursiers. Il est
particulièrement piquant de constater que le fiasco économique et social le
plus emblématique se soit produit dans le secteur des télécommunications
dont les libéraux voulait faire un modèle de la régulation par le marché.
Tout cela confirme ce que l’histoire nous avait déjà enseigné : le
capitalisme est incapable de s’autoréguler et, laissé à lui-même, il ne
peut qu’entraîner des dysfonctionnements majeurs dont les salariés et plus
généralement les peuples du monde font les frais.

Les principaux rouages du capitalisme actionnarial sont en crise. Il faut
réduire l’emprise dramatique de la finance de marché sur les entreprises et
plus globalement sur l’économie. C’est une autre conception de l’entreprise
qu’il faut défendre : non un "objet" appartenant à ses actionnaires, mais
une "communauté d’intérêts" dont la finalité n’est pas de faire des
profits, mais de créer des emplois et de la richesse. Il faut en finir avec
une conception de la gestion tournée exclusivement vers "la création de
valeur pour l’actionnaire". Cela implique une refonte du cadre juridique
actuel pour reconnaître les droits de toutes les parties prenantes de
l’entreprise, au premier rang desquels les salariés qui constituent la
source de valeur fondamentale dans l’économie actuelle fondée sur les
connaissances et qui doivent se voir reconnaître de nouveaux droits qui
limitent ceux liés à la propriété du capital et redonnent au code du
travail un pouvoir contraignant sur les stratégies des actionnaires. Il
faut revenir sur la dérégulation excessive de la finance, pour borner son
activité, en renforçant le pouvoir de contrôle de l’Etat (notamment
maintien d’un secteur public fort), de ses autorités de tutelle, et en
instaurant des instances de contrôles publiques efficaces à l’échelle
européenne et internationale.

Il est vain d’attendre que les gouvernements et les institutions
internationales tirent spontanément le bilan de la situation actuelle et
s’engagent sur la voie du bon sens en acceptant de remettre en cause les
dogmes libéraux. Seul un grand mouvement social, construit à l’échelle
nationale et internationale, sera capable d’imposer les réformes
nécessaires.

Il y a urgence !!! Le ministre Francis Mer a déjà adressé aux banques
d’affaires des appels d’offre pour participer à la privatisation totale ou
partielle de 13 entreprises publiques dont EDF-GDF, Air France, France
Télécom.. Les entreprises publiques de l’énergie prennent ainsi le chemin
emprunté par France Télécom il y a maintenant 5 ans. Loin de tirer les
leçons du fiasco auquel a conduit la stratégie purement financière suivie
dans le secteur des télécommunications, le gouvernement s’apprête à faire
subir le même sort au secteur de l’énergie et ce, malgré les scandales
intervenus suite à la privatisation de l’électricité en Californie par
exemple. Il est temps de changer radicalement de stratégie ! Pour la
défense du services public, de l’emploi de tous, de la solidarité, il y a
urgence !!!

Au-delà du cas José Bové, tout le mouvement social est visé

Au lendemain des élections législatives, une des premières décisions du
gouvernement est une provocation révoltante : Le 19 juin dernier, José Bové
est incarcéré afin de purger le reste de sa condamnation à 3 mois de
prison. 44 jours, plus tard, le jeudi 1er août, il est libéré. Ce temps
d’emprisonnement est devenu un temps de mobilisation pour la Confédération
paysanne (CP), à laquelle nous avons tenté de nous associer et ce, malgré
les vacances. L’objectif était de ne pas laisser banaliser cet
emprisonnement. Attac national s’est inscrit dans cette mobilisation
notamment par la publication d’une carte postale exigeant la libération du
porte-parole de la Confédération, à l’intention du Premier ministre que les
adhérents ont reçus avec le dernier numéro du Ligne d’Attac. Quand au
niveau local, des rassemblements ont été organisés à Rennes devant le
Parlement le 19 juin, puis le 14 juillet à Fougères (plus de 300 personnes,
malgré un appel tardif) en présence de François Dufour (représentant de la
CP au CA d’Attac). Deux départs de Bretagne ont été organisés par la
confédération paysanne afin de rejoindre les piquets de veille devant la
prison de Villeneuve-Les-Maguelonne. Avec 2999 autres, Camille d’Attac-
Rennes a « libéré » le 1er Aôut José Bové... La confédération paysanne de
l’ouest avait organisé le déplacement de 2 cars complets de 50 places
depuis Brest et Quimper, un autre également de la Manche... Sur l’air de
"Méditerranée", avec des paroles adaptées, diffusées par une bonne sono,
José est sorti dès 9h15. Il a remercié les 10000 personnes qui lui ont
écrit, le maire de Villeneuve, qui l’avait accueilli - comme nouvel
habitant - sur le territoire de sa commune le 19 juin, le conseil municipal
qui l’a fait citoyen d’honneur de la commune par délibération du 28 Juin,
les deux députés qui, usant de leur prérogatives, l’ont visité dans sa
cellule.

Pourquoi rejoindre les protestations de la Confédération paysanne ?

