Vingt-troisième numéro des Possibles, la revue éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac » vendredi 3 avril 2020

dimanche 5 avril 2020

Éditorial : Il n’y aura pas de plan B Numéro 23 - Printemps 2020, vendredi 3 avril 2020, par Isabelle Bourboulon, Jean Tosti, Jean-Marie Harribey

Surtout, ne croyons pas que le Covid-19 nous soit tombé dessus sans crier gare. Les conditions de sa prolifération et de sa propagation mondiale étaient réunies. Et nous le savions. La mondialisation capitaliste avait fait son œuvre. La circulation sans entraves du capital à la recherche du meilleur profit et le plus rapide avait aboli les frontières pour les marchandises et fait exploser les transports. La division du travail exacerbée avait fragmenté les « chaînes de valeur » au point de faire perdre toute autonomie aux économies locales et nationales. Il n’est donc pas étonnant que les nouvelles « routes de la soie » pas seulement chinoises, qui sillonnent dans tous les sens les mers et les territoires, soient devenues les canaux de transmission de toutes les merdes du monde : non seulement des virus mais aussi de la camelote dont une bonne partie ne répond à aucun besoin vital et seulement à l’exigence de valorisation du capital.

Le Sommaire et les liens de tous les articles sont sur le site d’Attac France ICI

Dossier : la planification pour la transition sociale et écologique

Coronavirus : Une révolution écologique et sociale pour construire le monde d’après Dossier : la planification pour la transition sociale et écologique, vendredi 3 avril 2020, par Attac-France

Nous ne voulons pas d’un retour à leur normalité, car la normalité néolibérale et productiviste est le problème.
C’est ce que nous essayons de démontrer dans cette note en proposant des solutions pour répondre à l’urgence sanitaire de manière efficace et juste tout en esquissant, dès maintenant, la révolution écologique et sociale qui devra être mise en œuvre pour permettre aux peuples de reprendre le contrôle sur leurs vies et sur leur avenir.

Le marché : Un impensé paradoxal de la gauche de transformation sociale Dossier : la planification pour la transition sociale et écologique, vendredi 3 avril 2020, par Alain Beitone

Nous reproduisons ici cet article d’Alain Beitone (1950-2019), décédé à la fin de l’année dernière, avec l’autorisation de la revue Économie politique, dans laquelle il était paru en septembre-octobre 2017 (n° 758-759). C’est l’occasion de rendre hommage au talent pédagogique et à la rigueur de pensée de ce professeur de sciences économiques et sociales, qui avait collaboré à plusieurs reprises à notre revue Les Possibles.

Socialisme, marchés, autogestion : un état du débat
Dossier : la planification pour la transition sociale et écologique, vendredi 3 avril 2020, par Thomas Coutrot

Dans cet article, Thomas Coutrot revient sur les modèles de socialisme et tente d’en faire un état de l’art. Il les discute et estime que la voie autogestionnaire est la plus conséquente.
Marx n’a pas laissé le mode d’emploi de la société de producteurs librement associés qu’il envisageait comme futur de l’humanité. D’une certaine façon, le modèle de la planification centralisée soviétique ne découle pas plus directement de Marx que celui du capitalisme monopoliste de Smith : c’est l’évolution des faits économiques et des stratégies politiques qui a façonné à la fois ces régimes économiques et les théories qui ont accompagné leur développement. Depuis longtemps, des auteurs marxistes ont contesté que le modèle soviétique soit la seule, la meilleure, ou même une manière de réaliser l’idéal socialiste. Le débat entre partisans et adversaires du socialisme, mais aussi entre marxistes, s’est focalisé tout au long du XXe siècle sur l’opposition entre plan et marché. Alors que les adversaires du socialisme condamnaient celui-ci à l’inefficacité parce qu’il supprimait le marché, certains de ses défenseurs ont repris le flambeau du marché pour montrer qu’on pouvait le mettre au service du socialisme.

Questions sur la planification
Dossier : la planification pour la transition sociale et écologique, vendredi 3 avril 2020, par Pierre Khalfa

La question de la planification fait son retour dans le débat public à gauche. Ce numéro des Possibles en est une illustration, la revue Actuel Marx y a consacré récemment un numéro indispensable et l’idée de planification écologique est présente dans certains programmes politiques. Le renouveau des débats sur ce sujet est le bienvenu, alors même que le fondamentalisme néolibéral vise à imposer toujours plus son hégémonie, malgré le fait que la régulation spontanée des marchés vers un équilibre optimal soit une pure vue de l’esprit. Cependant cette nouvelle jeunesse ne doit pas se faire sur le mode d’une réhabilitation acritique. Il faut non seulement analyser sans concession les expériences du passé, mais aussi en tirer des leçons pour le présent. Dans cette perspective, cet article est plus porteur d’un certain nombre d’interrogations que de réponses assurées.

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