"La Dignité du Peuple" un film de Fernando Solanas, sélection Officielle Festival de Venise 2005

dimanche 8 octobre 2006

Après Mémoire d’un Saccage, qui démontait les mécanismes ayant conduit l’Argentine à la crise économique de 2001, La Dignité du Peuple montre les conséquences de la crise sur la population. Le film dépeint par petites touches, à travers tout le pays, le portrait d’hommes et de femmes qui ont su relever la tête et combattre pour retrouver, malgré la faim et la misère, leur dignité.

C’est un film sur le pouvoir de la résistance sociale et sur la volonté d’un peuple blessé qui cherche à reconstruire son pays.

“Avec La Dignité du Peuple j’ai voulu révéler les petites victoires quotidiennes des “laissés-pour-compte”, les actions solidaires qui démontrent comment ce monde peut être changé.”

Fernando Solanas

La Dignité du Peuple Un film de Fernando Solanas

« Le peuple uni ne sera jamais vaincu. »

SORTIE LE 27 SEPTEMBRE 2006

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Dossier de presse et photos téléchargeables

Synopsis

Après Mémoire d’un Saccage, qui démontait les mécanismes ayant conduit l’Argentine à la crise économique de 2001, La Dignité du Peuple montre les conséquences de la crise sur la population. Le film dépeint par petites touches, à travers tout le pays, le portrait d’hommes et de femmes qui ont su relever la tête et combattre pour retrouver, malgré la faim et la misère, leur dignité.

C’est un film sur le pouvoir de la résistance sociale et sur la volonté d’un peuple blessé qui cherche à reconstruire son pays.

“Avec La Dignité du Peuple j’ai voulu révéler les petites victoires quotidiennes des “laissés-pour-compte”, les actions solidaires qui démontrent comment ce monde peut être changé.”

Fernando Solanas

Fernando Solanas : un profil
"Ce n’est pas une question d’optique mais d’idéologie. J’ai besoin de capter la réalité de la manière la plus grande possible, l’individu, le personnage et tout le contexte." Fernando Solanas Cette même ambition l’a mené à Mémoire d’un saccage, un documentaire qui voit Solanas reprendre la trace ouverte il y a presque quarante ans par L’Heure des Brasiers. Le diagnostic du pays n’est guère différent de celui d’alors, sauf qu’à présent l’état des choses est bien plus grave. La crise que l’Argentine a traversée pensant 2001 et 2002 est la plus profonde de son histoire, et Solanas en désigne les responsables : une classe dirigeante corrompue, mais aussi les grands holdings et les organismes financiers internationaux, qui ont agi avec convoitise et perfidie.

Une fois de plus, tel qu’il l’a fait tout au long de sa filmographie, Solanas choisit la fresque murale, l’objectif grand-angulaire qui lui permet de capter la réalité la plus large possible : l’individu et tout son contexte. Le documentaire commence avec la contraposition des grands gratte-ciel de la city (la bipolarisation, le contraste, l’antithèse sont des constantes dans Mémoire d’un saccage) et des familles qui cherchent de la nourriture aux pieds de ces monuments à l’usure. La caméra est en mouvement permanent, mais le rythme est serein, comme celui d’un passant qui observe (la figure de style est le travelling avant) et en même temps réfléchit sur ce qu’il a devant lui. La voix off de Solanas lui-même fait défiler ses pensées : "Que s’était-il passé en Argentine ?

Comment était-il possible que dans un pays si riche il y ait tellement de faim ?". La thèse centrale du film apparaît ici : le pays avait été dévasté par un nouveau type d’agression, exécutée en temps de paix et de démocratie ; une violence quotidienne et silencieuse "qui laisse plus de victimes sociales, plus d’émigrés et plus de morts que le terrorisme d’État et la guerre des Malouines." Solanas voit, pour autant, une lumière au bout du tunnel.

La preuve en est La dignidad de los nadies, son documentaire le plus récent, une continuation de Mémoire du saccage organisée autour d’une série d’histoires sur la résistance populaire dans l’Argentine d’aujourd’hui. Cette nouvelle plongée de Solanas dans la réalité du pays propose une structure chorale, avec de multiples voix qui dessinent la carte du pays après la dévastation de Menem. "C’est une sorte de livre de chroniques et de contes, où le témoignage rejoint la narration, l’essai rejoint l’Histoire, la vie rejoint la fiction", comme le définit Solanas.

