Demande de débats contradictoires avec le PS et l’UMP

Paris le 18 avril 2005

Parti Socialiste
M. François Hollande
Premier Secrétaire du Parti socialiste
10, rue de Solférino
75333 Paris cedex 07

Monsieur le Premier Secrétaire,

La campagne pour le référendum du 29 mai sur la ratification du traité constitutionnel européen mobilise un nombre chaque jour plus grand de nos concitoyennes et concitoyens. Au cours des centaines de rencontres organisées par Attac ces derniers mois dans tout le pays, nous notons une forte curiosité des participants pour le contenu précis du texte sur lequel ils auront à se prononcer. Et, à cet égard, rien ne vaut le débat contradictoire, traité en main.

Nous déplorons, de ce point de vue, que ces types de débats soient difficiles à organiser, en raison du nombre très insuffisant de partisans du « oui » acceptant de se confronter aux arguments du « non » portés par Attac. Nous avons même eu connaissance de cas de défections inopinées, et parfois de refus de responsables socialistes de débattre avec nous. Cette situation est regrettable car les tenants du « oui » et ceux du « non » ont un intérêt commun à ce que les citoyens se rendent en nombre aux urnes, dûment informés. Mouvement d’éducation populaire, Attac ne se résigne pas à ce qu’une frange très importante de la population, celle des milieux populaires en premier lieu, désespère de l’action publique et du poids de son bulletin de vote.

C’est pourquoi nous souhaitons que, tant au niveau national que local, des débats publics contradictoires soient organisés entre militants d’Attac et militants du Parti socialiste. Nous sommes prêts à en définir avec vous les modalités sans aucun a priori. Ce pourrait être l’objet d’une prochaine rencontre avec vous ou avec un autre membre de la direction de votre parti.

En espérant que vous donnerez une suite favorable à cette proposition, je vous prie, Monsieur le Premier Secrétaire, de croire à l’assurance de nos sentiments militants.

Jacques Nikonoff
Président d’Attac

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Paris le 18 avril 2005

Union pour un mouvement populaire
M. Nicolas Sarkozy
Président de l’UMP
55, rue La Boétie
75384 Paris cedex 08

Monsieur le Président,

La campagne pour le référendum du 29 mai sur la ratification du traité constitutionnel européen mobilise un nombre chaque jour plus grand de nos concitoyennes et concitoyens. Au cours des centaines de rencontres organisées par Attac ces derniers mois dans tout le pays, nous notons une forte curiosité des participants pour le contenu précis du texte sur lequel ils auront à se prononcer. Et, à cet égard, rien ne vaut le débat contradictoire, traité en main.

Nous déplorons, de ce point de vue, que ces types de débats soient difficiles à organiser, en raison du nombre très insuffisant de partisans du « oui » acceptant de se confronter aux arguments du « non » portés par Attac. C’est le cas, en particulier, de responsables de l’UMP. Cette situation est regrettable car les tenants du « oui » et ceux du « non » ont un intérêt commun à ce que les citoyens se rendent en nombre aux urnes, dûment informés. Mouvement d’éducation populaire, Attac ne se résigne pas à ce qu’une frange très importante de la population, celle des milieux populaires en premier lieu, désespère de l’action publique et du poids de son bulletin de vote.

C’est pourquoi nous souhaitons que, tant au niveau national que local, des débats publics contradictoires soient organisés entre militants d’Attac et militants de l’UMP. Nous sommes prêts à en définir avec vous les modalités sans aucun a priori. Ce pourrait être l’objet d’une prochaine rencontre avec vous ou avec un autre membre de la direction de votre parti.

En espérant que vous donnerez une suite favorable à cette proposition, je vous prie, Monsieur le Président, de croire à l’assurance de nos sentiments militants.

Jacques Nikonoff
Président d’Attac