Si le cas de José Bové est le plus connu, d’autres acteurs du mouvement
social et syndical sont victimes de la répression politico-judiciaire. Au
moment même de l’incarcération de Bové, Alain Hébert, secrétaire
départemental de la CGT-Manche est poursuivi « pour violences » sur
policiers dans le cadre d’une manifestation. Alors que cette manifestation
rassemblait 400 personnes qui ont débordé le service d’ordre de la
gendarmerie, il est le seul à être mis en examen et ce à titre personnel et
non en tant que responsable syndical ! 6 mois de prison et 3000 euros ont
été requis. De même, à Nantes, suite à la manifestation des instituteurs en
mars dernier, qui avait conduit à des affrontements avec les CRS, le maire
de Nantes a porté plainte contre un des manifestants pour dégradation de
bien public (porte de la Mairie endommagé). Qu’en sera-t-il pour Bové et
les autres arracheurs de maïs et de riz transgéniques (réponse mi
septembre) ? Désormais, contester et protester semble être des actions
criminelles pour les institutions judiciaires et politiques.

De plus, on peut parler, sans ambages, dans le cas Bové, de pression
politique exercées sur la justice. En effet, au cours du mois de juillet,
le juge d’application des peines prononce sa libération conditionnelle et
immédiate (le 19). Or aussitôt le parquet de Montpellier, en toute
« indépendance » du ministère de la justice, cela va sans dire, a fait
appel de cette décision. Cet acharnement judiciaire est en fait un
acharnement politique visant à intimider l’ensemble des militants et des
mouvements qui combattent la mondialisation libérale.

Cette répression des activités syndicales et des diverses autres formes de
lutte citoyenne est soumise à une justice à deux vitesse et va de pair avec
l’impunité zéro dont d’autres bénéficient. Citons pour simples exemples :
le saccage par la FDSEA des entrepôts Vivendus à Fougères en octobre 2001
(10 millions d’euros de dégâts, réglés par l’Etat), la vente de farines
animales interdites (les responsables ne sont nullement inquiétés par la
justice), les PDG prédateurs gavés de stocks options qui ont abusé les
petits épargnants, et enfin la scandaleuse immunité que le Conseil
constitutionnel a accordé au chef de l’Etat. A l’heure où tous s’accordent
à penser qu’il faut redévelopper la citoyenneté, en criminalisant l’acte
syndical, c’est la liberté d’expression qu’ils remettent en cause. Exercer
sa citoyenneté consisterait-il simplement à se contenter d’aller voter (et
de bien voter !) ?

Ainsi, nous entendons dénoncer publiquement le risque d’une dérive
réactionnaire qui, sous couvert de protéger tous les citoyens des
délinquances répétées et parfois violentes, profiterait du contexte actuel
pour mieux museler les légitimes protestations provenant du monde du
travail, des syndicats et des mouvements associatifs qui refusent que le
marché devienne l’unique référence juridique et le seul idéal des
gouvernements européens et des institutions internationales.

Cette offensive politique gouvernementale tous azimuts, s’appuyant sur une
justice taillée sur mesure, est un des défis auxquels vont se trouver
confrontés les mouvements citoyens. Mobilisons nous pour que la justice ne
devienne pas le bras armé de la répression politique et le cheval de Troie
du libéralisme pour qui libérer consiste à supprimer tous les obstacles au
pouvoir de l’argent et bâillonner tous les véritables défenseurs des
libertés et droits humains !

NB : Nous pourrons prolonger cette réflexion à travers un débat à
l’occasion de la projection du film
« Une part du ciel » De Bénédicte Liénard. Une part du ciel raconte la
résistance de femmes détenues et d’un groupe d’ouvrières en usine. En effet
grâce au parallèle entre la vie sociale et la vie carcérale, ce film pose
le problème de savoir où s’arrête une revendication légitime et où commence
une action illégale. Le lundi 16 septembre au TNB.

Et pendant ce temps, les essais OGM continuent, y compris en Ille-et-Vilaine

Au cours du 1er semestre 2002, le ministère de l’agriculture vient
d’accorder en catimini et sans concertation 8 nouvelles autorisations pour
des essais OGM en plein champ. Ces autorisations bien sûr sont réalisées
sans que les maires et donc les administrés ne soient consultés. Ces
pratiques confirment notre inquiétude quand à la transparence réelle de
l’information.

L’Ille-et-Vilaine n’est pas épargnée par cette mesure. En effet, la
Confédération paysanne nationale a signalé il y a quelques temps, la
présence d’un champ de maïs OGM (résistant au Round Up Ready de Monsanto) à
Baulon. Les militants du secteur ont commencé à se renseigner. C’est
l’opacité totale : aucun des deux maires ne semble au courant.

Les associations présentes (MCE, ERB, Attac, Comité des 4 cantons...)
n’étant pas favorables à une action d’arrachage (c’est trop cher payé et
pas forcément toujours bien compris), c’est une action "pédagogique"
d’information et d’explication qui a été proposée. Une manifestation
(chaîne "humaine" autour du champ, avec panneaux informatifs,
documentation, plus aspect festif...) est donc prévue le dimanche 15
septembre. Par contre les modalités ne sont pas encore fixées. Toute
information utile sera fournie sur le site d’Attac et par mail ou dans la
presse. Ceux qui voudront des infos précises, pourront nous joindre sur le
portable à partir du 30 août 2002.