La dignidad de los nadies pose une loupe sur ces personnages anonymes, les Argentins sans-nom, les héros quotidiens avec leurs petits exploits de chaque jour pour survivre, que l’Histoire avec un grand H n’enregistre pas et ne reconnaît pas. Dans cette même ligne, Solanas, une figure de plus en plus solitaire -aussi loin du minimalisme du cinéma argentin contemporain que des structures du pouvoir politique- est déjà en train de préparer Argentina latente, le film-essai qui complétera cette trilogie sur un pays qui ne finit toujours pas de guérir.

Luciano Monteagudo © FIPRESCI 2006

Fernando Solanas Biographie Fernando Ezequiel Solanas est né le 16 février 1936 à Olivos, dans la province de Buenos Aires. Il fait des études de piano, de composition musicale et de lettres avant d’entrer à l’École nationale d’art dramatique de Buenos Aires, où il suit des cours d’interprétation et de mise en scène. Il débute au cinéma comme assistant-réalisateur et tourne en parallèle des courts métrages comme Seguir andando en 1962. En 1966, il co-fonde le groupe indépendant de production et de diffusion de films « Cine Liberación » qui se consacre à la lutte contre la désinformation. En son sein, il entreprend la réalisation de son premier long métrage documentaire L’heure des brasiers tourné clandestinement en 16 mm, sans son synchrone, qui voit le jour au terme de plus de deux années de travail. Le film est salué lors de sa sortie non seulement pour sa liberté formelle, mais aussi pour son impact social et politique. Solanas va ainsi donner naissance à un cinéma engagé et profondément original, nourri à la fois par l’imaginaire historique et contemporain de l’Argentine, mais aussi par ses espoirs et ses déceptions personnelles. Avec l’idée que le film devait continuer à être tourné les années suivantes, en y ajoutant de nouveaux chapitres, il n’aura de cesse par la suite de critiquer le pouvoir et d’inciter à la résistance, comme dans Les Fils de Fierro poème épique réalisé en 1972. Il doit s’exiler en 1976 après le coup d’État militaire mais, de Paris, continue son travail et réalise Tangos, l’exil de Gardel qui lui vaut le Grand prix spécial du jury au Festival de Venise en 1985. Puis il réalise Le Sud pour lequel il reçoit le Prix de la mise en scène à Cannes en 1988, Le Voyage en 1992 et Le Nuage en 1998, hommages à son pays, avant de revenir à une critique plus radicale des arcanes du pouvoir dans son dernier travail, Mémoire d’un saccage fresque politique d’une implacable clarté sur la crise argentine, faisant suite aux chapitres initiés avec L’heure des brasiers. Lors de la présentation de "Mémoire d’un saccage" au Festival de Berlin 2004, Fernando Solanas a reçu un Ours d’or d’honneur pour l’ensemble de son oeuvre.

Filmographie

1967 - l’Heure des Brasiers (La hora de los hornos) 1980 - Le regard des autres 1985 - Tangos (Tangos - el exilio de Gardel) 1990 - Le Voyage (El viaje) 1990 - Le Sud (Sur) 1990 - Le nuage (La nube) 2004 - Mémoire d’un saccage (Memoria del saqueo) 2005 - La Dignité du Peuple (La Dignidad de los nadies)

Fiche Technique
Titre original : La Dignidad de los nadies

Réalisateurs : Fernando Solanas

Pays : Argentine

Scénario : Fernando Solanas, Alcira Argumedo

Montage : Juan Carlos Macías, Martín Subira

Image : Fernando e. Solanas

Son : Marcos Dickinson, Abelardo Kuschnir, Martín Grignaschi

Produit par : Fernando E. Solanas, Sara Silveira, Pierre-Alain Meier

Production : CINESUR s.a. (Argentine) en co-production avec DEZENOVE som e imagens (Bresil), THELMA Film AG (Zurich) et la Télévision de la Suisse Romande.

Avec la participation de : l’Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales (Argentine) ; Universidad Nacional de San Martín (Argentine) et le programme Ibermédia.

Documentaire, 2005, Argentine

Format : 35 mm - couleur

Durée : 120 minutes


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