Responsable de service à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, comme d’autres, elle a rendu sa blouse
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« La décence, c’est aussi celle, poignante, d’Agnès Hartemann, chef de service à la Pitié, qui rend sa blouse car il n’y a plus rien d’autre à faire, et qui raconte comment elle s’est reprise de l’implacable devenir-robot dans lequel était en train de la jeter les managers de l’hôpital, ces gens de l’autre sorte d’humanité, Buzyn en tête, dont on se demande comment ils peuvent se regarder dans une glace après avoir entendu des choses pareilles. En réalité on sait comment ils le peuvent : comme l’histoire l’a souvent montré, les destructeurs organisent leur tranquillité d’âme en se soustrayant systématiquement au spectacle de leurs destructions — signification historique du tableur Excel qui, à l’époque des connards, organise la cécité, le compartimentage des actes et de leurs conséquences, et joue le rôle du pare-feu de confort en mettant des abstractions chiffrées à la place des vies. »
Ces phrases sont extraites d’un article de Frédéric Lordon publié sur son blog du Monde diplomatique : Contre « la-démocratie » .
Des mots comme souvent bien ciselés pour décrire une situation qu’on ne peut plus supporter... un article à lire en entier !
Bizarrement la vidéo semble se bloquer à la sixième seconde ... mettre le curseur à 10 secondes et ça repart !