Les projets d’Attac Rennes : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS

L’agenda pour le mois de septembre est réduit. Mais ce calme n’est
qu’apparent et éphémère, rassurez-vous. En effet les « activités »
habituelles se maintiennent :

Le groupe éducation reprendra en octobre avec l’objectif de travailler sur
la libéralisation de l’enseignement supérieur Contact : José Le
Bourhis : 02/23/3070/68

Le groupe Santé, qui étudie le processus de libéralisation et conséquences
sur le secteur de la santé.

Le groupe eau continue son travail sur le dossier de la remunicipalisation
de la distribution de l’eau

Le groupe interpellation des élus souhaite maintenir au-delà des élections
une certaine pression auprès des nouveaux élus. Contact : Claude Dumont :
02/99/57/12/86

Conférences et débats au Scaramouche reprendront dès le mois d’octobre. Les
thèmes restent à définir.

De plus, des projets et des souhaits sont apparus, notamment lors de l’assemblée générale :

Création d’un groupe action chargé de préparer l’animation et la logistique
de nos apparitions (manifs/ stands). Nous avons besoin de musiciens, de
personnes ayant des dons (même petits) pour élaborer affiches et slogans,
sketchs afin de rendre visibles et festives nos apparitions.

Contact : Michel Gicquel : 02/99/51/99/63

Une rencontre en fin d’année sur une demi-journée afin de rendre compte
publiquement de nos travaux

Nous souhaitons organiser des rencontres débats dans les lieux plus
conviviaux et moins centraux (maisons de quartier, associations, communes
du bassin rennais.) afin de réfléchir aux problèmes de société et de
rechercher des solutions « citoyennes » et les élaborer avec le maximum de
personnes. C’est aussi pour réaliser l’un des objectifs d’Attac qui est « 
une éducation populaire tournée vers l’action ».

Les thèmes de ces rencontres débats, animées par le groupe local de Rennes
pourraient être les suivants :

- les services publics : qu’est ce qu’un service public ? pourquoi l’Union
Européenne veut elle les privatiser ?

- l’éducation : à quoi sert l’école ? rôle social pour tous ? ascenseur
social pour certains ? doit elle fournir un kit de survie individuel pour
que chacun puisse se débrouiller dans la jungle de la vie, ou bien un kit
de survie pour la collectivité afin que tous puissent vivre ensemble ?

- les retraites : choix de société ou choix financier ? qui paie la retraite
de qui ? comment les fonds de pension des USA vont-ils payer leurs ayants
droits aujourd’hui avec la chute de la bourse ?

Pour nous aider à organiser des rencontres dans les quartiers, vous pouvez
faire partie du groupe qui se créera en septembre 2002, vous pouvez aussi,
simplement, nous indiquer les lieux, les dates et les thèmes qui vous
paraissent les mieux adaptés. Contact : François Derminon (06 23 14 36 13)

Evidemment ces projets ne pourront aboutir qu’à la condition qu’un bon
nombre de personnes y investissent leurs idées, leur temps.

Enfin, nos activités de l’an passé ont gravement touché notre budget :
frais des conférenciers, locations de salles, publication massive de tracts
à l’occasion du 11 septembre et de l’entre-deux tours,.Enfin l’édition de
la présente lettre d’Attac Rennes (photocopies+timbres+étiquettes) est une
de nos principales dépenses. A l’occasion de ce début d’année, pensez si
vous détenez une adresse électronique à nous la communiquer afin que nous
vous transmettions la lettre par cette voie. Sinon, nous vous sollicitons à
participer financièrement au moins à cet envoi (le coût est estimé à 8
euros pour un envoi sur 10 mois).

Sur votre Agenda

- Jeudi 5 septembre 2002, 20h30, Maison du Champ de Mars :
Réunion publique mensuelle

- Dimanche 15 septembre : manifestation à Baulon contre les essais OGM

- Lundi 16 septembre, 20h : projection au TNB du Film Une part du ciel suivi d’un débat « Le mouvement social est-il criminel ? »

- Lundi 7 octobre 2002, 20h projection du film « Bowling for Colombine » de
Mickaël Moore, suivi d’un débat.

A partir du fait divers, Mickaël Moore élabore un nouveau documentaire,
avec le même ton qu’on lui connaît (Cf The Big one). 1999, eux ados bardés
de flingues tuent treize personnes dans leur lycée, la Columbine High
School, avant de se suicider. De ce fait divers qui a profondément
traumatisé l’Amérique, Moore débusque les cinglés surarmés et fiers de
l’être, et traque la parano galopante sous l’apparente normalité. Il
ausculte le business de la peur organisée, par une télé grande pourvoyeuse
de violence en direct live, remettant en cause la politique cynique des
gouvernements successifs, de Clinton et de Bush, champions du monde du
bombardement tous azimuts sur tous les satans possibles...

A NOTER : Le TNB fait profiter aux adhérents d’Attac, sur simple
présentation de la carte d’adhérent du tarif réduit lors de la projection
de ces deux films

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