"L’Europe ne dit pas ce qu’elle fait ; elle ne fait pas ce qu’elle dit. Elle dit ce qu’elle ne fait pas ; elle fait ce qu’elle ne dit pas. Cette Europe qu’on nous construit, c’est une Europe en trompe l’oeil".
— - Pierre Bourdieu --- Cité par Raoul Marc Jennar dans son livre :"Europe, la trahison des élites"
Cet article a initialement été publié sur Politis par Erwan Manac’h
Il est publié sur le site d’Attac France
Changer l’Europe sans pour autant précipiter la France vers la sortie : Attac veut mobiliser sur une troisième voie, impliquant la construction d’alliances avec d’autres pays.
Faut-il sortir des traités ?
Aurélie Trouvé : Il faut désobéir. Aux traités, mais également à toutes les règles qui empêchent de mener une politique progressiste, en rupture avec le néolibéralisme économique.
La publication du livre de Yanis Varoufakis "discussions entre adultes" a suscité réactions et analyses sur son rôle dans la crise grecque. Quelques liens intéressants :
1. Une série d’articles d’ERIC TOUSSAINT DU CADTM
Série : Le récit de la crise grecque par Yanis Varoufakis : un témoignage accablant pour lui-même
Les propositions de Varoufakis qui menaient à l’échec
Le récit discutable de Varoufakis des origines de la crise grecque et ses étonnantes relations avec la classe politique
Comment Tsipras, avec le concours de Varoufakis, a tourné le dos au programme de Syriza
2. Dans l’émission de France Culture "Entendez-vous l’éco ?" du 16/10/2017 : La négociation européenne selon Yanis Varoufakis
3. Mediapart et Attac ont organisé un débat avec Yanis Varoufakis : « Il ne faut pas répéter ce qui s’est passé en 2015 en Grèce »
L’instance de surveillance indépendante du FMI a mis en cause la gestion de la crise grecque par cette institution. Des critiques qui détruisent la narration officielle, mais ne la change pas...
Vendredi 8 juillet, la banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé avoir engagé l’ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour la conseiller. Cette annonce a provoqué de vives réactions. Pour Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, ça n’est pas moins qu’un « bras d’honneur à l’Europe ». Dans son interview du 14 juillet, François Hollande a quant à lui jugé « moralement inacceptable » le recrutement de l’ancien président de la Commission par Goldman Sachs. Ce pantouflage spectaculaire est pourtant un arbre qui cache la forêt : à la Commission comme dans la fonction publique française, de tels allers retours entre administration et grandes entreprises sont monnaie courante.
Le Brexit marque une énième faillite de la construction européenne, devenue confiscation européenne. Une nouvelle idée de l’Europe s’impose : celle des origines de ce rêve, celle des peuples.
La victoire du camp opposé à l’UE dans le référendum britannique montre une incapacité de l’UE à convaincre les populations de son utilité et de sa nature démocratique. C’est une invitation à changer profondément le projet européen.
D’où vient la dette grecque ? Quelle est la situation actuelle de la dette ? Quelles sont les positions du gouvernement grec et des dirigeants de l’Union européenne ? Comment des dettes ont-elles été récemment restructurées ou annulées au moins partiellement ? Qu’en est-il de la dette allemande ? Quelles sont les évolutions possibles ?
Nous tentons de répondre à ces questions et à quelques autres à partir de quelques articles récents, notamment de Jean-Marie Harribey, Pierre Khalfa, Albrecht Ritschl, Jacques Sapir, Éric Toussaint ou Renaud Vivien, dont nous faisons ici pour l’essentiel une compilation et une synthèse en une dizaine de pages : voir le fichier pdf ci-dessous
Cette première journée publique de la commission a été l’occasion pour ses membres de présenter l’état d’avancement des travaux et d’apporter leurs lectures sur l’évolution du contexte en Grèce et dans le monde vis-à-vis des dettes souveraines. Que ce soit parmi les journalistes présents, les membres des délégations de la société civile et les citoyens et citoyennes grec-que-s qui pouvaient suivre l’ensemble des présentations en direct sur la chaîne parlementaire, nombreuses sont celles à avoir pu entendre hier que le combat contre les dettes illégitimes est loin d’être fini !
22 SEPTEMBRE 2015 |
On ne peut qu’être frappé par l’apathie qui a précédé les élections législatives en Grèce. Alors que celles du mois de janvier avaient été précédées par un débat politique intense, ces dernières se sont déroulées dans un climat maussade qui contrastait avec la mobilisation populaire ayant eu lieu à l’époque ou au moment du référendum. C’est que, alors que les élections de janvier avaient pour enjeu une rupture avec l’ordre néolibéral imposé par la Troïka, celles de septembre semblaient sans enjeu politique réel après que le gouvernement Tsipras ait accepté de se plier aux conditions des institutions européennes en acceptant un troisième mémorandum encore pire que les précédents.
Le Français Jean-Luc Mélenchon, l’Italien Stefano Fassina, les Grecs Zoe Konstantopoulou et Yanis Varoufakis, et l’Allemand Oskar Lafontaine s’associent et proposent « la tenue d’un sommet international pour un plan B en Europe, ouvert aux citoyens volontaires, organisations et intellectuels. Cette conférence pourrait avoir lieu dès Novembre 2015. Nous lancerons ce processus samedi 12 Septembre lors de la Fête de l’Humanité ».