Bourges candidate en anglais au titre de capitale de la culture.

Vendredi 28 février une délégation berruyère présentera au ministère de la Culture, la candidature de Bourges au titre de capitale culturelle européenne pour 2028. Elle disposera de 45 minutes chrono pour présenter en anglais sa candidature, nous dit Le Berry du 31 janvier en page 7.
La langue française est une langue européenne, ça ne fait aucun doute. De plus, c’est la langue de la diplomatie et aussi celle de la culture, de la pensée et des arts... Il semble donc que, pour présenter la candidature de Bourges au ministère de la Culture, son usage s’impose ! Accepter l’emploi de la langue anglaise relève, dans ce cas, d’une forme honteuse de servilité, au mieux d’un snobisme imbécile, et en tous cas d’une attitude de capitulation de l’État (et du maire de Bourges) face à l’uniformisation anglophone.
En somme, les gueux berruyers n’ont pas le droit à la parole dans leur propre langue.

Ce n’est pas si étonnant que ça puisque Emmanuel Macron, actuel président de la République, s’est vu décerner le Prix de la Carpette anglaise en2022 pour avoir “accepté la prédominance de l’anglais dans les institutions européennes alors qu’il s’était engagé à ne pas le faire” ! Ce prix, que les lectrices et lecteurs de gilblog connaissent bien, a pour but de distinguer un membre des élites françaises pour son “acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française”. Ceci est d’autant plus lamentable que le seul pays ayant l’anglais pour langue officielle a quitté l’Europe (pour cause de Brexit) et que cette langue n’était déjà parlée que par 12% seulement des européens !

Mais le choix de l’anglais est dans notre pays un choix idéologique et politique, pas simplement une mode qui aurait gagné les élites. C’est le choix de la langue commune avec l’empire états-unien, celui de l’uniformisation contre les langues des différentes nations européennes, celui de la langue de Wall street et de l’OTAN…..

Si Bourges avait été candidate pour accueillir l’Eurovision, on aurait compris (à la rigueur) que ce soit en anglais. Mais ne dites pas à Yann Galut que cette idée vient de La Borne !